Portraits d'ardéchois

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Edmond-Gaston RIOU


1883 - 1958


Écrivain et homme politique

Edmond Gaston Riou est né le 7 janvier 1883 à Vernoux-en-Vivarais

Gaston Riou commence à 30 ans une carrière littéraire en publiant, en 1913, Aux écoutes de la France qui vient. Au début de 1914, il participe, notamment avec Henri Bergson, Charles Gide et Henri Poincaré à un ouvrage collectif sur Le matérialisme actuel.

Mobilisé, en août 1914, comme ambulancier au côté de l'ardéchois médecin aide major Jos Jullien, il est fait prisonnier au bout de quelques semaines de guerre et interné pendant onze mois. Rapatrié à l'occasion d'un échange de prisonniers, il rapporte de cette captivité un récit intitulé "Le Journal d'un simple soldat Guerre, Captivité, 1914-1915", édité en 1916 avec une préface d'Édouard Herriot. L'auteur, Gaston Riou, mobilisé, en août 1914, comme ambulancier au côté de l'ardéchois médecin aide major Jos Jullien, est fait prisonnier au bout de quelques semaines de guerre et interné pendant onze mois. Rapatrié à l'occasion d'un échange de prisonniers, il rapporte de cette captivité un récit intitulé Le Journal d'un simple soldat, édité en 1916 avec une préface d'Édouard Herriot.

 

En 1917, c'est au tour du général Pershing de préfacer sa plaquette "La Fayette, nous voilà !" (on considère qu’elle fut en réalité prononcée le jour anniversaire de l’Indépendance américaine, le 4 juillet 1917 par le colonel Stanton, sur la tombe de La Fayette au cimetière de Picpus à Paris).

Européen convaincu

Après la guerre, à partir de 1923, Gaston Riou publie plusieurs romans qui constituent les différents volets d'une œuvre d'ensemble sous le titre de La vie de Jean Vaucanson. L'année 1928 marque un tournant dans son œuvre avec la parution de "Europe - ma patrie" qui est un essai politique dans lequel il défend l'idée d'un fédéralisme européen : il recueille alors les encouragements de deux hommes aussi différents que Poincaré et Briand. À partir de cette date, l'essentiel de son activité est consacré à la défense de l'idée européenne : en 1930, il fait paraître sur le même thème "S'unir ou mourir" et fonde "la ligue France-Europe", devenue plus tard "la Ligue internationale pour les États-Unis d'Europe" dont il est élu président en 1935.

Cette action le conduit à s'engager dans la politique active : proche d'Édouard Herriot qui avait patronné ses débuts littéraires, il fonde dans son département natal d'Ardèche, la fédération radicale-socialiste ; en 1934, il est élu premier vice-président du parti radical et président d'honneur des jeunesses radicales. il devenait dès lors logique qu'il se présentât à une élection législative. Au renouvellement général de 1936, il est donc candidat dans la 1re circonscription de Privas contre le député sortant, le socialiste Léonce Salles : au premier tour, il possède avec 5.781 voix contre 5.595 à son concurrent une légère avance qu'il confirme au second tour le 3 mai où il est élu par 6.800 bulletins contre 6.267 à Leonce Salles, sur 13.175 votants.

À la chambre des députés, son rôle fédéraliste européen le désigne naturellement pour siéger à la commission des affaires étrangères. Son activité parlementaire se partage entre deux sujets d'importance fort inégale : la crise de l'industrie de la Chaussure, préoccupante sur le plan local, le conduit à déposer deux propositions de loi tendant à la protection de cette industrie ; mais ses interventions en séance intéressent essentiellement l'évolution de la situation internationale. En février 1938, quand le chancelier autrichien Schusschnigg refuse de céder aux pressions allemandes, il intervient dans un débat d'interpellation : tout en apportant son soutien au gouvernement, il se livre à une critique des traités de 1919 qui ont morcelé l'Europe et se déclare favorable à la poursuite de négociations en vue d'un règlement pacifique des problèmes. En janvier 1939, il espère encore que la guerre pourra être évitée, mais le pacte germano-soviétique, dont il fait une analyse en décembre 1939, à l'occasion du débat budgétaire sur les crédits du ministère des affaires étrangères, fait tomber ses dernières illusions.

Il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940 à Vichy.

Edmond Gaston Riou est décédé le 12 juillet 1958 à Lablachère.

 

Ouvrages littéraires


* La Vie de Jean Vaucanson :

* Ellen et Jean, 1925. Ce récit est la vie d'un homme politique ardéchois, républicain de gauche. La vie, les idées politiques et philosophiques de ce personnage ressemblent beaucoup à celles de l'auteur. Cet ouvrage est le premier épisode de La Vie de Jean Vaucanson
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* Ellen et Jean en Thébaïde, deuxième épisode, 1925
* ''L'après-guerre. Commentaires d'un Français, 1928
* Journal d'un simple soldat, 1918
* Journal d'un simple soldat. Guerre, captivité, 1914-1915'', 1916. Importante préface d' Édouard Herriot.
* Mémoires et récits de guerre
* Le matérialisme actuel, 1926
* La naissance de l'amour et autres essais, 1927
* L'après guerre, ?
* Lettre aux « Jeune-France », 1912
* Aux écoutes de la France qui vient, 1913
* L'ennui de Bouddha, 1914
* L'Après-guerre. 1917-1921, 1926
* S'unir ou mourir, 1929
* Épitaphe pour un homme oublié, 1926
* Plusieurs articles dans la revue Hommes et Mondes.

sources