Les communes d'Ardèche

Menu

Vals-les-Bains

(07600)

Vals-les-Bains
Vals-les-Bains, vue générale

 

Superficie: 1920 ha ; Altitude: 328 m ; Population (en 2009) : 3.884 habitants

La ville est située en Basse Cévenne ardéchoise Nord, elle est chef-lieu de canton et voisine des communes d'Aubenas et d'Ucel. La plus grande ville à proximité de Vals-les-Bains est la ville d'Aubenas située au Sud-Est de la commune à 5 km. Les rivières Ardèche, la Volane et la Bézorgues traversent Vals-les-Bains. Station thermale depuis le XIIe siècle, elle est aujourd’hui l’un des plus grands centres européens du traitement du diabète. La commune comporte pas moins de 14 hameaux : Arlix, Autuche, Beauregard, Bruen Bas, Chamblas, La Treuillère, Les Combes Hautes, Les Eschandols, Les Issoux, Les Tineaux, Longe Serre, Oubreyts, Oubreyts église, Tesseaux

Les habitants de Vals-les-Bains s'appellent les Valsoises et les Valsois.

Un peu d'histoire :

Il y a plus de 2000 ans, Vals fût tout d’abord un temple dédié à Mars. Depuis le XIIIe siècle jusqu'à la Révolution la communauté était sous la domination des seigneurs d'Aubenas : les Montlaur, Maubec, Modène, D’Ornano, Harcourt, Voguë, avec parfois des coseigneurs comme les Barjac… qui en rendaient hommage à l'évêque du Puy. La ville passa plusieurs fois des catholiques aux protestants. La ville fut détruite en 1709 réduisant ses habitants à la misère.

Dès le XVIIe des sources minérales sont découvertes. Le thermalisme à Vals-les-Bains remonte à 1601, avec la découverte de la première source d'eau minérale baptisée "Belle Fontaine". Le conseiller du roi Louis XIII, Claude Expilly grand lettré, président du Parlement de Grenoble après avoir séjourné et bénéficié d’une cure en 1609, mit tout en œuvre pour faire reconnaître les vertus des eaux de Vals. Madame de Sévigné encouragea sa fille et son gendre, monsieur de Grignan à y séjourner et profiter des bienfaits de ces eaux. Il y a eu jusqu'à 188 sources en exploitation. Toutes ces eaux sont des eaux froides que la nature livre entre 12 et 16 degrés.

Les eaux de Vals-les-Bains (sources utilisées en cure thermale) :

• La Constantine : une des plus célèbres à Vals car elle est la plus vertueuse dans les surcharges pondérales, les dyspepsies (digestions lentes) et la goutte. C’est une eau très fortement minéralisée (9 g/l), bicarbonatée sodique, comme d’ailleurs l’ensemble des eaux minérales de Vals-les Bains.

La Précieuse que l’on boit généralement thermalisée et qui fait faire la grimace, est une eau très intéressante dans le traitement des maladies hépatiques, des dyspepsies, du diabète et des constipations légères. Elle est fortement minéralisée (7,5 g/l).

La Dominique est une eau unique en France ; elle est une des plus ferro-arsenicales. Elle est très utile dans les anémies et les grandes fatigues. On peut la conseiller aussi dans les phénomènes allergiques.

La Désirée est également fortement minéralisée (7,78g/l). Elle est très magnésienne et principalement utilisée pour ses vertus laxatives mais aussi digestives, dans les maladies hépatiques et le diabète.

La Rigolette, quant à elle serait plutôt prescrite dans les colites avec accélération du transit et dans les digestions lentes . Elle est un peu moins minéralisée (6,34 g/l).

La Camuse est très prescrite par les médecins valsois. Elle n’a que 4g/l de sels minéraux. Elle ressemble un peu à la Précieuse. On l’utilise dans les paresses digestives, les colites fonctionnelles spasmodiques sans troubles du transit.

La Béatrix et la Saint-Jean plus faiblement minéralisées peuvent être consommées sans prescrption médicale.

Entre 1920 et 1940, Vals-les-Bains acquière une notoriété internationale. A partir de 1947, la station se spécialise dans le traitement du diabète et des maladies de la nutrition, avec la création d'un Centre Hospitalier Spécialisé, où l'on accueille plus de 2 000 diabétiques par an.

Anciennement la commune s'appelait Vals, elle a été renommée Vals-les-Bains en 1878.

Architecture :

Le quartier thermal de style "Belle Époque" a récemment été restauré; en 1845 y est érigé le premier établissement thermal, puis en 1860 sont construits le Grand Hôtel des Bains, de nombreux autres hôtels, villas et pavilons, le grand parc arboré, les ponts, les kiosques pour embellir la station et accueillir les baigneurs. Aujourd’hui les thermes ont été entièrement modernisés, on peut y admirer la vasque de la source Alexandre.

Le Parc ombragé, conçut en 1867, est un lieu de promenade et de repos, dans lequel jaillit sa célèbre source intermittente et au milieu duquel coule la rivière Volane.

Source intermittente, puits Firmin
Source intermittente à Vals-les-Bains

La source intermittente, découverte en 1865 par Firmin Galimard, qui lui légua son nom : le "Puits Firmin" lance toutes les 6 heures des jets d’eau, qui atteignent parfois la hauteur impressionnante de 16 mètres. Il s’agit d’un phénomène naturel, certes régulé, mais dont on ne peut prévoir avec exactitude à quel moment précis il apparaîtra. Phénomène étrange, témoin d’une forte activité dans le sous-sol valsois.

" Un grondement souterrain annonce le phénomène, puis voici un jet d'écume qui éructe et mouille de sa bave les premières pierres ... Le trou redevient noir, la source semble puiser dans cette retraite une force nouvelle, le jet monte, tombe, remonte, retombe, grandissant à chaque chute, ronflant, crachant, rugissant jusqu'à ce qu'arrivé à l'apogée, il lance avec une majesté souveraine sa colonne d'eau, réduite en poussière impalpable ... Magnifique de blancheur et de grâce, l'Intermittente s'élève à la hauteur des arbres,et tous les yeux convergent vers son panache, vers cet œillet gigantesque aux senteurs sulfureuses ... L'apothéose dure ainsi quelques secondes, puis insensiblement, la colonne décroît, décroît ; le trou râle maintenant, une dernière poussée lâche, et plus rien, que le bouillonnement souterrain de l'eau qui se retire… ". (Description par Jean Volane en 1897

Le vieux Vals est un pitttoresque témoin du passé dans un dédale de ruelles et de maisons accrochées à la colline.

L'Église Saint-Martin d'origine XIe siècleen partie détruite par les protestants au XVIe siècle, puis reconstruite au XIXe siècle en style néo-gothique, elle fut consacrée en 1888.

Église des Oubreyts, plusieurs fois reconstruite. Située au hameau du Serre d’Oubreyts. D'abord chapelle construite en 1717, elle devait renforcer la présence catholique sur ces "hautes terres" presque uniquement huguenote. Cette chapelle fut dédiée à Sainte‑Marguerite d’Antioche, vierge et martyre. La chapelle Sainte-Marguerite de Vals fut érigée en paroisse après le concordat de 1804. Reconstruite en 1854.

Le Temple, construit en 1612, détruit en 1684 (par Madame d'Ornano),  reconstruit il fut inauguré le 10 juillet 1831. Cette église surprend par sa clarté et par la beauté de ses vitraux. La lumière qu'ils diffusent est pleine de contrastes et de gaité.

Le Calvaire constitue un magnifique point de vue sur la ville et fait partie du patrimoine valsois. Il aurait été érigé en 1732 par Malmazet, calvaireun chirurgien miraculeusement guéri d'une grave maladie. La municipalité a demandé au tailleur de pierre Dominique Legros de St Michel de Boulogne de restaurer les corniches et les décorations de la chapelle; et, elle a confié à Bernadette Soufflet de St Romain d’Ay la réalisation sous la forme de mosaïque de verre et de pierres, des quatorze stations du calvaire. Le portail et le mur d’enceinte ont été restaurés et des gardes corps légers et discrets ont été installés.

 

Curiosités :
La Volane à Vals les Bains
Volane à Vals

 

Rives de l'Ardèche et de la Volane, passerelles sur la Volane.

Panorama de Montgrand (159 m).

Musée de la vie quotidienne et des traditions ardéchoises au XVIIIe siècle (Maison Champanhet), rue Jean-Jaurès proche de l'Hôtel de ville.

Les sculptures de Chipon ou la sculpture des Trois Grâces et celle du Square Combier réalisées par Marion, ou encore les fontaines à l’Office du Tourisme ou au Parc du Casino ou rue Jean Jaurès, évoquent sans ambiguité une ville d'eau.

sources