Elizabeth Blackwell est née le 3 février 1821 à Bristol en Angleterre, troisième d’une famille de neuf enfants dont le père Samuel Blackwell est raffineur de sucre, son épouse est Hannah Lane esr quaker. Enfant, elle reçoit une éducation à domicile avec ses autres frères et sœurs par un précepteur privé. En 1832, la famille émigre aux États-Unis pour lancer une raffinerie à New York, puis à Jersy City et enfin à Cincinnati. Son père était très impliqué en matière de réforme sociale; il milite pour l'abolitionisme avec William Lloyd Garrison.
À la mort de son père en 1838, la famille est sans ressources; avec sa sa mère et ses deux sœurs, elle commence une carrière d’institutrice. Désireuse de pratiquer la médecine, elle réside dans la maison d’un médecin et utilise son temps libre pour étudier la bibliothèque médicale. Dans le même temps, elle prend part aux mouvements d’abolition de l'esclavage (tout comme son frère Henry Brown Blackwell qui épouse Lucy Stone) où elle fait connaissance avec Harriet Beecher Stowe. Un autre de ses frères Samuel Charles Blackwell, épousera une autre figure féministe, Antoinette Brown.
Refus d'inscription en écoles de médecine
Elizabeth Blackwell après avoir repoussé l'idée d'étudier la médecine. Elle déclara qu'lle «détestait tout ce qui avait une relation avec le corps, et ne pouvait supporter la vue d'un livre de médecine ... Mes études préférées étaient l'histoire et la métaphysique, la pensée même de s'attarder sur la structure physique du corps et de ses divers maux me remplit de dégoût. " Au lieu de cela elle s'est dirgée vers l'enseignement, alors considéré comme plus approprié pour une femme. Elle a affirmé qu'elle se tourna vers la médecine après qu'un ami proche qui était mourant lui ait suggéré qu'elle aurait épargné ses pires souffrances si son médecin avait été une femme. Elle dira plus tard: «L'idée dobtenir le diplôme de médecin prit peu à peu l'aspect d'une lutte morale, et la lutte morale possédait immense attrait pour moi."
En 1847 elle se met à la recherche d'une école de médecine susceptible de l'admettre pour un cycle complet d'études. Elizabeth Blackwell tente de s’inscrire dans plusieurs écoles majeures de médecine, mais est toujours refusée. Elle se rabat alors sur des écoles moins prestigieuses et est finalement admise au Hobart and William Smith College, à Geneva à l'ouest de New York. Son admission est soumise au vote des étudiants et des professeurs - pensant à un canular - ceux-ci, par jeu, répondent par l'affirmative. Elle montre toute sa détermination, bravant les colibets et les préjugés des professeurs et des étudiants, elle termine, le 23 janvier 1849 première de sa classe et devient la première femme à obtenir un diplôme médical aux États Unis.
Séjours à Londres et Paris
Elle décide d'approfondir ses connaissances et, après être devenu un citoyen américain, elle partit pour l'Angleterre. Après un bref séjour en Angleterre, Elizabeth Blackwell suit un cours de formation des sages-femmes à la Maternité de Paris. Mais là, souffrant d'une infection oculaire grave (ophtalmie purulente contractée auprès d'un nourrisson) qui l'a laissée aveugle d'un œil,elle abandonne son projet de devenir chirurgien.
De Paris, elle retourne en Angleterre, et travaille à l'Hôpital St. Bartholomew's avec le Dr James Paget. C'est au cours de cet itinéraire qu' elle se lie d'amitié avec Florence Nightingale.
Refusée dans les hôpitaux
En 1851, Elizabeth Blackwell revient à New York, où les hôpitaux et les dispensaires refusent tous son association.
En 1853, avec l'aide d'amis, elle a ouvre son propre cabinet médical dans une seule pièce louée, pour voir des patients trois après-midis par semaine. Elle y adjoint un dispensaire en 1854, et déménage dans une petite maison qu'elle a acheté sur la 15th Street. Sa sœur, le Dr Emily Blackwell,la rejoint en 1856 et toutes les deux avec le Dr Marie Zakrzewska, - une immigrée Polonaise qu'Elisabeth avait encouragée dans ses études de médecine - elles fondent et ouvrent ensemble non sans difficulté - les propriétaires refusant de lui louer des locaux - son propre établissement appelé le New York Infirmary for Indigent Women and Children en 1857 au 64 Bleecker Street. Un certain nombre d'éminents médecins de sexe masculin collabore à ce dispensaire en tant que médecins-conseils.
Au déclenchement de la guerre civile américaine, elle forme des infirmières et, en 1867, fonde un collège médical réservé aux femmes : Women's Medical College, pour former officiellement des femmescherchant à devenir médecins.
Ces deux institutions ont fourni la formation et l'expérience pour les femmes médecins et des soins médicaux pour les pauvres.
Elle commence à recevoir des femmes et des enfants en consultation dans sa maison personnelle. A mesure qu'elle développe sa pratique, elle écrit également des conférences sur la santé, qu'elle publie en 1852 en tant que lois de la vie, avec une référence particulière à l'éducation physique des filles.
Ayant décidé de ne pas se marier, par conviction, Elizabeth Blackwell chercha néanmoins une famille, et en 1856 elle adopta une orpheline, Katharine Barry, appelé Kitty. Elles sont restés liées dans la vieillesse d'Elizabeth.
Voyages en Angleterre
En 1857, Elizabeth Blackwell retourne en Angleterre où elle s'occupe du Bedford College for Women pendant un an. En 1858, en vertu d'une clause de la Loi sur la médecine qui reconnait les médecins titulaires de diplômes étrangers exerçant en Grande-Bretagne avant 1858, c'est ainsi qu'elle a pu devenir la première femme à avoir son nom inscrit sur le General Medical Council du registre médical (1 Janvier 1859). Ces conférences, et son exemple personnel, inspira plusieurs femmes à s'engager dans la profession de médecin.
Elle mène de front une tournée de conférences de Grande-Bretagne, pendant plus d'un an.
Retour aux Etats Unis
Quand Elisabeth Blackwell retournés aux États-Unis en 1859, elle reprend le travail à l'infirmerie. Pendant la guerre civile, les sœurs Blackwell aidèrent à organiser la Women's Association centrale des secours, la sélection et la formation d'infirmières au service de la guerre. Cette entreprise a contribué à inspirer la création de la Commission sanitaire des États-Unis, et le Blackwells travaillé avec cet organisme ainsi.
Retour en Angleterre
En 1869, elle laisse sa sœur Emily en charge du collège et retourne en Angleterre. Là, elle exécute un plan qu'elle avait mis au point en collaboration avec Florence Nightingale. Elizabeth Blackwell enseigne à la London School of Medicine for women, qu'elle avait co-fondé, et accepta une chaire de gynécologie. Elle prit sa retraite un an plus tard à l’age de 86 ans.
À son retour en Angleterre, elle aide à fonder le National Health Society,
Pendant sa retraite, E. Blackwell a toujours maintenu son intérêt pour le mouvement des droits des femmes en écrivant des conférences sur l'importance de l'éducation. Elle a innové en médecine préventive en faisant la promotion de l'antisepsie et de l'hygiène et en étant responsable de la première chaire d'hygiène dans un collège médical.
En 1907, Elizabeth Blackwell est blessée lors d'une chute dont elle ne se remit jamais.
Elle décède le 31 Mai 1910 à son domicile de Hastings dans le Sussex après un Accident vasculaire cérébral. Elle fut enterrée en Juin 1910 à saint Mun's Churchyard à Kilmun sur Holy Loch dans l'ouest de l'Écosse.
Son guide d’éducation sexuelle (The Moral Education of the Young), est publié en Angleterre, tout comme son autobiographie (Pioneer Work in Opening the Medical Profession to Women, 1895).