Collège de chirurge
Dans la période du XVIIe siècle la chirurgie dégénérait de jour en jour, avec ces conflits incessants avec les médecins et les barbiers :
- En 1494, les barbiers se rapprochent des médecins qui leur donnent des cours en français.
- En 1544, les chirurgiens obtiennent la même reconnaissance que les universitaires
- Après 1609, les chirurgiens obtiennent l’autorisation de faire des lectures et démonstrations en chirurgie
- Puis la lecture leur ait interdite, privilège des profeseurs de Faculté
- Ler 19 novembre 1616, l’amphithéâtre Saint Côme est inauguré
- En 1635, un accord semble possible entre les docteurs régents et les chirurgiens
- Dès 1656 : Lettre patente de Louis XIV homologuant le contrat d’union entre chirurgiens de robe longue et barbiers-chirurgiens.
- Puis en 1660 : Naissance de la Communauté des barbiers chirurgiens de Saint Côme. "Le premier barbier du roi continuera a régenter la nouvelle association"
Malgré toutes ces vicissitudes le collège de chirurgie prospère et bientôt, on inaugure le nouvel amphithéâtre situé rue des Cordeliers - aujourd'hui rue de l'Ecole de Médecine. Les chirurgiens y enseignent l'anatomie, l'ostéologie et la pratique des opérations.
Ce "théâtre anatomique" a été construit par Charles et Louis Joubert entre 1691 et 1694
En 1698 les chirurgiens reçoivent des statuts leur reconnaissant le droit d’enseigner et de conférer des grades; dorénavant deux établissements d’égale importance existeront donc à Paris: la Faculté de Médecine d’une part et le Collège des chirurgiens encore appelé Collège Saint-Côme d’autre part.
Statuts vallant Règlements du collège de chirurgie de septembre 1699, enregistrés le 3 février 1701
1° Droits et prérogatives du premier chirurgien du roi
2° Ceux qui doivent composer la communauté des maîtres chirurgiens de Paris
3° de l’élection des prévôts et du receveur
4° de la manière de convoquer les assemblées
5° Des prérogatives et des fonctions des chirurgiens dans la ville et dans les faubourgs de Paris
6° Des aspirants et des qualités requises pour être admis à la maîtrise
7° Du Chef-d’œuvre, de la légère expérience, et des aggrégations
8° Des experts pour les bandages des hernies
9° De la réception des sages-femmes
10° des droits de réception et d’aggrégation
11° De la police concernant tous ceux qui exerçaient la chirurgie en tout ou en partie.
N’étant pas précisé dans ses statuts que les élèves en chirurgie devaient être instruits à la faculté de médecine et qu’effectivement ils ne s’y rendaient pas, en 1721, les médecins exprimèrent de nouvelles contestations à la Société de chirurgie, qui restèrent sans suite, à la faveur des lettres-patentes en forme d’édit de septembre 1724, par lesquelles sur sollicitation de son premier chirurgien Mareschal, le roi établit au Collège de chirurgie de Saint Côme cinq places de démonstrateurs en chirurgie, qu’il nommera sur proposition de son premier chirurgien.
L’association des chirurgiens avec les barbiers subsistait encore; et cette association nuisait à la considération que le public devait à ceux qui s’occupaient des progrès d’un art aussi recommandable que celui de la chirurgie. Le roi dans une déclaration du 23 avril 1743 fixe le cadre juridique à l'exercice de la profession de chirurgien, et la sépare de celle de barbier en annulant l’association faite entre les chirurgiens et les barbiers en 1656.
Le grade de Maître des Arts est exigé pour l'exercice de la profession, la sévérité des examens pour l'obtention de la maîtrise est accrue. Dans l'ordre social, l'état de chirurgien est porté ainsi au même rang hiérarchique que celui de médecin.
Cette déclaration donna lieu à de nouvelles altercations entre médecins et chirurgiens; un arrêt du conseil du 12 avril 1749 intervint par lequel il était précisé que les aspirants à la maîtrise en Chirurgie soutiendraient un examen public sur les matières de chirurgie; qu’ils devraient inviter à l’examen des représentants de la faculté de médecine; et qu’ensuite ils seraient reçus par le premier chirurgien ou son lieutenant et les maîtres en chirurgie seulement. On pouvait dorénavant être admis sans être maître-ès-arts, et n’avoir que le titre de membre “associé” au corps de la Chirurgie. Le droit de porter la robe et le bonnet n’appartient qu’à ceux qui ayant été admis maître-ès-art, seront “membres réels” du corps de Chirurgie.
A propos de la dispute entre médecins et chirurgiens, il fut dit que “les chirurgiens se conduiraient à l’égard des médecins avec la déférence qui leur ait due, et que les médecins auraient de leur part pour les maîtres en Chirurgie tous les égards que méritent l’utilité et l’importance de leur profession”. Un autre arrêt du conseil du 4 juillet 1750 complétait le précédent dans lequel il est dit :
1° Le cours complet des études de Chirurgie serait de trois années.
2° Les nouveaux élèves ne devaient pas être obligés d’attendre la fin d’un cours pour commencer le suivant.
3° Il sera établi dans le collège Saint Côme une école pratique d’anatomie et d’opérations chirurgicales; les élèves feront les dissections, les maîtres enseigneront l’art d’opérer.
4° Tous les élèves devront se faire inscrire en début d’année sur le registre du démonstrateur ainsi que sur celui du professeur de l’école-pratique.
5° Les élèves devront justifiés de leur assiduité.
6° Les maîtres reçus devront assister assidument pendant deux ans aux grandes opérations dans les Hôpitaux de Paris.
7° Les maîtres-ès-arts d’une autre faculté pourront se faire aggréger à la faculté des arts de Paris, afin de poursuivre leurs études dans la capitale.
8° Les chirurgiens de la Maison de France pourront exercer leur profession dans Paris; ceux qui voudraient se faire aggréger devront soutenir une thèse à l’école de Saint Côme.
9° Trois docteurs de la faculté de médecine devront être présents à cette soutenance.
10° Après la soutenance, le jury composé du premier chirurgien ou son lieutenant, les prévôts et les autres maîtres en Chirurgie, se retireront pour délibérer; puis le répondant serait admis à prêter serment pour être admis à la maîtise. Avec cette importante précision : “il est fait très-expresses inhibitions à tous chirurgiens de quelques qualité qu’ils soient de composer, vendre ou débiter aucun médicament ou remède destinés à rentrer dans le corps humain, et de signer des ordonnances pour en faire composer par des apothicaires ou autres" (les médecins insistaient en effet sur ce point essentiel pour eux qu’il soit interdit aux chirurgiens de se mêler de la cure des maladies internes, cette partie étant réervée à la faculté de médecine). Cet article ne s’applique pas aux malades de campagne pour lesquels les chirurgiens peuvent suppléer le médecin et l’apothicaire.
11° La faculté de médecine ne pourra à l’avenir exiger aucun serment, ni autre tribut des chirurgiens, ni les mander ou les troubler dans l’exercice de leur profession; et les chirurgiens ne pourront pas se prévaloir non plus de la dénomination d’école ou de collège, pour s’attribuer aucun des droits des membres et suppôts de l’université de Paris.
Les chirurgiens proposèrent de nouveaux règlements que le roi jugea à propos, ils sont inscrits dans des lettres-patentes en forme d’édit au mois de mai 1768, enregistrés au parlement le 10 mai.
Titre 1 Concerne les droits et les prérogatives du premier Chirurgien du roi
Titre 2 regarde les prérogatives et les immunités des Chirurgiens de Paris. Le collège portera pour armoiries d’azur à tois boîtes d’or avec une fleur de lys et cette devise “consilioque manuque” . Le roi veut que les chirurgiens soient regardés comme exerçant un art libéral et scientifique; qu’ils soient mis au rang des notables bourgeois de Paris, avec défenses de les comprendre dans la classe des arts et métiers, ni de les assujetir à aucune taxe d’industrie. Les maîtres du collège pourront porter la robe longue et le bonnet carré.
Titre 3 a pour objet la forme du collège et de ses assemblées.
Titre 4 parle du service divin et de la visite des malades pauvres, de l’acquit des fondations, du convoi des confrères et des jetons qui se distribuent en parel cas.
Titre 5 traite de l’élection des prévôts, du receveur et des conseillers
Titre 6 règle les cours de Chirurgie et la police des écoles. Les études complètes comportent les cours suivants :
- 1 - chaire des principes de chirurgie devenue chaire de physiologie en 1755, l'enseignant y traitant des plaies, ulcères et apostèmes
- 2 - chaire d'Ostéologie et Pathologie,
- 3 - chaire consacrée à l'anatomie, et des cours de dissection, les cours commençaient le premier lundi suivant la Saint-Martin, le 11 novembre et finissaient le 15 février
- 4 - chaire des opérations chirurgicales, dont l'un des démonstrateurs célèbres fut Georges de la Faye.
- 5 - chaire de la matière chirurgicale. Le démonstrateur y enseigne la pratique de la saignée, des cautères, des ventouses, des sangsues, des vésicatoires et des médicaments usuels. Cette chaire prit la désignation de chaire des médicaments en 1755, puis en 1758, elle devint Chaire de Thérapeutique.
- 6 - chaire des accouchements, fondée grâce à un legs de François Gigot de Lapeyronie, en 1768 ; y assistaient les élèves en chirurgie, les sages-femmes.
- 7 - chaire des maladies des yeux, fondée par la Martinière le 10 novembre 1765.
- 8 - chaire de Chimie chirurgicale, est fondée par un édit du mois de décembre 1775, en même temps que l'hôpital du Collège de chirurgie, par Louis XVI.
- 9 - chaire de Botanique, créée le 4 juin 1783 par Peyrilhe.
- 10 - chaire des maladies des os, fondée en 1791.
Le cours complet est fixé à trois ans.
Titre 7 indique les qualités requises pour parvenir à la maîtrise, et la forme des réception. Ce titre explique de manière détaillée tout ce qui concerne les examens et la réception des candidats. La faculté de médecine conserve son droit d’assistance à l’acte piublic (soutenance de thèse).
Titre 8 concerne les aggrégations.
Titre 9 concerne les experts pour quelque partie de la Chirurgie, tels que les herniaires et les dentistes.
Titre 10 concerne les sages-femmes. Elles sont sujettes à un apprentissage de trois ans.
Titre 11 règle les droits à payer pour les différentes réceptions.
Titre 12 concerne la réception des chirurgiens pour la banlieue et le ressort de la prévôté et vicomté de Paris.
Titre 13 a pour objet la police générale de la Chirurgie; déclaration des blessés, ouverture des cadavres. Soldats qui servent dans les régiments sous le nom de Chirurgiens. Leçons et publications autorisées. Les personnes non-reçues n’ont aucun droit.
• 4 novembre 1778 : Ordonnance de police prescrivant aux chirurgiens de dénoncer les noms et demeures des blessés qu’ils auraient soignés (réitérée le 4 décembre 1788 et en 1832 après l’insurrection des 5 et 6 juin)
• 11 décembre 1779 : Arrêt du conseil sur les communautés de chirurgiens
Chirurgiens de "légère expérience"
Vers 1780 pourtant, les chirurgiens constituent un corps encore disparate et peu sont passés maîtres. Une minorité d’entre-eux, implantée en ville, présente une culture, un savoir et des tarifs comparables à ceux des médecins. Mais, au bas de la hiérachie, se trouve le chirurgien de campagne, de “légère epérience”. Il exerce dans les bourgades et les villages. sa formation se résume à deux ans d’apprentissage et deux ans de compagnonnage ponctué par deux examens. a majorité reste des chirurgiens "de légère expérience".
Ils sont proches de leurs clients par le langage (souvent, ils connaissent la langue locale ou le patois), leur tenue et leurs moeurs et proposent des tarifs accessibles. Mais leurs compétences se résument essentiellement à la lancette (petit instrument à lame plate utilisé pour la saignée et les petites incisions) et au clystère (lavement). Présents surtout dans les campagnes, parfois illettrés, pour réussir à vivre de leur métier, ils sont souvent obligés de tailler la barbe. Seules les grandes villes offrent des communautés de chirurgiens suffisamment importantes pour fournir des maîtres capables d’assurer la formation pratique des apprentis
• 18 juin 1784 : Déclaration sur les études et exercices des élèves en chirurgie et règlement pour les écoles de chirurgie de Paris
Société puis Académie royale de chirurgie
C’est Georges MARESCHAL, premier chirurgien de Louis XV et François de LAPEYRONIE que MARESCHAL avait choisi pour lui succéder qui fondent l’Académie Royale de Chirurgie le 18 décembre 1731 ce qui permettra à celle-ci de reprendre la tradition d’Ambroise Paré et de devenir la première d’Europe. Les jetons qui avaient été frappés dès 1723 portaient l'effigie royale et au revers on pouvait lire autour d'une main ouverte entre deux serpents surmontés de la couronne de France "Consilioque manuque" "qui requiert intelligence et habileté"; cette inscription est restée la devise de l’ Académie.
Le roi lui donna d’abord ler titre de Société. Les mémoires importants qu’elle publia ne laissèrent plus de doute sur les avantages qui résulteraient de l’érection en corps académique, ce qui fut fait en vertu de lettres-patentes du 2 juillet 1748. Ces lettres furent suivies d’un règlement du 18 mars 1751. Le premier chirurgien du roi en est le président. L’académie est divisée en quatre classes :
la première de 40 académiciens ayant le titre de conseillers du comité;
la deuxième de 20 académicinens avec le titre d’adjoints au comité;
la troisième est formée de tous les autres maîtres en chirurgie de Paris, sous le nom d’académiciens libres;
la quatrième est composée d’académiciens sous la dénomination d’associés français ou étrangers.
L’académie doit se rassembler régulièrement une fois par semaine le jeudi. Pour perfectionner les progrès de la chirurgie non seulement parmi les chirurgiens du royaume mais aussi parmi ceux de toute l’Europe, l’académie distribue chaque année un prix doté par Monsieur de la Peyronie (par testament du 18 avril 1747).
"En 1768, Louis XV décide de contruire un édifice digne de l’importance qu’avait pris l’enseignement chirurgical . Un arrêt du Conseil d’Etat du 7 décembre ordonne l’achat du Collège de Bourgogne et de quatre maisons contiguës pour permettre la construction nécessaire à "L’Académie Royale de chirurgie ". La première pierre est posée par Louis XVI, le 26 décembre 1774. L’inauguration du bâtiment édifiée par Gondoin eut lieu le 27 avril 1775. ...Ces magnifiques bâtiments ... devaient plus tard constituer le cœur de la faculté de médecine de Paris, puis devenir après 1968 le siège de l’Université René Descartes-Paris V).....En gratitude pour cette prestigieuse installation, l’Académie avait fait don au roi du petit amphithéâtre de Joubert. Il allait être utilisé par l’Ecole royale de dessin" (extrait de : Histoire de l’Académie nationale de chirurgie, Denys Pellerin , Chirurgie 1999 ; 124 : 201-9 Elsevier Paris Edit)
Elle rayonna d'un éclat qui fit l'admiration de l'Europe savante toute entière. L’Académie Royale de Chirurgie nouvellement créée s’installe dans les locaux de la Communauté des Barbiers Chirurgiens de St Côme, dans l’amphithéâtre qui jouxte le Couvent des Cordeliers. Le roi a fondé dans ce nouvel édifice un hospice de six lits, pour les malades indigents relevants de maladies chirurgicales graves (décembre 1774).
Après des années de gloire, victime de la Révolution, l’Académie royale de chirurgie est dissoute par la loi du 8 août 1793, (20 Thermidor an I) par la Convention, en même temps que la Société Royale de Médecine ainsi que toutes les fondations savantes de l’Ancien Régime.
La loi du 10 mai 1806 très brève établit : : "Il sera formé, sous le nom d'Université impériale, un corps chargé exclusivement de l'enseignement et de l'éducation publiques dans tout l'Empire".
Société de chirurgie de Paris
L'ordonnance royale du 20 décembre 1820, avait créé l'Académie royale de Médecine chargée de poursuivre les travaux de l'Académie royale de Chirurgie et de la Société royale de Médecine dissoutes.
Le 23 août 1843 est fondée la Société de Chirurgie de Paris par Auguste Bérard et 17 de ses collègues afin de mieux répondre à la spécificité de la discipline chirurgicale et aux développements rapides des techniques. Auguste Bérard en est élu le premier président. La Société de Chirurgie de Paris, qui vient d’être créée, se réunit dans une salle de l’Hôtel de Ville de Paris.
Ses archives ayant brûlé pendant les journées de juin 1848, la Société de chirurgie "accepta temporairement l’hospitalité que lui offrait à l’Ecole pratique un de ses membres, M Gosselin, alors chef des travaux anatomiques"....."Presque aussitôt elle entrait en arrangement avec la Société philomatique, qui lui céda, pour le mercredi, la jouissance de la pièce qu’elle occupait rue d’Anjou-Dauphine" in Notice Historique, Charles Monod, secrétaire général, séance du 25 octobre 1893. Bulletins et mémoires de la Société de chirurgie de Paris, XIX ; 1893 : 568-94
En 1852 : Installation de la Société rue de l’Abbaye n° 3 dans le vieux palais abbatial de Saint-Germain-des-Prés. (Allocution de M Guersant du 20 octobre 1852, Bulletin de la société de chirurgie de Paris 3 ; 1852-53: 154-59).
La Société de Chirurgie de Paris est reconnue d’Utilité Publique par décret du 29 août 1859 signé par Napoléon III.
Société Impériale de chirurgie, puis Société Nationale de Chirurgie
Elle prend successivement les noms de Société Impériale de chirurgie (décret du 26 août 1865), puis de Société Nationale de Chirurgie en 1875; elle s’installe à ses frais dans un petit hôtel particulier loué au 12, de la rue de Seine. Elle y restera 74 ans.
Académie de chirurgie
Le 25 novembre 1935, la Société Nationale de Chirurgie retrouve son titre d’Académie de Chirurgie par décret du Président de la République, Albert Lebrun; et le 5 février 1936 a lieu la Séance solennelle d’inauguration de l’Académie de Chirurgie dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne en présence d’Albert Lebrun, Président de la République.
En 1974, l’Académie loue un appartement au 26, boulevard Raspail pour y transférer sa précieuse bibliothèque et son secrétariat. Pendant toute cette période elle tient ses séances dans la salle du Conseil de l’ancienne Faculté de Médecine.
Le 9 décembre 1993, l’Académie de Chirurgie commémore le bicentenaire de la dissolution de l’Académie royale de chirurgie en 1793, le 150e anniversaire de sa renaissance en 1843, et célèbre son retour sur le site des Cordeliers, de la Communauté de Saint-Côme, lieu de la fondation de son ancêtre, l’Académie Royale de Chirurgie. Le Réfectoire des Cordeliers est l'unique et grandiose partie restante du couvent, 15 rue de l’Ecole de Médecine, à côté de l'Amphithéâtre de St Côme où elle rêve encore de siéger mais qui abrite actuellement un laboratoire de langues de la Sorbonne.
Académie Nationale de Chirurgie
Le 10 juillet 1997, avec de nouveaux statuts, l’Académie de Chirurgie devient Académie Nationale de Chirurgie. L'Académie Nationale de Chirurgie se réunit à Paris en séances publiques de travail. Les séances ordinaires se tiennent dans l'ancien couvent des Cordeliers. Les séances extraordinaires se tiennent dans la salle du Conseil de l'ancienne Faculté de Médecine dépendant de l' Université René Descartes, située de l'autre côté de la rue de l'Ecole de Médecine. L'Académie peut également tenir séance en province ou à l'étranger .
Société Royale de Médecine
La Société de Médecine de Paris imaginée dès 1730 dont l'idée en fut abandonnée du fait de l'opposition de la faculté de médecine.
La Société royale de médecine a été formée en 1778 par la fusion de la Commission de médecine à Paris pour tenir une correspondance avec les médecins de province pour tout ce qui peut être relatif aux maladies épidémiques et épizootiques établie par arrêt du conseil du Roi en date du 29 avril 1776, et de la " Commission pour l'examen des remèdes secrets et des eaux minérales ".
La création de la Société royale de médecine doit beaucoup à l’action de deux médecins, Joseph-Marie-François de Lassone, premier médecin du roi, et Félix Vicq-d'Azyr, qui fut l’unique secrétaire et l’infatigable animateur de la future société avait des visées plus ambitieuses soutenus par des hommes politiques comme Vergennes, Turgot et Necker.
• le 2 Germinal de l’An IV (22 mars 1796) est fondée la Société de Médecine de Paris, sous l’impulsion de SEDILLOT "le jeune" qui fut son dynamique secrétaire général pendant plus de 20 ans.
Académie de Médecine
L'Académie royale de médecine a été créée par Ordonnance royale du 20 décembre 1820 par Louis XVIII, le duc de Richelieu (arrière petit-neveu du cardinal) étant premier ministre, sous l'impulsion du baron Antoine Portal qui fédéra trois sociétés savantes médicales : la Société royale de Médecine, l'Académie royale de Chirurgie et la Société de la Faculté de Médecine. Ses statuts sont fondés sur ceux de l'Académie royale de chirurgie (1731) et de la Société royale de médecine (1776).
Le projet est destiné à favoriser les rencontres des savants qui pourraient ainsi confronter leurs observations, comme toutes les Académies précédentes et à venir, elle auréolera de considération ceux qui auront l’honneur d’y être admis. En outre cet extrait de ses statuts montre bien le souci du Gouvernement d’établir une relation d’information entre lui-même et la Médecine : “Répondre au Gouvernement pour tout ce qui intéresse la Santé Publique…s’occuper de tous les projets d’étude qui peuvent contribuer aux progrès des différentes branches de l’Art de guérir…”
L’Académie de Médecine était la première née d’une floraison de sociétés savantes apparues dès le XVII ème siècle sans spécifications bien établies, mais avec le souci de servir la Science dont elles se promettaient de “scruter les mystères avec des yeux de lynx”
L'Académie de médecine, de royale, devint impériale de 1851 à 1870, puis nationale à partir du 1er mars 1947.
C'est en 1902 que l'Académie s'installe au 16, rue Bonaparte, dans un hôtel construit tout spécialement par l'architecte Justin Rochet, à qui l'on doit également l'hôpital de La Pitié. Il aura donc fallu plus de 80 ans à l'Académie, créée en 1820 par Louis XVIII, pour s'installer dans ses murs … A part dans le système académique, l'histoire de l'Académie de médecine commence, sans la coupole, comme une aventure …
Faculté de médecine de Paris
L'ancienne Faculté de médecine de Paris était une des "compagnies" de l'ancienne Université de Paris, elle fut fermée en 1793.
• - 14 mars 1808 Un décret impérial donne à l'école le statut de faculté et l'intègre à l'université impériale. La nouvelle Faculté de médecine de Paris fut créée par le décret du 17 mars 1808 portant organisation de l'Université impériale de France. Elle succède à l'École de médecine de Paris ouverte en 1794.
• - 21 novembre 1822 La faculté est dissoute à la suite de manifestations.
• 2 février 1823 Réorganisation par ordonnance royale : création du corps des agrégés, augmentation du nombre de chaires, nomination des professeurs par le roi.
• 5 octobre 1830 Une ordonnance royale rétablit le concours pour les chaires.
• En 1896, elle fut regroupée avec les quatre autres facultés parisiennes pour former la nouvelle Université de Paris. Suite à la loi Faure, elle fut divisée en 1970 entre plusieurs universités parisiennes.
Sur la façade donnant sur le Boulevard Saint-Germain, la porte d'entrée "magistrale" est encadrée par deux statues représentant les allégories de la Médecine et la Chirurgie