Il a remarquablement traité pour son époque des ligatures artérielles, des traumatismes crâniens et de la trépanation, des luxations, des plaies pénétrantes de l'abdomen, et même du traitement des cancers du rectum et du col de l'utérus dont il souligne le caractère aléatoire. Dans son émigration vers Montpellier (1202), il entraîna avec lui une nombreuse équipe de compatriotes: Arnaud de Crémone, Auguste de Vérone, Bruno de Calabre, Louis de Reggio, Nicolas de Florence, Sylvestre de Pistoïa. La lutte entre Guelfes et Gibelins fut en effet à l'origine d'un véritable exode d'Italiens avides de paix sociale et soucieux de leur sécurité.
Il fut un des principaux disciples de l'Ecole Salernitaine, il écrivit la "Chirurgia", considérée pendant longtemps comme un classique du genre. A la fin du XIIe siècle, Salerne était le plus important centre d'études médicales de l'Occident. Ce que l'on appela Articella ou Ars Medicine, constituera le noyau sur lequel seront basés les cours de la nouvelle faculté de médecine.
La vie de Roger est pratiquement ignorée, seule son œuvre chirurgicale dite Rogerina ou Pratica Rogerii l'a empêché de sombrer dans l'oubli. Son ouvrage comprend 4 livres : le premier est consacré aux blessures crâniennes et à leur traitement. Les autres traitent de la traumatologie du reste du corps.