Jan Gösta Waldenström est né le 17 avril 1906, à Stockholm dans une famille de médecins. Son père, Johann Henning Waldenström était professeur de chirurgie orthopédique à Stockholm, et son grand-père, Johan Anton Waldenström était professeur de médecine interne à Uppsala. Jan Gösta Waldenström a obtenu son doctorat en médecine à l'université d'Uppsala, puis il est allé étudier la chimie organique avec Hans Fischer au Technische Hochschule à Munich. En 1941, il est professeur de médecine théorique à l'université d'Uppsala, et en 1944, il devient professeur de médecine pratique à l'université de Lund. Enfin il occupe le poste de médecin chef de médecine à l'hôpital général de Malmö jusqu'à sa retraite en 1972.
Waldenström a décrit la maladie qui porte son nom en 1944, appelé plus tard macroglobulinémie de Waldenström ou hémopathie lymphoïde B.
Il décrivit l'état de deux patients qui avaient des saignements de la bouche et du nez, ainsi que des hémorragies dans la rétine. Le nombre de leurs globules rouges et de leurs plaquettes étaient bas, leurs vitesses de sédimentation élevées, leurs ganglions lymphatiques gonflés. Une biopsie de la moelle osseuse montra un excès de cellules lympho-plasmocytaires, sans qu'il n'y ait pourtant de douleurs dans les os, comme dans le cas d'un myélome multiple. Ces patients présentaient un grand nombre de cellules inconnues d'un poids moléculaire extrêmement élevé (il s'agissait de ce qu'on appelle aujourd'hui des IgM). Ils avaient, comme il l'a décrit en 1961, une "gammapathie monoclonale".
La suite de sa carrière sera consacrée à de nombreux travaux sur les gammapathies. Il citait volontiers à ses étudiants une inscription tombale : "J'étais bien, mais je voulais être mieux ; c'est pourquoi je suis ici".
Macroglobulinémie de Waldenström
La macroglobulinémie de Waldenström est un cancer chronique rare, qui est catalogué comme néoplasme des plasmocytes. Il affecte ces cellules qui se développent à partir de cellules sanguines dites lymphocytes B, ou cellules B.
Dans le cas de la macroglobulinémie de Waldenström, les plasmocytes se multiplient hors de tout contrôle. Ils envahissent la moelle osseuse, les ganglions lymphatiques et la rate. Ils produisent en quantité excessive un anticorps appelé IgM, cet excès d'IgM provoquant une hyperviscosité (épaississement) du sang.
La macroglobulinémie de Waldenström survient généralement chez des personnes de plus de 65 ans, mais aussi chez des personnes plus jeunes. Un examen des registres du cancer aux Etats-Unis montre que la maladie est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, et parmi les blancs que parmi les noirs.
Certains patients ne présentent pas de symptômes.
Le diagnostic d'un macroglobulinémie de Waldenström dépend généralement des résultats d'examens du sang et des urines, et d'une biopsie de moelle osseuse. Pour ce test, une aiguille est introduite dans un os et une petit quantité de la moelle osseuse est prélevée, puis examinée au microscope.
Le traitement de départ de la macroglobulinémie de Waldenström est déterminée essentiellement en fonction de la viscosité du sang.
Il était membre de la "National Academy of Sciences" aux Etats-Unis, de l' "Académie française des sciences", et était membre honorifique de la "Société Royale de Médecine" à Londres
Jan Gösta Waldenström est mort le 1er décembre 1996.