Louis ANTERIOU
Louis Antériou appartenait à cette génération qui entrait à peine dans la vie quand la première guerre mondiale éclata.
Louis Antériou est né à La-Voulte-sur-Rhône le 14 juin 1887.
Il commence sa carrière dans l'administration des contributions indirects. En poste dans l'Oise puis dans le Rhône, il combat durant la Première Guerre mondiale sur le front d'Orient, il est grièvement blessé, trépané sur le navire hôpital qui le ramenait de Sedul-Bahr, il repartit non encore guéri vers l'Armée d'Orient d'où le paludisme le chassa.
Revenu au pays, il se mit au service de ses frères de douleur, fonda la Fédération départementale des Mutilés et devint Secrétaire Général des Pupilles de la Nation. Il était membre du Parti républicain radical et radical socialiste
Député
En 1919, il est élu député par les Républicains de l'Ardèche qui l'envoyèrent au Parlement où jusqu'à sa mort il servit les intérets de son pays avec toute son activité qui était grande, tout son talent formé par le travail, et toute sa foi républicaine qui fut profonde et ardente. Il appartenait au Parti républicain socialiste. Il était aussi franc-maçon.
Ministre
Monsieur Painlevé avait à deux reprises en 1925 appelé Louis Antériou à la tete du Ministère des Pensions qu'il administra du 17 avril au 28 novembre 1925. Il fut rappelé dans cette fonction du 11 novembre 1928 au 3 novembre 1929 dans les gouvernements de Raymond Poincaré et d'Aristide Briand. Louis Antériou sut agir constamment en plein accord avec les Anciens Combattants et les Mutilés, il pouvait dire dans un de ses discours:
"Ce sera l'honneur et la fierté de ma vie d'avoir en 1925 et en 1929 été l'artisan des deux rajustements des Pensions dont ont bénéficié ceux qui ont fait la paix avec leur sang et leur souffrance, et j'ai eu la plus belle des récompenses puisque j'ai contribué à écarter la misère du foyer des Veuves et des Mutilés".
Ceux qui ont connu Louis Antériou témoignent quelle fut son activité à la Chambre des députés.
Membre de plusieurs grandes commissions parlementaires il devint Président de la Commission des Marchés dont le contrôle s'est exercé pour le plus grand bien des finances de l'État.
Dans le Département de l'Ardèche l'œuvre de Louis Antériou fut aussi importante et profitable. C'est à lui que sa petite ville natale doit l'électrification et l'adduction d'eau potable. Président de la Fédération Nationale de Sauvetage, Président d'Honneur de la Fédération Nationale des Poilus d'Orient, Louis Antériou sut se faire aimer et estimer de tous.
Malgré les charges élevées dont il avait été investi il sut conserver jusqu'à son dernier jour cette simplicité affable et cette modestie vraie qui sont l'apanage des hautes intelligences et des belles natures. Louis Antériou est décédé le 5 mars 1931 à Paris.
C'est pourquoi les Amis de Louis Antériou, communiant dans le culte du grand mort ont voulu l'honorer et en perpétuer le souvenir en faisant élevé un monument à sa mémoire. Ce monument fut inauguré le 3 septembre 1933, sous la Présidence de Monsieur Daladier, Ministre de la Guerre et Président du Conseil.
Son fils Jacques Antériou (1920-1980), fut chef de cabinet du haut-commissaire de France pour l'Indochine, puis directeur de cabinet du Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil(1948-1949), enfin directeur de cabinet du secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts de 1951 à 1954.
Auguste Antériou
Auguste Antériou, frère de Louis succède à son frère à la mort de celui-ci en 1931. Il sdera maire de la commune de La-Voulte-sur-Rhône de mars 1931 à mars 1937
Corps de sapeurs pompiers
Le 18 mars 1933 le Conseil Municipal de La Voulte-sur-Rhône présidé par Auguste Antériou (frère de Louis Antériou, décédé en 1931) décide de se doter d'un corps de Sapeurs Pompiers. Le Conseil demande que le futur Corps soit formé de 32 hommes et s'engage au nom de la commune à subvenir à ses dépenses pendant une période de 15 ans. Le 20 avril 1933 une commission est nommée pour examiner les demandes d'admission.
Le 23 juin 1933 les 30 hommes formant le Corps des Sapeurs Pompiers de La Voulte sont recrutés. Le chef en sera Jean Chapus, capitaine de réserve d'Infanterie Coloniale. Le 1er août 1933 le corps des sapeurs pompiers est en état de fonctionner. Le matériel de départ est très limité: une motopompe, quelques mètres de tuyaux, pas de véhicule, pas de sirène, c'est un pompier en bicyclette qui faisait le tour de la ville, en sonnant le rappel à l'aide d'un clairon. En 1934 un camion d'occasion de marque COTTIN-DESGOUTTE fut acheté pour transporter le matériel et le personnel. Il fut en service jusqu'à 1944 date à laquelle les Allemands en déroute le mirent hors d'état.
Hôpital Rivoly
C'est en 1934, que le maire Auguste Antériou signa l'acte d'achat du terrain sur lequel sera bâti l'actuel Hôpital local Rivoly puis la Résidence Rivoly pour personnes âgées (EHPAD).