Charles Auguste, marquis de La Fare, comte de Laugères, baron de Balasuc, est un poète et mémorialiste français né à Valgorge dans le Vivarais en 1644. Il est le fils de Charles de La Fare et de Jacqueline de Borne.
Capitaine des gardes du corps de Philippe d'Orléans, il entra d'abord dans la carrière militaire et servit avec distinction sous le maréchal de Turenne, dont il devint l'ami, durant les campagnes de 1667 et 1674. Une rivalité amoureuse avec Louvois, secrétaire d'État à la Guerre, à propos de Madame de Rochefort, l'amena à quitter le service.
Il s'éprit de Marguerite de La Sablière puis rompit avec elle en 1679. Après une brève passion pour la célèbre actrice la Champmeslé, il vécut alors en épicurien, paresseux et amateur de bonne chère : il était, dit Chaulieu, «formé de sentiments et de volupté, rempli d'une aimable mollesse ».
Ses vers, gracieux et faciles, sont à son image. Ils chantent les charmes du repos et le plaisir de l'instinct satisfait et furent, selon leur auteur, composés par amusement et sans les chercher :
Présents de la seule nature,
Amusements de mon loisir,
Vers aisés par qui je m'assure
Moins de gloire que de plaisir,
Coulez, enfants de ma paresse.
Mais si d'abord on vous caresse,
Refusez-vous à ce bonheur :
Dites qu'échappés de ma veine,
Par hasard, sans force et sans peine,
Vous méritez peu cet honneur.
Il a composé le livret d'un opéra, Panthée, dont le duc d'Orléans fit la musique. Ses poésies ont été réunies en volume en 1755.
Ses Mémoires sur les principaux événements du règne de Louis XIV (1715), sont précis et pleins de finesse.
Il épousa, le 3 novembre 1684, Jeanne de Lux dont il eut quatre enfants :
Philippe Charles de La Fare (1687-1752), maréchal de France ;
Étienne Joseph de La Fare, évêque-duc de Laon ;
Jacqueline-Thérèse de La Fare (1686-1688) ;
Marie de La Fare, qui épousa en 1706 Jean-François de La Fare-Montclar, cousin germain de son père.
Charles Auguste, marquis de La Fare est mort à Paris en 1712