François-Joseph Gamon est né à Antraigues, le 6 avril 1767, de Joseph Gamon et de Anne Bosc
Il était avocat quand il fut élule 8 septembre 1791, par l'Ardèche, premier suppléant à la Législatiive et admis à y siéger le 3 janvier 1792 en remplacement de Valadier, non acceptant ; il siégea parmi les modérés. Un an après le 5 septembre 1792, il fut réélu, par le même département, membre de la Convention, et se lia intimement avec les Girondins. Dans le procès du roi, Gamon vota "la mort" mais en ajoutant ce palliatif : "Je vote donc pour un sursis jusqu'à ce que les ennemis reparaissent sur le territoire de la République" ; il se déclara, dans les différentes discussions, l'ennemi de la Montagne, puis protesta contre les journées du 31 mai et 2 juin 1793, ces journées virent la chute des Girondins, sous la pression du peuple de Paris.
Arrêté et traduit devant le tribunal révolutionnaire par décret du 28 juillet 1793, comme traître à la patrie, pour avoir protesté contre les journées des 31 mai, 1er et 2 juin, il s'est soustrait au jugement par la fuite à l'incarcération, il gagna la Suisse et s'y maria, puis rentra en France après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Il rentra au sein de la Convention en l'an III, et devint membre du Comité de Salut public.
François-Joseph Gamon pronoça un "Discours sur les moyens de rallier l'opinion publique aux vrais principes de la révolution, et de rétablir la concorde entre tous les français" ; contenant le résumé historique des principaux évènements qui ont eu lieu depuis le 10 août 1792 : prononcé par Gamon, Représentant du peuple, dans la séance du 23 thermidor, l'an III (10 août 1795) de la République Française.
Après la fin de la Convention, il fut élu le 23 vendémiaire an IV, député de l'Ardèche, au conseil des Cinq-Cents, et y siègea jusqu'en l'an VI ; il devint membre du tribunal de cassation et le 18 brumaire an VIII, fut nommé juge à la cour d'appel de Nimes, puis fait membre de la Légion d'Honneur le 25 prairial an XII.
Le 20 décembre 1808, il fut nommé conseiller général de l'Ardèche et devint en 1813 président à la cour de Nimes.
Le 11 mai 1815, il fut élu, par l'arrondissement de Privas, représentant à la Chambre des Cent Jours.
Au retour de Louis XVIII, Gamon fut destitué de ses emplois dans la magistrature, et en vertu de la loi sur les régicides du 12 janvier 1816, contraint de quitter le territoire français ; il se réfugia en Suisse, mais obtint, à quelques temps de là, de rentrer en France et se fixa dans son pays natal. On a de lui : "Cléopâtre ; Beaurepaire ou la prise de Verdun ; Exposé de ma conduite politique du 20 mars au 7 juillet 1815".
François-Joseph Gamon est mort à Antraigues, le 1er novembre 1832.
Sources
- Dictionnaire historique et biographique de la révolution et de l'empire, 1789-1815, par le Dr Robinet, édité par la Librairie historique de la révolution et de l'empire, à Paris