Emile-Jean-François-Régis Voyron est né à Dieulefit le 5 août 1838. élève dans une famille dieulefitoise par sa mère et briançonnaise par son père. Il entre à l'école Saint-Cyr en 1858, à sa sortie il est affecté aux troupes coloniales comme sous-lieutenant au 1er régiment d'infanterie de Marine.
Il embarque pour la Martinique en 1863, est nommé lieutenant.
Il part pour la Cochinchine en septembre 1864. Promu capitaine, il est rapatrié en 1870
Pendant la guerre franco-allemande, il sert dans le 12 ème corps d'armée; il est grièvement blessé à Bazeilles en septembre 1870. Prisonnier, il est interné à Leipzig jusqu'en mars 1871. Chevalier de la Légion d'Honneur le 31 janvier 1872.
Il se rend en Nouvelle-Calédonie en avril 1872, où il reste quatre ans.
Le 20 novembre 1881 il épouse une Voultaine: Mademoiselle Marie-Marthe-Gabrielle de Massot de Lafond.
Chef de bataillon, nommé lieutenant-colonel en 1882, il séjourne au Sénégal à deux reprises.
Revenu en France, il est nommé colonel à Brest en octobre 1885.
Il embarque pour le Tonkin en 1887 et commande les troupes de la Cochinchine. Il reçoit les étoiles de général de brigade le 17 juin 1891.
Rentré en France il est mis à la tête de la 4 ème brigade de Toulon et est choisi comme inspecteur général au Dahomey.
Il part pour Madagascar en 1895, au départ du général Duchesne, il est nommé commandant supérieur des troupes (2me brigade du Corps expéditionnaire).
- Le corps expéditionnaire français avait déjà subit de fortes pertes en vies humaines.
- Huit mois après le débarquement, son effectif est réduit au tiers. Les 5 000 survivants vont affronter l' armée malgache à Andriba, un site redouté pour ses fortifications.
- En dépit de ces handicaps, la 2ème brigade commandée par le général Voyron se lance le 21 août 1895 à l' assaut de cette forteresse si bien défendue par les troupes malgaches. Après plus de trois heures d' échanges de canonnades, l' artillerie française a raison de son adversaire.
- Le lendemain, sans le moindre coup de feu, la vallée d' Andriba tombe entre les mains du corps expéditionnaire.
- Le 1er octobre 1895, le drapeau français flotte sur la résidence générale. La Reine Ranavalona III ratifie le soir même le traité du protectorat.
- Le nouveau Résident Général Laroche dispose pour défendre les clauses du traité de Protectorat, d'une force militaire commandée par le Général Voyron désignée sous le terme de "Brigade d'occupation." Le général Voyron est promu Grand Officier de la Légion d'Honneur la même année.
De retour en France en octobre 1896, il prend le commandement de la brigade de Cherbourg.
Inspecteur général aux Antilles, général de division en 1898. Il est nommé commandant en chef du corps expéditionnaire de Chine le 4 août 1900.
Les membres d'une société secrète chinoise, les "Boxers", sont à l'origine d'un mouvement xénophobe qui aboutit en juin 1900, à l'assassinat du ministre allemand Ketteler ainsi qu'au siège des légations étrangères de Pékin et à l'attaque des concessions de Tien-Tsin.
Une expédition internationale (voir photos du corps expéditionnaire) se chargea de délivrer les légations le 14 août 1900.
A son retour il reçoit les insignes de Grand Croix de la Légion d'Honneur. Il est fait membre du Conseil supérieur de la guerre.
Par décret du 29 décembre 1903 il reçoit la médaille militaire.
Il a participé à 35 campagnes dont 21 de guerre.
Il meurt à La-Voulte en 1921 où il est inhumé.