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Meyras dans la vallée
Superficie: 1231 ha ; Altitude: 370 m ; Population (en 2009) : 866 habitants
Le village est situé dans la Haute Cévenne ardéchoise Nord, il fait partie du canton de Thueyts et voisin des communes de Jaujac et de Lalevade-d'Ardèche. La plus grande ville à proximité de Meyras est la ville d'Aubenas située au Sud-Est de la commune à 12 km. Le village est adossé au volcan du Souilhol, au creux d'un vallon entre les rivières Ardèche et Frontaulière, au cœur de paysages grandioses, dans une vallée semée d'anciennes magnaneries, où pousse encore l'arbre d'or (le mûrier), dominée par les ruines féodales de Ventadour.
Les habitants de Meyras s'appellent les Meyrassiens et les Meyrassiennes.
Un peu d'histoire :
Meyras fut successivement grand camp (Mayor Area) des légions romaines occupant le Vivarais, puissante viguerie, relais de poste prospère. La voie Domitius relie Meyras à Neyrac-les-Bains.
A l'époque gallo-romaine, il y avait la Villa Urbana, avec sa cour, son temple et sa source, située dans l'enceinte du château et occupée par le maître du domaine et les Villa Rustica où l'on faisait des cultures (notamment la vigne). De ces villas sont nés certains hameaux ou villages alentours.
Plus tard s'affronteront les familles de Ventadour (catholiques) et de Langlade (protestants). L'affrontement entre les deux partis aboutira, en 1623, à la destruction du château de la Croisette (propriété des Langlade). Pendant les troubles du XVIIe s. le château de Ventadour étant laissé à l'abandon et risquant de tomber entre les mains de bandes armées sera démantelé et servira dès lors de carrière de pierres.
Ancienne cité médiévale sur laquelle subsistent le château féodal de Ventadour détruit au cours de la guerre de Cent ans et le Château de Hautségure
Thermes au village-thermal de Neyrac-les-Bains créés par les romains et réputés au Moyen Age pour traiter la lèpre.
Architecture :
Village médiéval avec anciennes maisons et ruelles en pierre.
Église romane Saint-Etienne, dont le clocher date du XIIe. Le portail de l'Église gothique flamboyant est en vaugnérite. Sur les archivoltes, on voit serpenter les emblèmes de la famille de la Dame de Ventadour.
Château de Hautségure (MI), au hameau de Barutel, domine la vallée de l'Ardèche. Pendant de nombreuses années, sa situation géographique en fit un petit poste de guet ; pendant les guerres de religion, il fut détruit. Puis, d'une certaine influence sous la Renaissance, il fut reconstruit. De cette époque, il a gardé des cheminées à colonnes détachées, des accolades, des échauguettes, des voûtes à clé et des meneaux. Sa construction repose sur plusieurs hypothèses :
• la première, sa construction daterait de la fin du 16ème siècle car la clé de voûtes donnant sur les caves porte les dates du 13/12/1597 et du 20/08/1598.
• La deuxième hypothèse, peu vraisemblable, porte sur une pierre, portant la date 1126. On suppose que cette pierre datée provient d'une autre bâtisse. Une autre inscription a pu être trouvée : "Si ce n'est au nom du Seigneur qu'a été bâtie cette maison, en vain on travaillé ceux qui l'ont édifiée".
Château-fort de Ventadour, anciennement dénommé Château de Meyras, le château se situe sur la commune de Meyras (après Aubenas direction Le Puy puis Meyras avant Thueyts).
• Construit au XI/XIIe et XV/XVIe siècles (MI), le château de Meyras prit le nom de ses propriétaires, les Ventadour, en 1842. Il fut détruit vers 1700 car il risquait de tomber entre les mains de bandes armées. C'est en 1969 que Pierre Pottier entame la restauration du Château à l'aide de nombreux bénévoles. Il est possible de le visiter de juin à septembre.
• Tours et Donjon se dressent à 373 m d'altitude, ils sont construits sur un éperon rocheux de 80 mètres de haut. Situé au confluent de l'Ardèche et de la Fontaulière, le château-fort de Ventadour, en partie restauré, dresse sa silhouette imposante, avec ses tours carrées, au sommet d'une crête rocheuse, il avait une position stratégique en contrôlant les passages entre la vallée du Rhône et le Puy. Cet édifice fut le témoin d'âpres luttes depuis sa construction, au XIIe siècle, jusqu'à son abandon et le début de sa démolition au XVIIIe siècle.
Pont de Réjus et pont romain.
Un circuit fléché invite le visiteur à se laisser guider à travers des fresques peintes sur murs, témoignant de la vie dans les années 1920.
Curiosités :
Rives et gorges de l'Ardèche,
Source minérale "Le Pestrin" et thermes de Neyrac-les-Bains (ner (jaillir, source jaillissante), fondés par les romains en 121 avant. J.C. Au moyen age les premiers traitements concernaient la lèpre. De nos jours les thermes accueillent de nombreux curistes en rhumatologie (arthrose, ostéoporose) et soins de la peau (eczéma, psoriasis).
Mofette de Neyrac : Phénomène volcanique rare (deux seulement existent en Europe), la mofette est une résurgence de gaz carbonique utilisée dès le XIXe siècle à des fins thérapeutiques et domestiques. Si son origine est aujourd’hui connue, il n’en fut pas toujours ainsi. L’imagination des hommes a longtemps entouré cette manifestation naturelle de jolies légendes populaires.
Une légende dit : "un riche seigneur du pays de Neyrac avait un fils unique dont la mère était morte en lui donnant le jour. Ce garçon, joueur et débauché, avait un incessant besoin d'argent. Son père finit par refuser de subvenir à ses demandes. Une nuit, son fils le poignarda et porta son corps dans une grotte à l'entrée de laquelle coulait une fontaine. La terre se mit à trembler. L'assassin disparut dans les profondeurs et la caverne fit place à un trou fétide d'où s'échappent désormais des exhalaisons mortelles."(D'après anecdote sur Neyrac d'Alfred Chauvin).
La grotte de la Mofette de Neyrac met en scène ce phénomène dans une animation sonore et lumineuse. Comme une guirlande clignotante un peu magique, les lumières des bougies s’allument et s’éteignent au gré du mouvement d’une roue.