Vue générale du village
Superficie: 3473 ha ; Altitude: 250 m ; Population (en 2009) : 1.718 habitants
Le village est situé en Haut Vivarais, en bordure du Rhône, il fait partie du canton de Saint-Péray et voisin des communes de Guilherand-Granges et de Saint-Péray. La plus grande ville à proximité de Toulaud est la ville de Guilherand-Granges située au Nord-Est de la commune à 6 km. La commune comporte de nombreux hameaux disséminés.
Les habitants de Toulaud s'appellent les Toulaudains et les Toulaudaines.
Un peu d'histoire :
A l'époque pré-Celtique, "tull" (Toul) signifiait hauteur. Ancien bourg fortifié entre le VIe et le VIIIe siècles, avec ruelles étroites et tortueuses. Toulaud est mentionné pour la première fois dans un écrit datant de l'an 940 après J.C.
- Période difficile pendant la guerre de Cent ans (1337-1453), la peste noire et le pillage par les "Grandes Compagnies".
- La population retrouve une période de prospérité aux XVe et XVIe siècles
- Toulaud, village important appartenant au Seigneur de Crussol, dut être gagné de bonne heure à la réforme puisqu'en 1576 les protestants de Toulaud s'entendent avec ceux de Soyons et de Charmes pour assurer le traitement d'un pasteur. Au XVIIe, Toulaud fut une place forte des protestants assiégée par l'armée royale après l'Édit de Nantes. Plusieurs de ses habitants furent victimes des conséquences de la révocation de l'Édit de Nantes, amendes, maisons brûlées, tortures, galères et exécutions pour avoir manifesté leur foi ou n'être pas allé à la messe. La tour de gué de 27 mètres de haut fut détruite le 28 août 1622.
- Toulaud fut réputée pour sa poterie du XVIIe au XXe siècle. Le renom de cette activité du "tour et du four" nous fut révélé par une simple tuile de terre, trouvée sur faîte, travaillée par le maître potier : Jacques Duplantier le 12 août 1717. A l’annonce de la révocation de l’Edit de Nantes, le commerce des faïences toulaudaines s’en trouva fort diminué; trois maîtres potiers étaient restés au pays pour mener « la grande, la principale fabrique » située à Biguet et au Colombier. Louis Magnant en 1680, Jean Rous, maître potier à Biguet en 1740 et Jean Chazallet, maître potier au Colombier en 1745, illustrèrent d’abord cet art, mais c’est Noyer de Gleize qui lui donna tout son lustre avec la fabrique de la Pras, sous le village, au bord du Mialan, pour laquelle il obtint le 27 mai 1755 une subvention de 3000 livres des Etats Généraux du Vivarais car disait-il : « cette terre permet de faire des faïences aussi belles que celles de Montpellier et d’ailleurs ». Pour des raisons encore inconnues, la fabrique sombra bien qu’à cette époque Toulaud comptait 1200 habitants environ.
- Après la révolution, fait notable, le culte protestant fut célébré dans l'église de Toulaud simultanément avec le culte catholique. Mais le 14 germinal an XI, le préfet fait savoir au maire de Toulaud que la loi de germinal an X s'oppose à la pratique du culte protestant dans une église consacrée au culte catholique.
Antiquité :
Ruines de murailles romaines au lieu-dit "les Fonds" (MI), une statue d'époque romaine a été découverte au quartier "Fortunière" et des débris de poteries de l'époque Wisigothe au quartier "Vocance"
Architecture :
Jadis, Toulaud fut réputé pour sa poterie. C'est Noyer De Gleize qui la rendit célèbre avec la fabrique de "La Prat", sous le village, au bord du Mialan, qui disait : "Cette terre permet de faire des faiënces aussi belles que celles de Montpellier et d'ailleurs". Cet artisanat disparut à la fin du XIXe siècle.
Maisons anciennes dans le vieux bourg, ancienne maison forte.
Église XVIIe.
Temple. Dès 1807 les protestants de Toulaud, à l'instigation du pasteur Astier, songent à construire un temple. En 1819, après que le gouvernement ait accordé autorisation de construire et secours, les travaux d'édification débutent. Le temple fut inauguré le 12 octobre1823, en présence de Pierre Astier Pasteur du Désert (1755-1839).
D'importantes réparations et la construction d'une tribune au-dessus de la porte furent achevées début 1842.
La célébration du centenaire le 26 septembre 1926 fut l'occasion d'une sérieuse restauration, mais donna surtout lieu à une belle manifestation religieuse.
- La chapelle Saint-Martin était un lieu de passage du pélerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Mairie et école de Toulaud |
Curiosités :
Vue sur la vallée du Rhône.
Paysage sauvage vers l'arrière-pays.
Toulaud, c'est aussi un vignoble de renom en A.O.C. Côtes du Rhône, depuis 1936. En effet, l'aire d'appellation se limite à la commune de Saint-Péray ainsi qu'au quartier du Biguet qui se trouve sur la commune limitrophe Toulaud.
Fête du Coq Vierge, célébrée le 14 juillet depuis 1970.
sources
- "Le Vivarais et le Velay protestants", Notices paroissiales, par Samuel MOURS, Imprimeries réunies, 9 rue Pasteur, 26 000 Valence-sur Rhône, 2ème trimestre 1947.