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Viviers-sur-Rhône

(07220)

Viviers panorama

Superficie: 3415 ha ; Altitude: 71 m ; Population (en 2009) : 3.961 habitants

La ville de Viviers Vallée du Rhôneest située en Bas Vivarais, sur la rive droite du Rhône, perchée sur un piton, elle est chef-lieu de canton et voisine des communes de Saint-Montan et Saint-Thomé. La plus grande ville à proximité de Viviers est la ville de Montélimar située au Nord-Est de la commune à 10 km. Le Rhône et la rivière Escoutay traversent Viviers.

Ville médiévale, capitale du Vivarais au Ve siècle, classée secteur sauvegardé, elle offre aux visiteurs un véritable musée d'Architecture à ciel ouvert.

Les habitants de Viviers s'appellent les Vivarois et les Vivaroises.

Un peu d'histoire :

-À l'époque romaine

La ville tire son nom des anciens "vivariums" qui étaient des réservoirs alimentaires, de poissons d'eau douce, destinés aux garnisons romaines d'Alba. Au Ve, après la destruction de la capitale Alba, le chef-lieu de la cité d'Alba a été déplacé, aux alentours de 475, sans doute pour des raisons économiques et le siège épiscopal fut également transféré par Ausonne, à Viviers l'antique Vivarium,  où furent trouvés des vestiges antiques.

Pont romain (MI): Pont gallo-romain (IIe ou IIIe siècle, sur la rive droite du Rhône, il est composé de onze arches).

- Au Moyen Age

Au partage de Verdun, en 843, Lothaire hérite d'un territoire allant de la mer du Nord jusqu'à une portion de l'Italie ; le Vivarais en fait partie. Ce territoire après avoir appartenu au royaume de Bourgogne, puis au royaume de Provence, sera annexé par le Saint Empire romain germanique de 1032 jusqu'en 1308. Le bourg devint alors une cité épiscopale dont les privilèges ont été confirmé par Lothaire et Charles le Chauve. L'évêque en maître du pays avec l'archevêque de Lyon, se prononça pour l'indépendance du Vivarais jusqu'au moment de l'annexion de Lyon par Philippe le Bel.

En 1308, le sud du pays, avec Viviers, reconnut alors la suzeraineté du roi de France et les évêques prirent dès le XVe, le titre de comtes de Viviers, princes de Donzère et de Châteauneuf.

- A la Renaissance,

Viviers connaît la prospérité sous le règne de l'évêque Claude de Tournon. Ce dernier reconstruit le chœur de la cathédrale dans le style gothique flamboyant.

- Au XVIIIe siècle,

Construction du Grand Séminaire, du palais épiscopal, et de nombreux hôtels particuliers.

Architecture :

La cité est divisée en deux parties, reflétant l'organisation d'une petite ville médiévale :

• La ville haute où s'est établi le quartier canonial dans l'enceinte de la ville haute, sur un rocher dominant le fleuve et de guère plus de 100 m de long. Encore en partie ceint de murs (fortifications) et accessible par deux portes fortifiées, dont la construction s'est faite en trois étapes :

- Porte de la Gâche. C’était l’entrée du quartier des chanoines au XVème siècle. Elle est surmontée d’une brèche. A gauche, à l’intérieur du rempart, l’accès au logis du clocheron.

- Au pied de la tour, à gauche, subsiste une ancienne maison de chanoine, - la Maison des Sampzon - épargnée par les protestants lors de leur saccage de Viviers en 1567. Cour intérieur avec galerie Escalier en vis dans la cour.

- Viviers quartier de la cathédrale La Tour Saint Michel - campanile de la cathédrale - : le rez-de-chaussée est aujourd'hui mûré, il est surmonté de la chapelle dédiée à Saint Michel (XIe siècle), constituait l’entrée primitive du quartier canonial au XIème siècle. L'étage carré suivant a été bâti pour être l'amorce d'un clocher, inachevé (XIIe siècle). Enfin, le dernier niveau octogonal du XIVe siècle, garni de créneaux pour en faire un poste de guet.

- La Cathédrale Saint Vincent (MC), fut construite au XIIème siècle, dans un style roman et consacrée en 1119. Au XVIème siècle, l’évêque de Viviers Claude de Tournon (de 1498 à 1542) la remania profondément en faisant construire un magnifique chevet gothique flamboyant édifié entre 1516 et 1521. Les murs de la nef furent relevés après leur destruction pendant les Guerres de Religion et ce n’est qu’au XVIIIème siècle que l’architecte Jean-Baptiste Franque dota la cathédrale de la voute actuelle en pierres de taille.
(voir également : les tapisseries des Gobelins, le maître autel XVIIème siècle, en marqueterie de marbres polychromes, les stalles sculptées en noyer, le tableau de l’Annonciation de Mignard.

- Esplanade de Châteauvieux. Des fortifications, refaites au XIVème siècle, il subsiste encore une petite tour qui domine la ville. Vues sur le Rhône et le port, puis sur la place de la Roubine et sur le toits de la ville.

- Place de la Plaine. Ici se trouvaient le cloître attenant à la cathédrale avec son puits, la salle du chapitre, le réfectoire et tous les bâtiments nécessaires à la vie en commun.

• La ville basse est plus proche des rives du Rhône, lieu de l'artisanat, du commerce et des habitations civiles :

Hotel de ville (ancien palais épiscopal)
Ancien palais épiscopal, actuel Hôtel de Ville de Viviers
photo Structuræ

Ancien palais épiscopal (MC) construit en 1732 par l'évêque François-Renaud de Villeneuve selon la tradition, entre cour et jardin, par le célèbre architecte avignonnais J.B. Franque. Il s'ouvre sur une grande cour de plan ovale dite "cour d'honneur". Salon "à l'italienne", ouvert sur 2 étages, décoré de peintures murales en camaïeu de gris-vert. (A la suite d'un échange avec l'évéché il tient lieu d' Hôtel de Ville depuis 1986)

Chapelle des Dominicains dite aussi chapelle Notre-Dame du Rhône (MC) : Église paroissiale fondée dans la première moitié du VIe s. par l'évêque Venance qui y est enterré en 544 (église paléochrétienne). À la fin du VIIe s., installation d'un couvent de bénédictines, détruit par les Sarrasins en 727. Église à nouveau ruinée en 1567 lors des guerres de Religion. Le 13 novembre 1624, délibérations consulaire et capitulaire autorisant les religieuses dominicaines de Sainte-Catherine-de-Sienne à fonder un monastère à Notre-Dame-du-Rhône. En 1732, sur les conseils de l'évêque, les religieuses font faire des transformations et reconstruire leur église. Le 30 juin 1734, pose de la première pierre du nouvel édifice construit en dehors de la clôture du couvent; l'église est consacrée le 11 octobre 1739. L'ancienne église est intégrée aux bâtiments conventuels. Saisi comme bien national à la Révolution, l'édifice connaît plusieurs affectations au cours du XIXe s. L'église sert actuellement d'entrepôt; les bâtiments conventuels, d'abord utilisés comme prison, sont profondément remaniés et transformés en école. Ancienne chapelle d'un couvent de Dominicaines, elle allie beauté et sobriété. (Avenue P. Mendès-France)

Chapelle Saint Ostian
Chapelle Saint Ostian

Chapelle romane Saint-Ostian (MC). Cette chapelle s'appelait à l'origine Saint Martin. C'est à proximité de ce lieu que vécut au VIe siècle l'ermite Ostian. Après avoir évangélisé les diocèses de Viviers et du Puy. Ses reliques - retrouvées dans un sarcophage derrière l'autel - furent solennellement portées à la cathédrale le 19 Août 1880. Il est le Patron de la ville de Viviers.

Musée à ciel ouvert :

Porte de la Gâche, c’était l’entrée du quartier des chanoines au XVème siècle. Elle est surmontée d’une brèche. A gauche, à l’intérieur du rempart, l’accès au logis du clocheron.

- Maison des Chevaliers (MC), ainsi que les maisons en dépendant (construite par Noël Albert au XVIe, receveur des tailles). Il fait construire une façade selon le goût de l'époque : élevée sur 4 niveaux, elle présente des frises sculptées (scènes de tournoi, rinceaux…), des bustes en relief ornant des médaillons. Le monument fait aujourd'hui l'objet d'études visant à sa réhabilitation.

- Place de la République, ancienne place du marché : Hôtel de Lestrade, ancienne maison romane des XIIe et XIIIe siècles, servit de mairie de 1767 à 1947.

- Rue de Châteauvieux : cette rue mène, non à un château, mais à un site de la ville haute. Observer au n°1 de la rue, une porte cloutée XVIème siècle, surmontée d’un larmier ; au n°5 de la rue, la copie d’une porte XVIIème siècle; au n°24 une fenêtre de la fin XVème.

- Porte de l’Abri, datant de 1660. Vue sur la mairie (ancien palais épiscopal), l’évêché (ancienne mairie) et les toits de l’église Notre Dame du Rhône.

- Hôtel de Tourville (MI) (au N) 43 grande rue) : Ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle avec décor sculpté évoquant principalement la chasse et la pêche.

- Au n° 65 grande rue : Magnifique porte sculptée.

- Hôtel de Beaulieu (n°8 grande rue) : Ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle. Façade aux 24 fenêtres ornées de mascarons (Grand-Rue).

- Immeuble Lacombe (à la base du clocher de la cathédrale).

Hôtel Roqueplane
Hôtel de Roqueplane, siège de l'évéché, photo Structuræ

- Hôtel de Roqueplane (MC). Ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle, aujourd'hui siège de l'évêché. Construit en 1734-1738 par l'architecte Franque d'Avignon pour le compte de Monsieur de Roqueplane, Receveur des tailles du Vivarais. Rénové intérieurement en 1896. La Mairie y a été transféré le 18 mai 1947 sur la proposition de son Maire par le Conseil Municipal unanime.

- Couvent Saint-Roch (MI), place de la Plaine.

- Viviers - pont romainMaison Monpar (MI), place de la République.

- Hôtel de Fontanes (Hôtel de Beaulieu) (MI).

- Place de la République, ancienne place du marché : Hôtel de Lestrade, ancienne maison romane des XIIe et XIIIe siècles, servit de mairie de 1767 à 1947.

- La Roubine. Au Moyen âge, c’était l’endroit où étaient installées de nombreuses tanneries. Le Rhône rend encore visite à cette place lors de ses fortes crues.

- Pont Romain (MC), au lieu-dit Le Pont, sur l'Escoutay.

- Usine à Chaux (cimenterie Lafarge)

Curiosités :

- Ville située en bordure du Rhône et de l'Escoutay.

- Les rives du "vieux" Rhône se prêtent aux sports nautiques et le port accueille de nombreux navires de croisière et bateaux de plaisance. .