Claude-Victor PERRIN,
Il est né le 7 décembre 1764 à Lamarche dans les Vosges. A dix-sept ans, Victor est tambour dans un régiment d'artillerie de Grenoble de 1781 à 1791. Après s'être fixé à Valence, où il se marie il se lance dans le commerce.
En novembre 1785, un jeune lieutenant en second, âgé de 16 ans, tout juste sorti de l'école Militaire de Paris, dont le brevet vient d'être signé par Louis XVI, est affecté au Régiment d'artillerie de la Fère pour un stage d'application. Son nom corse n'était pas encore francisé: Napoleone di Buonaparte. Ce dernier a pour camarade le jeune Annet-Christin Bouvier, comte de Cachard, lieutenant d'artillerie comme lui. Ces jeunes officiers s'entendent aussi bien pour s'amuser, ils se rendaient souvent en Vivarais, surtout aux eaux de Saint-Geoges-les-Bains et parfois au château de son camarade à Boffres. Ils emmenaient d'ordinaire avec eux, pour les divertir, un musicien de leur régiment, Victor Perrin, dit Beausoleil, qui les faisait danser au son du violon et de la clarinette.
Il partira de Valence pour Lyon le 12 août 1786. Il y reviendra du 16 juin au 10 septembre 1791 en tant que premier lieutenant au 4me régiment d'artillerie alors en garnison à Valence.
Fort de son expérience militaire, au moment de la déclaration de la patrie en danger Claude-Victor Perrin se retrouve en 1792, quand débute la guerre, chef de bataillon des volontaires des Bouches-du-Rhône. Il sert sur les Alpes, se distingue au siège de Toulon (septembre-décembre 1795) en enlevant les redoutes du mont Faron (30 novembre 1795), est blessé grièvement au ventre en conquérant la redoute anglaise du Petit Gibraltar (17 décembre), ce qui lui vaut d'être promu général de brigade par les représentants en mission, le 20 décembre.
Envoyé à l'armée de Pyrénées-Orientales après la prise de Toulon, puis à celle d'Italie en 1796, il est remarqué par Bonaparte qui apprécie son audace et le nomme général de division, le 18 janvier 1797.
Victor se bat en 1799-1800 en Italie, soutient le feu des Autrichiens à Marengo, ce coup d'éclat lui vaut d'être récompensé par un sabre d'honneur pour cet acte d'héroïsme qui a permis la victoire.
Victor est nommé capitaine général en Louisiane (1803),
Il est affecté en Batavie jusqu'en 1804, fait un court séjour à Copenhague comme ambassadeur plénipotentiaire en 1805. En octobre 1806, il revient à sa vraie vocation pendant la campagne de Prusse en intégrant la Grande Armée en tant que chef d'état-major du cinquième corps. Il est à Iéna, Pultusk, commande la division polonaise de Dombrowski, est capturé par Schill (20 janvier 1807), échangé le 8 mars, ce qui lui permet de remplacer Bernadotte blessé à Friedland et de contribuer largement à la victoire.
Fait maréchal de l'Empire, à l'issue de la bataille de Friedland, le 13 juillet 1807, gouverneur de la Prusse et de Berlin, il devient duc de Bellune en septembre 1808, au moment où il part pour l'Espagne. Il y remporte des succès à Espinosa, Somo-Sierra, Ucles, l'importante victoire de Médellin, mais est repoussé par Wellington à Talavera. Quand Napoléon quitte le front pour aller lutter contre les Autrichiens, il laisse l'initiative à Victor qui rejoint l'armée du roi Joseph.
En 1812, il fait la campagne de Russie, commande l'arrière-garde sur les rives de la Bérézina il organise une défense héroïque contre l'ennemi. Grâce à cette résistance, il permet à la majeure partie des débris de l'armée de passer le fleuve en novembre 1812.
En 1813, Victor est le principal artisan de la victoire de Dresde (1813), il se bat à Leipzig.
En 1814, il est de toutes les batailles, mais se voit reprocher par l'Empereur son arrivée tardive à Montereau il est blessé à Craonne.
Après l'abdication de Napoléon, il rejoint Louis XVIII à Gand, qui lui confie un commandement et l'élève à la pairie. Il vote la mort lors au procès de Ney. Il sera ministre de la Guerre du 14 décembre 1821 au 19 octobre 1823.
Il décède le 11 mars 1841 à Paris.
Le nom de Victor est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris.