Mairie de Guilerand-Granges
Superficie: 655 ha ; Altitude: 123 m; Population (en 2009) : 11.159 habitants
La ville est située en Ardèche Verte, sur la rive droite du Rhône au carrefour des des axes de circulation. Elle fait partie du canton de Saint-Péray et voisine des communes de Saint-Péray, Valence et de Bourg-lès-Valence. La plus grande ville à proximité de Guilherand-Granges est la ville de Valence située au Sud-Est de la commune à 1 km. Le Rhône traverse Guilherand-Granges.
Les habitants de Guilherand-Granges s'appellent les Guilherandais-Grangeois et les Guilherandais-Grangeoises.
Un peu d'histoire :
Depuis l'occupation de la plaine de Crussol par les romains, le territoire situé à hauteur du hameau de Granges représente un lieu stratégique où vont se fixer les vagues successives des ancêtres des Ibères. L'époque gallo-romaine voit la la première mise en valeur globale de la plaine entre Crussol et le Rhône. Pendant le Haut Moyen-Âge les populations immigrées vont se fixer sur les hauteurs de Crussol. Le château de Crussol est construit au XIIe. Tandis que l'église Sainte Eulalie est édifiée au XIIIe.
C'est une ancienne seigneurie du duc d'Uzès.
Village ruiné par les guerres civiles au XVIIe.
Autrefois la partie rurale de la commune s'appelait Guilherand (1431), le hameau de Granges date du XVIIIe s., en relation avec le Rhône sa vocation est plus commerciale; la commune a été renommée Guilherand-Granges le 19 décembre 1991.
Architecture :
Maisons rustiques et ruelles dans la vieille ville.
Château de Mialan.
Église Sainte Eulalie au village,
Eglise Sainte Thérèse avenue G. Clémenceau,
Ruines de la chapelle Sainte-Estève sur le massif de Crussol VIIe : sépultures et citerne.
Temple moderne.
Curiosités :
Le Château de Crussol et les uines de l'ancien village de Crussol dans l'enceinte du château (classé MI depuis 1927). Le massif de la Montagne de Crussol est étiré sur trois kilomètres du Nord au Sud, dont l’altitude passe progressivement de 306 à 406 mètres. A l’Est, une haute falaise calcaire, surplombant des éboulis, domine la plaine de Valence, tandis que vers l’Ouest, la pente s’abaisse moins brutalement jusqu'au Mialan, affluent du Rhône. Le château de Crussol est un château (maintenant en ruines) construit en pierres calcaires au début du XIIe siècle sur une hauteur dominant la vallée du Rhône, juste en face de Valence. Il est situé sur la commune de Saint-Péray. Posé sur la crête de la colline de Crussol, au bord d'une falaise de plus de 200 mètres de haut, le château domine Saint-Péray à l'Ouest, Guilherand-Granges et Valence à l'Est. Le site s'étend sur 3 hectares, il comprend la Villette, un ensemble composé d'une centaine de maisons, et le château lui-même au sommet de la colline, le tout ceinturé par des remparts encore bien visibles.
La colline est occupée depuis l'époque romaine, où un temple est édifié. Un premier ensemble fortifié est construit au Sud pendant le Ve siècle mais abandonné quelques siècles plus tard pour le site actuel, situé au Nord.
Il domine la vallée du Rhône. "…Plus loin, jaillissant au dessus de Saint-Péray, voici Crussol qui déchire de ses lambeaux la nappe uniforme du ciel… La ruine insolente se confond avec la falaise qui la porte… Un formidable donjon… lancé en plein ciel d'où il défie le fleuve et la route, les hommes et le temps…
… Aux heures emphatiques du couchant, criblé de lumière par toutes ses blessures, il s'élève à la dignité du symbole, et résume à lui seul la féodalité disparue…" (Fr Thomas Le Vivarais, 40)
La forteresse de Crussol dressée sur un éperon rocheux dominant la plaine rhodanienne, contrôlait la voie de communication très fréquentée depuis la plus haute antiquité. Le premier château fort, construit probablement au cours du Xe siècle, était une construction en bois. Après avoir brûlé, il est rebâti en pierre au XIIe siècle, par un seigneur nommé Gérald Bastet (1110), afin de contrôler la voie de communication existante le long du Rhône.
A la fin du XVe siècle, un mariage unit la famille Crussol à la famille Uzès. Le château est alors abandonné pour celui d'Uzès, plus confortable. Les guerres de religion lui redonnent un certain attrait puisqu'il est pris et incendié à plusieurs reprises par les différents belligérants. Il est définitivement rasé au cours du XVIIe siècle.
Les ruines actuelles sont peu de chose en regard du château primitif agrandi et embelli par les seigneurs de Crussol jusqu'au XVIe s. Incendié; écroulé; le 3 septembre 1855, un tir de mine dans la carrière située sous le château provoque la destruction d'une partie de l'édifice; le 18 juin 1952, la foudre détruit une partie du donjon.
Cette impressionnante forteresse bordée d'une enceinte de 335 mètres se décompose en deux corps de constructions:
• La Villette (une agglomération d'une centaine de maisons peuplées d'artisans et de valets), et
• le Logis seigneurial s'élevant sur plusieurs étages.
Ses enceintes d'un périmètre de 800 m couvrant 3 ha, ses tours de flanquement, ses citernes, permettaient le regroupement d'une centaine de maison en temps de siège. Le château résista aux attaques lancées pendant la Guerre de Cent Ans, mais les conditions de vie étaient si difficiles (absence d'eau, exposition aux vents du Nord très violents) que la famille seigneuriale rejoignit la Cour du roi de France. Au XVIe, lors des guerres de religions, la forteresse victime d'un incendie fut laissée à l'abandon.
De son promontoire on découvre un panorama exceptionnel: un des plus grandioses de la vallée du Rhône, le château ..."déchire de ses lambeaux la nappe uniforme du ciel...s'élève à la dignité du symbole, et résume à lui seul la féodalité disparue..."
La commune de Guilherand-Granges a acheté les ruines en 1984, mais le site est situé sur la commune de Saint-Péray. Pour plus de détails voir ICI
Le château de Crussol au Xe siècle, vu de la vallée du Rhône
Le pont Seguin construit vers 1829 (aujourd'hui disparu) a été remplacé par le pont Frédéric Mistral, il est lui-même secondé depuis 2005 par le pont des Lônes construit au sud de Guilherand-Granges. Avant la construction d'un pont (ou lorsque que celui-ci était inutilisable), le bac à traille permettait la traversée du Rhône à moindre frais. Une traille (grosse corde) fixée sur une pile de chaque côté reliait les deux rives. Un deuxième câble était accroché à un bac. Grâce à une poulie, il glissait sur celui tendu au-dessus du fleuve. Le bac se déplaçait d'une rive à l'autre à l'aide d'un gouvernail et à la seule force du courant.