Né le 28 février 1720, au lieu des Ubats, paroisse de Vernoux, il est le fils de Jacques Majal et de Marie Chapon.
Il fut reçu prédicateur au synode du 30 avril 1738 et autorisé, par celui du 11 avril 1740 à aller perfectionner ses études à Lausanne en Suisse, où il laissa un bon souvenir de sa personne puisqu'il avait la réputation d'être un "bon sujet".
Il fut consacré au saint ministère le 20 juillet 1743 et agréé comme pasteur pour la province du Vivarais par le synode du 1er mai 1744, mais pour cause de persécution les actes de ce synode n'avaient pu être dressés, ce qui amena un autre synode le 6 septembre de la même année où il fut de nouveau agréé pour son ministère en Vivarais. En mai 1744, les pasteurs Peirot, Coste et Désubas commencent à prêcher de jour au Goutal, à Ponton ou à Cluac. Ces assemblées réunissent, souvent, quatre à cinq mille personnes. Une ère nouvelle semble commencer. Mais la persécution reprend par la déclaration du 16 février 1745, qui remet en vigueur les anciens édits (amendes aux nouveaux convertis, poursuite des pasteurs).
Le juge de Vernoux prie le pasteur Peirot de faire cesser ces assemblées. Or Désubas tient une assemblée le 5 décembre 1745 à Saint-Michel-de-Chabrillanoux.
L'arrestation de Désubas:
Après dénonciation, dans la nuit du 11 au 12 décembre 1745, le Pasteur Majal est arrêté au Mazel dans la maison de Menut, près de Saint-Agrève et conduit à Vernoux par le lieutenant Sauzet. A Cluac, le pasteur est reconnu par le dénommé Etienne Gourdol. De nombreux fidèles vinrent, sans armes, au bois de La Trousse intercéder en faveur de leur ministre, mais les soldats tirent, Etienne Gourdol est tué d'un coup de baïonnette, ainsi que quatre autres, un est blessé, trois sont faits prisonniers.
Le détachement arrive à Vernoux. Désubas est enfermé dans les caves de la maison de La Veyrune. Pendant ce temps une assemblée de deux mille personnes se tient près de Grosjeanne en présence du pasteur Blachon. Tous accourent à Vernoux pour demander la libération de Désubas. Après promesses de libération du commandant de la place et du juge de Boffres, puis refus de l'officier de Saint-Agrève, la foule s'estimant trompée pénètre dans le bourg pour exiger la libération du pasteur. Certains menacent de saccager la ville. Très vite les soldats et des jeunes gens armés, postés aux fenêtres tirent sur la foule. C'est le massacre de Vernoux, avec un triste bilan humain : trente tués et deux cents blessés, dont beaucoup succombent à leurs blessures. Alors qu'une révolte se préparait, Désubas qui savait bien le sort qui l'attendait, apaisa lui-même les esprits de ses coreligionnaires par ce message: "Je vous prie , Messieurs, de vous retirer. Les gens du roi sont ici en grand nombre; il n'y a déjà que trop de sang répandu. Je suis fort tranquille." Une trentaine de cadavres furent enterrés à Pré-Long, dit "Pré-du-sang".
Le commandant du Haut-Vivarais arrive le 15 décembre; il emmène Désubas escorté de huit cents hommes. Désubas est transféré à Nîmes, et de là à Montpellier où il fut jugé et condamné à mort, bien que sa noblesse de caractère eut imposé le respect à ses propres juges. Majal-Désubas fut pendu le 1er février 1746, alors qu'il n'avait que vingt-six ans.
Le pasteur Majal ne laissa aucune œuvre imprimée, à part quelques lettres de sa main.
"Je me glorifie de souffrir pour le nom de Christ." Telles furent les mots de Désubas dans sa dernière lettre à ses parents le 30 janvier 1746.
Il est mort exécuté, à Montpellier, le 1er février 1746, à l'âge de 25 ans.