Portraits d'ardéchois

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Marc-François SEGUIN dit "Seguin Aîné"


1786-1875


Ingénieur et inventeur français

Vie d'un homme hors du commun

Jeunesse et formation

Marc-François Seguin est né à Annonay le 20 avril 1786. Son père Marc-François Seguin (1757-1832) est négociant en draps dans la société Seguin et Cie qu'il a fondée. Sa mère est Augustine-Marie-Thérèse de Montgolfier (1764-1843), il est donc par sa mère le petit neveu de Joseph et Étienne Montgolfier les inventeurs des ballons à air chaud. Marc eut quatre frères, Camille, Jules, Paul, et Charles, qui furent, plus tard, les collaborateurs efficaces de "Seguin Aîné".

De 1794 à 1799, il séjourne en pension à Talencieux, avant de s'intéresser aux Sciences lors d'un séjour à Paris, où son grand-oncle, Joseph de Montgolfier, était démonstrateur au Conservatoire des Arts et Métiers. Marc Seguin découvre alors tout un monde de machines qui le passionne.

Marc Seguin jeune
Marc Seguin  jeune homme

Outre sa vive intelligence et le goût pour les sciences inculqué par son oncle Joseph de Montgolfier, il s'imposait une discipline sévère : lever à 4 heures du matin, nourriture composée de fruits et légumes, de l'eau et jamais d'alcool.

Le 1er décembre 1813, il épouse en premières noces Rose Augustine Duret, la ravissante fille du maire d'Annonay, et devint ainsi le beau-frère d'Élie de Montgolfier, époux de Pauline Duret, sœur d'Augustine. Veuf, Marc Seguin se remarie le 19 mars 1838 avec sa nièce Marie-Augustine Montgolfier, la propre fille d'Élie de Montgolfier, lequel fut ainsi à la fois le beau-frère et le beau-père de Marc.

De ses deux mariages, Marc Seguin eut dix-neuf enfants, treize du premier et six du second. Entre l'aînée et la plus jeune de ses dix-neuf enfants, Il y avait 47 ans de différence d'âge.

Il se tint toujours à l'écart d'une vie politique où il eut pu cependant jouer un grand rôle.

En 1805, il entre dans la vie active. Il partage son temps entre Annonay et Paris, pour le compte du commerce de son père, puis de la manufacture de feutres pour papeteries, qu'il avait créée sur les bords de la Cance avant 1820.

Ingénieur praticien de grand talent, homme de science, inventeur, il rêve de supprimer les bacs qui servent encore à traverser les cours d'eau importants. Marc Seguin apporte en outre de nouvelles conceptions en matière de résistance des matériaux.

"Plus je vais, écrivit-il, plus je vois que les jouissances de l'amour propre et des grandeurs humaines sont au-dessus de l'homme sage."

Époque des inventions (1822 - 1837)

Après avoir effectué des voyages en Angleterre et en Suisse ,entre 1822 et 1837, Marc Seguin laissa entrevoir l'étendue de son talent. En 1823, il construit la première passerelle à câbles de fer sur la Cance ; il met au point une chaudière tubulaire ; fait des essais de navigation fluviale, puis un peu plus tard de locomotion par chemin de fer. Avec toujours Annonay pour point d'attache.

Séjour à Fontenay (1838 - 1859)

Devenu veuf en 1837 et remarié en 1838, victime de rivalités, il décide de changer de cadre de vie. À 52 ans il s'installe en Bourgogne, dans l'abbaye de Fontenay.  Cette 'abbaye avait été racheté par son beau-père Élie de Montgolfier en 1820, où il poursuit ses recherches.

Saint Bernard En 1119, Bernard de Clairvaux envoie un groupe de moines dans un vallon près de Montbard. En 1130, la communauté se déplace légèrement vers un lieu marécageux qui lui est offert par Raynard de Montbard, oncle de saint Bernard. L'abbaye reçoit le nom de Fontenay, allusion aux nombreuses sources d'eaux du site.
Un évêque exilé de Norwich, qui y trouve refuge, lègue ses biens à l'abbaye pour financer le chantier de l'abbatiale. Il est enterré dans son choeur. Celle-ci est consacrée en 1147 par Eugène III. Fontenay prospère et essaime.
Toutes les salles romanes du XIIe siècle sont restées intactes : l'abbatiale, le cloître, le dortoir, la salle capitulaire, le chauffoir, la salle des moines et la forge. Vendue à la Révolution comme Bien National, Fontenay fut transformée à partir de 1820 en papeterie par les Montgolfier. Édouard Aynard, gendre de la famille, racheta l'abbaye en 1906 et décida de faire disparaître les bâtiments industriels. Ses descendants continuent de nos jours l'oeuvre de conservation de ce monument inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de L'Unesco.

En 1835, Marc Seguin se retire de sa compagnie de chemin de fer. C'est en 1838 qu'il s'installe à l'abbaye cistercienne désaffectée de Fontenay, dans la Côte-d'Or, qui avait été achetée en 1820 par un de ses parents Élie de Montgolfier, descendant des inventeurs des ballons, pour y développer la manufacture familiale. Là, il vit comme un sage entouré de sa nombreuse famille qui comprenait près de 25 personnes et y poursuit ses recherches. En 1839, il publie son ouvrage: "De l'influence des chemins de fer et de l'art de les construire et de les tracer". En 1845, il fut élu membre correspondant de l'Académie des Sciences, section de mécanique.

Fin de vie 1859 - 1875

Après dix-neuf années passées à l'abbaye de Fontenay en Bourgogne, Marc Seguin décide en 1859 de revenir à proximité d'Annonay et y passe les 15 dernières années de sa vie. Il achète la propriété de Varagnes, qu'il fait aménager selon ses plans.

Il se consacre alors, à l'industrie (papeteries de Vidalon), à la science (Mémoire sur l'aviation ...), et aux oeuvres sociales (maisons de Saint-Joseph à Varagnes, des Petites Soeurs des Pauvres, cité ouvrière du Pré-Matré ...).

Vers la fin de sa vie, il dirigea une chocolaterie à Tain-l'Hermitage.

Marc Seguin meurt le 24 avril 1875 à Annonay. Il fut accompagné au cimetière de sa ville natale par une foule immense et reconnaissante.

Marc Seguin par H. Flandrin
Marc Seguin par Hyppolite Flandrin (coll. particulière)

 

 

Marc Seguin, inventeur et entrepreneur

Essai de Navigation fluviale

En 1825, le premier bateau à vapeur conçu par Marc Seguin, le "Voltigeur", sort d'un chantier d'Andance. Il comporte trois chaudières, munies chacune de quatre-vingts tubes de 4 centimètres de diamètre et de 3 mètres de long, ce bateau fit plusieurs voyages sur le Rhône entre Vienne et Lyon, et lui permit donc de valider le principe de la "chaudière tubulaire" qu'il avait imaginé et pour laquelle il avait demandé un brevet qui lui fût délivré le 22 février 1828. Ce procédé décuple la surface de chauffe en faisant passer dans des tubes l'air brûlant issu du foyer ce qui produit une énorme quantité de vapeur. C'est ce procédé qui assura le succès de la locomotive de Stephenson, la "Rocket" ("Fusée") au "Rainhill Trials" du 6 octobre 1829, entre Stockton-on-Tees et Darlington, à la vitesse de 14 miles/h avec une traction de 12 tonnes et une vitesse de 18 miles sans convoi. Seguin appliquera plus tard son invention à la construction des locomotives à grande vitesse.

Marc Seguin créeen 1825, une société de halage par la vapeur, afin d'assurer un service régulier sur le Rhône, entre Arles et Lyon. Plusieurs bateaux, dont le "Ville d'Annonay", naviguèrent sur le "Fleuve Dieu" ; mais ces tentatives, coûteuses et prématurées, aboutirent à la liquidation de la société en 1828. Marc Seguin, dont ce fut le seul demi-échec dans sa vie, fut néanmoins précurseur dans ce domaine.

Ponts suspendus 1825

Le pont suspendu était connu depuis l'antiquité. Mais on ne connaissait comme support que cordes ou chaînes en fer forgé, ce qui ne permettait de franchir que des rivières étroites. Bien avant la fin du XVIIe siècle, le besoin de ponts solides devint nécessaire, mais le coût énorme et les difficultés d'une telle construction rebutaient les bonnes volontés. La construction de ponts suspendus par Marc Seguin aidé de ses quatre frères (Camille, Jules, Paul et Charles), représente un événement d'importance internationale en matière d'histoire des techniques.

Seguin, passerelle sur la Cance
Passerelle sur la Cance

 

C'est ainsi que Marc Seguin construit son premier pont : passerelle sur la Cance, petite rivière près d' Annonay en Ardèche, en 1822, il s'agissait d'une passerelle de 18 mètres.

Le deuxième pont est construit sur la Galaure, près de Saint-Vallier dans la Drôme, en 1824, sur une longueur de 30 mètres, et une largeur de 1,65 mètre. Cette construction lui valut un rapport favorable de l'Institut et lui permit d'obtenir l'autorisation de construire, à ses frais, un ouvrage plus important à Tournon.

Seguin Pont de Tournon
Pont de Tournon

 

Pour ce troisième pont, sur le Rhône, entre Tournon et Tain-l'Hermitage, dit la "Passerelle Seguin", Marc Seguin et ses frères mettent en place le premier grand pont suspendu léger construit en Europe continentale, avec câbles en fils de fer et travées de 85 m. Les travaux débutent le 12 mai 1824 et s'achèvent le 22 avril 1825, il est livré à la circulation le 15 août 1825, et sera détruit en 1963. Le devis de l'ouvrage fut fixé à 188 000 francs et servit de base à la concession, les droits de péage devant permettre à la famille Seguin de se dédommager des frais occasionnés par la construction.

Le pont d'Andance, près de Serrières en Ardèche, avec ses câbles de fils de fer et sa pile centrale, est le plus vieux pont suspendu de France encore utilisé aujourd'hui. Il fut construit en 1827 par Marc Seguin. Détruit en grande partie le 30 août 1944, il fut reconstruit et surélevé en 1946 pour permettre le passage des navires à vapeur.

Ce type de construction sera le prélude à la construction par les frères Seguin, d'un grand nombre d'ouvrages (65 identifiés) en France mais aussi en Italie et en Espagne ; Tancarville et le Golden Gate Bridge de San Francisco en 1937, en étant les plus fameux descendants.

Il construisit un pont suspendu à Paris, la passerelle de la Grève (à l'emplacement de l'actuel Pont d'Arcole, détruit par la suite en 1854).

Chaudière tubulaire ( brevet en 1827 ou 1828)

Invention capitale de Marc Seguin Aîné, (M. Seguin prit un brevet pour cette invention le 12 Décembre 1827 - une autre source - Souvenirs privés...- indique la date du 22 Fevrier 1828 -), elle part du principe que la quantité de vapeur produite par une chaudière est proportionnelle à la surface présentée à l'action du feu. Constatant les limites de la chaudière de l'anglais Stephenson, Marc Seguin en conçut une, parcourue par une cinquantaine de tubes de petit diamètre, traversés par les flammes, et à l'origine d'une énorme quantité de vapeur. L'invention, géniale, allait être immédiatement appliquée à la locomotion ferroviaire !

Le chemin de fer Seguin de Saint-Étienne à Lyon 1832

C'est au cours d'un de ces voyages en Angleterre qu'il conçoit l'idée d'un chemin de fer entre Saint-Étienne, centre industriel sur les bords de la Loire, et Lyon. Il l'envisage ce chemin de fer, seulement comme un complément de son entreprise de navigation. Au début, la voie ferrée est, en effet, considérée comme un véritable affluent destiné à relier entre eux les fleuves et les centres industriels. Les chemins de fer sont annexés à la navigation. Dans la suite seulement, ils se perfectionneront, se développeront et pourront remplacer les voies navigables, mais toujours demeurera vraie l'idé, e féconde, de Seguin, estimant que les transports par fer et par eau devaient se prêter un appui mutuel.

Construction de locomotives

Pour se procurer les machines nécessaires, Seguin se rend souvent en Angleterre où les trains sont tirés par les locomotives de George Stephenson à une vitesse qui ne dépasse pas neuf kilomètres à l'heure.

En mars et avril 1828, il achète aux ateliers Stephenson de Newcastle, deux locomotives "Locomotion" d'occasion modèle 1825, qui comportent deux essieux moteurs reliés par des bielles externes. Seguin construit 12 machines dotées de son propre modèle de chaudière tubulaire (1828) et de tirage forcé (passage de la vapeur dans la cheminée, ce qui augmente le tirage). Il sextupla ainsi la production de vapeur et augmenta la vitesse maximum de la machine initiale de 6 à 40 km/h.

Loco Marc Seguin 1828
Locomotive Marc Seguin

La première locomotive de Marc Seguin manœuvra d'une manière concluante, en novembre et décembre 1829, sur la voie d'essai posée à Perrache. Une deuxième machine fut achevée en juin 1830, après la prise d'un autre brevet, en date du 25 mars 1830, décrivant la chaudière tubulaire dans son application spéciale aux locomotives.

Le 27 mars 1826, Marc Seguin et ses frères (Camille, Jules, Paul et Charles), et Édouard Biot ( le fils de Jean-Baptiste Biot de l'Institut) obtiennent l'adjudication de la ligne de chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon pour la "Compagnie du Chemin de Fer de Saint-Étienne à Lyon" au capital de 10 millions de francs, dont les statuts furent approuvés le 7 mars 1827.

Afin de réaliser la jonction de la Loire au Rhône, le chemin de fer passe dans la vallée accidentée du Gier : par Saint-Chamond, Rive-de-Gier et Givors, sur une distance de 58 kilomètres. La "Compagnie du chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon" dut acheter quelque neuf cents parcelles de terrains, nécessaires pour la réalisation de la ligne. Ces acquisitions menèrent, pour la plupart, à de coûteuses et parfois dangereuses tractations.
Selon Marc Seguin "Plus le tracé devra être parfait, plus le chemin devra être facile à pratiquer". Il était dès lors indispensable de disposer d'une "voie commode" en aplanissant les infrastructures. Le tracé selon Seguin devait corriger la nature, il comportait un pont sur la Saône, un viaduc, des ponts et quatorze souterrains, dont celui de Terrenoire qui mesurait 1 500 mètres. Les voies sont double à l'exception de la traversée des tunnels. Il utilise des rails en fer posés sur des traverses de bois, au lieu des rails en fonte posés sur des cubes de métal ou de pierre.

L'ouverture de la ligne se fit au fur et à mesure de l'avancement des travaux :
- Le premier tronçon de ligne terminé est celui de Givors à Rive-de-Gier, ouvert le 28 juin 1830 au service des marchandises. La traction animale y fut à peu près exclusivement employée durant quelques mois. Dès le 1er octobre 1831, les voyageurs sont admis sur cette section de la ligne de chemin de fer, d'abord semble-t-il dans les wagons transportant la houille puis "à raison de cinquante à soixante par jour, dans des chariots-diligences attelés aux convois de charbon" (Histoire des premiers chemins de fer français par L.J. Gras).
- La section de Lyon à Givors fut inaugurée le 3 avril 1832, et utilisée pour le transport de marchandises puis on se hasarda à accepter quelques passagers, assis sur de la paille.
- La dernière section de Rive-de-Gier à Saint-Étienne, fut ouverte le 1er octobre 1832 au service des voyageurs seulement, et quelques mois plus tard, le 25 février 1833 à celui des marchandises (charbon). Le 1er octobre 1832, la totalité de la ligne est exploitée, mais les chevaux restent employés sur la difficile remonte de la section Rive-de-Gier à Saint-Étienne. L'énergie dégagée par les chaudières tubulaires était cependant insuffisante pour pousser les convois de Rive-de-Gier jusqu'à Saint-Étienne, la pente étant trop forte.

Au début, tous les modes de traction sont utilisés selon les difficultés du parcours : chevaux attelés, locomotive à vapeur, treuil à vapeuR…Il arrivait même que, à l'occasion d'une pente les wagons soient entraînés par leur propre poids. Ainsi, les trains descendaient à Rive-de-Gier par le seul effet de la gravité. Chaque voiture était équipée d'un frein et on poussait à l'épaule pour le démarrage.

Claude Verpilleux

La solution du problème fut découverte par Claude Verpilleux un Ripagérien (habitant de Rive-de-Gier) dont l'ingéniosité qu'il déployait à l'occasion pour réparer une avarie en modifiant quelques mécanismes, réussit à améliorer les performances de la locomative. C'est lui qui est à l'origine des locomotives à tender moteur de Verpilleux (l'Union, le Gier, le Furens et la Clément Désormes), à l'origine de la suppression totale de la traction à cheval le 1er août 1844.

Claude Verpilleux s'illustra également dans la mise au point d'un modèle de remorqueur "à grappins" qui fonctionna sur le Rhône entre Lyon et Arles jusqu'à la guerre 14-18. Seguin conscient de l'importance de sa découverte avait laissé dans le domaine public le brevet de sa chaudière, "estimant qu'il n'avait pas le droit de tirer un profit personnel de l'intelligence dont le ciel l'avait favorisé." D'accessoire industriel, le chemin de fer devenait un instrument social, ce qui impliquait les notions de service public et de sécurité.

Autres travaux de Marc Seguin

Travaux aéronautiques

Marc Seguin fut aussi un pionnier de l'aviation. En observant les volailles de sa basse-cour, il expérimenta, en 1846, un ancêtre de l'aéroplane qui réussit à s'élever de 15 à 20 centimètres au-dessus du sol, et il publia un mémoire sur l'Aviation ou Navigation Aérienne (1866).

La descendance de Marc Seguin se distingua dans la conception et l'application à l'aviation naissante, du moteur rotatif "Gnome" :

Le Moteur Gnôme

Lorsque l'on parle du premier moteur rotatif, nous devons revenir en 1909 avec les frères Seguin (les petits-fils de Marc Seguin : Louis (1869-1918), Laurent (1883-1944),  et Augustin (1889-1965).

Augustin Seguin (1841-1904) le fils aîné du second mariage de Marc Seguin, eut onze enfants dont : Louis Seguin (1869- 1918), Ingénieur ECP ; Laurent Seguin (1883-1944) et Augustin Seguin (1889- 1965)

Louis, après des études à l’école Centrale dont il sort en 1892, après avoir vendu des moteurs industriels à pétrole et à gaz, fonde en juin 1905 avec ses frères Laurent et Augustin, la société des moteurs Gnome à Gennevilliers (92).

Après avoir construit différents types de moteurs, les frères Seguin se lancent dès 1907 dans un nouveau projet de moteur rotatif d'aviation, l'Omega équipé de 7 cylindres en étoile. Quinze mois plus tard, le moteur pour aéroplane Gnôme Omega est enfin prêt. Le 27 août 1909, le Gnôme Omega permit à Henry Farman de battre le record du monde de distance et de durée (180 km en 3h15) sur un avion Voisin, et de remporter également deux autres coupes avec le prix des passagers et le prix d'altitude. Le 28 mars 1910, sur l'étang de Berre, Henri Fabre fait décoller le premier hydravion du monde, motorisé par un moteur Gnome Oméga. Le 10 juillet , à Reims, Léon Morane est le premier pilote à dépasser les 100 km/heure sur un monoplan Blériot équipé du même moteur.

La Société des Moteurs Gnome devient en 1915 la Société Gnome & Rhône, après l’absorption de la Société Le Rhône de Louis Verdet. Elle est nationalisée et rebaptisée SNECMA (Société Nationale d'Études et Construction de moteurs d'aviation) en 1945 ; actuellement groupe SAFRAN.

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Durant son séjour à Fontenay, en Bourgogne, Marc Seguin se lança dans l'élevage des escargots dont il étudia les mœurs !