Portraits d'ardéchois

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Anthoine du ROURE, dit Jacques

Le chevalier - laboureur

la Révolte de Roure (1670)

À la tête de 300 hommes de plus de 100 villages ardéchois, Anthoine du Roure a fait trembler la monarchie pendant trois mois. Pour l'écraser, Louis XIV a envoyé 4 800 fantassins et cavaliers dont d'Artagnan et ses Mousquetaires. On a décompté 400 morts dont 40 pendus, 200 galériens, des dizaines de blessés et d'exilés ; des centaines de maisons et de granges brûlées, les blés, vignes, arbres fruitiers anéantis par les révoltés ou par les soldats.
Le pays a été ruiné pour une génération

C'est en 1670, en plein règne du plus absolu des souverains que se déroula la tragédie la plus émouvante de l'histoire Vivaroise, la Révolte dite de Roure, véritable jacquerie qui se termina, comme les précédentes, dans l'horreur des supplices et des massacres. L'armée royale entra dans Aubenas le 27 juillet. “Sept des principaux révoltés furent pendus, deux furent roués, deux autres condamnés aux galères, un grand nombre bannis et deux femmes condamnées au fouet.” Après son procès à Montpellier, Roure fut exécuté et sa tête exposée à Aubenas, sur le portail Saint-Antoine.

Le contexte

Sous Louis XIV (1632-1715), le Vivarais constitue un bailliage de la province du Languedoc. L'évêché est à Viviers. La capitale administrative et judiciaire est à Villeneuve-de-Berg. Le Vivarais est aussi administré par ses États composés de délégués de la noblesse. Le Vivarais connaît pendant la première moitié du XVIIe siècle de grandes épreuves : les guerres de religion (Louis XIII et Richelieu viendront même en 1629 faire le siège de Privas) ; de grandes épidémies entre 1625 et 1635.

De rudes intempéries

L'hiver 1669-1670 a été un hiver particulièrement rude : tous les oliviers de la province du Languedoc, depuis Montpellier jusqu'à Aubenas périrent entièrement. Le printemps qui suivit fut marqué par des orages causant des ravages infinis. La disette se propageait et s'aggravait. Accablés par les fermages, les impôts royaux et ceux du Clergé, les paysans considérés au XVIIe siècle comme étant "corvéables et taillables à merci" survivent très difficilement avec leur famille.

Rumeurs d'impôts nouveaux

En pleine période des guerres de Louis XIV, dans ce "Languedoc marginal qu'était le Vivarais" (E. LeRoy Ladurie) où impôts et taxes rognaient des revenus déjà bien faibles, des rumeurs firent état d'une aggravation imminente du fisc : les agents royaux allaient exiger une taxe sur les enfants à naître, une autre sur le travail de la terre, une autre sur les habits neufs, les chapeaux… L'agitation créée à Aubenas par ces rumeurs invraisemblables colportées de bouche à oreille, dressa contre les commis à la perception des taxes tout un petit peuple, les femmes, les artisans. Un agent du fisc échappa de peu à la mort, et cette violente "émotion populaire" gagnant peu à peu toutes les paroisses des environs, tourna bientôt au soulèvement contre les nobles, les riches bourgeois et autres "sangsues du peuple". C'est dans l'inquiétude extrême que faisaient naître ces rumeurs d'impôts, qu'un commis des fermes Barthélemy Casse arriva de Béziers à Aubenas le 30 avril 1670, et fit aussitôt afficher des placards invitant la population à venir payer ses impôts.

À l'appel du tocsin et en lisant les placards

La foule, crédule, s'enflamme.

À Aubenas: "Plusieurs femmes de la rue Saint-Antoine, assistées de quelques manœuvres, vont attaquer le logis du Sieur Casse, à l'enseigne des trois pigeons, et, tandis qu'elles travaillaient à enfoncer les portes, Casse saute par les fenêtres et s'enfuit par la porte de Belvèze : on le poursuit à coups de pierres et il arrive brisé de coups à la Teuillère ( la tuilerie) du Sieur Rogier, où il s'arrêta et demanda un confesseur. Les officiers du prince d' Harcourt, seigneur d'Aubenas, instruits de ce tumulte, écartent cette populace furieuse, et font conduire le Sieur Casse au logis du pont, et à la conciergerie le nommé Bancatte de la paroisse de Mercuer, l'un des plus mutins (la conciergerie est la prison).

Le lendemain, premier jour du mois de mai, les mêmes femmes se rendent tambour battant devant la conciergerie, en enfonçant les portes, tirent Bancatte de sa prison et prennent la résolution d'aller jeter Casse dans la rivière". En s'enfuyant, Casse ira se noyer dans l'Ardèche, au Pont-d'Arc.

Le tocsin sonna dans les villages de Lachapelle-sous-Aubenas, de Voguë, de Mercuer, d'Ailhon, de Vals, de Vesseaux, de Prades, de Meyras, de Jaujac, plus au sud de Largentière et de Joyeuse… On affiche des placards séditieux. Des bandes de paysans armés de faux et de mousquets se mettent en marche, menaçants, sans but précis, appelant aux armes la population apeurée.

Un chef : Roure ; un signe : un ruban bleu.

En quête de chef, celle-ci se tourne vers un riche laboureur de Lachapelle-sous-Aubenas, Anthoine du Roure.

L a famille Roure habitait Chasternac. Paysans aisés, les aïeux achetèrent des terres et des charges. Le petit fief noble de la Rande, à Saint-Sernin, les anoblit. Ils firent des mariages flatteurs : le grand-père d'Anthoine, Olivier, épousa Marguerite Tardieu. Celle-ci était la sœur du juge de Villeneuve qui rendait la justice au nom du roi et la fille ou la petite fille de Jean Tardieu qui, au début du XVIIe siècle, rendait la justice à Lachapelle pour le seigneur. Il habitait la maison au fond de la place, vers la porte, actuellement occupée par le docteur Jourdan. Son père, Guillaume, épousa Anne Mollier de Gran Val de Balazuc et lui-même se maria, en 1664, avec Isabeau Gout de Vissac de Jaujac.

On constate donc, contrairement à ce que certains historiens ont voulu faire croire, que c'était un notable riche, il disposait de 10 000 écus de biens et biens apparentés. Il avait trois enfants : deux filles, dont la dernière était née en 1669 (un an avant la révolte) et un fils qui étudiait chez les jésuites à Aubenas.

Jeune, Anthoine du Roure avait servi dans l'armée du roi, en Flandres et en Roussillon, comme capitaine des milices.

C'était un homme bon, généreux, instruit, bon catholique, touché par la misère des paysans et des artisans insurgés. Homme délicat et généreux, tribun remarquable, doué d'une bonne intelligence ; sous la pression populaire, celui-ci finit par accepter de prendre la tête de la révolte.

Les révoltés adoptent sa bannière bleue comme emblème du mouvement insurrectionnel.

Attaque d'Aubenas

Le 14 mai du Roure attaqua et entra avec 300 hommes dans Aubenas où les habitants du quartier Saint-Antoine ouvrent les portes de la cité et dont il chassa le gouverneur ; quelques gentilshommes qui voulaient organiser la résistance furent assassinés, et, les 26, 27 et 28 juin 1670, les maisons de nombreux notables furent mises au pillage.

Rendus furieux par les mesures de répression qui se mettent en place, les révoltés, au nombre de 5 à 6 000, marchent sur Villeneuve-de-Berg, bastide royale. Les bourgeois de Villeneuve refusent de recevoir du Roure. Le grand Prévôt s'enfuit au Bourg-Saint-Andéol.

Médiation de de Vogüé et trêve

Monsieur le Comte de Vogüé arrive, porteur d'une condamnation sévère du Gouverneur Monsieur de Castries, qui ordonne à Roure de déposer les armes. Monsieur de Vogüé décide de se rendre au Bourg-Saint-Andéol pour obtenir de Monsieur de Castries des concessions pour calmer le peuple. Roure en attendant le retour du Comte de Voguë, suspend les hostilités et de Vogüé revient avec une ordonnance du gouverneur plus conciliante.

L'ordonnance est publiée le 24 mai. Les troupes de du Roure manifestent leur joie en criant "VIVE LE ROI ! FI DES ÉLUS ! Les paysans posent les armes et rentrent chez eux.

Colère et indignation

Un édit du Roi casse la trêve. le Prince d'Harcourt (gouverneur d'Aubenas) et son beau-frère Mr de Brancas font savoir aux habitants du pays de Vivarais que le Roi Louis XIV pardonne tout "SAUF LES MEURTRES SACRILÈGES ET PLACARDS SÉDITIEUX" dont les auteurs devront êtres punis et livrés ; autrement dit, Louis XIV ne pardonne rien et exige le châtiment des révoltés et surtout de leurs chefs. À ces mots les habitants s'irritent, menacent Monsieur de Castries, et s'arment à nouveau. Ils n'épargnent même pas le Clergé qu'ils accusent de favoriser le despotisme et qu'ils ne tarderont pas à piller.

Assemblée de Mercuer

Roure en appelle alors à toutes les paroisses du Bas-Vivarais, au lieu de Mercuer où plus de cinquante paroisses envoyèrent leurs députés. Une députation fut faite au Roi. Constant de Marconave et Dupuis de Chassiers se chargèrent d'une commission dangereuse et téméraire, sur les griefs du peuple. Les paroisses firent des levées d'argent pour les frais du voyage que plusieurs habitants d'Aubenas, dont Christophe Fumat et Étienne Nougaret ramassèrent et envoyèrent aux députés.

Roure à Aubenas en Juin

La nouvelle de l'arrivée de soldats à Aubenas rallume la révolte. Le 23 juin, à la tête de 1 200 hommes, Roure s'empare d'Aubenas. Une fois Aubenas prise, Roure laisse partir 60 Suisses de l'armée royale, qui étaient dans le château. Roure et sa troupe commettent des atrocités : trois Albenassiens sont tués dans leurs maisons. De pauvres diables qui avaient omis de choisir entre le parti du peuple et celui du château sont massacrés.

Trop tard, du Roure découvre que la trêve qu'on lui a proposée est une ruse pour laisser aux renforts le temps d'arriver.

Roure s'organise

Le 27 juin, Roure organise son armée, il forme des brigades par paroisses et se choisit des adjoints. Il reçoit un renfort de 400 hommes venus des Boutières. Il fait garder l'Échelette ( route de Lussas), la tour de ville, et attaque le château.

Nouvelle trêve

Une nouvelle trêve commence vers le 1er juillet. Le prince Harcourt, chef militaire d'Aubenas, s'engage par écrit à employer tout son crédit auprès du Roi, pour obtenir une amnistie générale. En vérité cette promesse sert, une fois encore, à gagner du temps. Roure se méfie. Pour se préparer à la lutte, il envoie des messagers dans les paroisses pour appeler ses partisans.

Entrevue d'Aps

Le 15 juillet, Roure avec ses principaux lieutenants et une escorte de 300 hommes se rend à Aps pour connaître la décision royale, celle-ci n'est pas arrivée. On décide de prolonger la trêve jusqu'au 19 juillet, date supposée de l'arrivée du messager de la cour, porteur de l'amnistie. Le 19 juillet rien n'arrive.

Appel à Georges de Vogüé

Le Comte Georges de Vogüé occupait d'importantes fonctions officielles. Il fut enlevé sans coup férir, conduit au camp de Roure. Le chef insurgé le supplia de prendre en main, auprés du Roi, la cause de ses sujets malheureux, et aux acclamations de la foule armée, détachant une écharpe bleue de commandement, il la passa au cou du vieux seigneur. Pris au dépourvu, ému, embarrassé, de Vogüé ne put se soustraire à cet honneur inattendu et compromettant… Il proposa de faire une démarche pacifique auprès de son beau-frère, le comte du Roure (un autre Roure non parent avec l'insurgé), qui était au Bourg-Saint- Andéol à la tête des troupes royales.

Massacre à Villeneuve-de-Berg

Le 21 juillet, Georges de Vogüé entreprend sa démarche de conciliation. Il part pour Villeneuve-de-Berg avec 50 fusiliers de Roure, conduits par Rigaud des Mages. Arrivé à Villeneuve il laisse l'escorte dans les faubourgs promettant de revenir ; il entre dans la ville avec Rigaud. Il y trouve M. Lebret maréchal de camp qui venait reconnaître le pays avec une compagnie de dragons. En le voyant M. de Vogüé lui cria : "PAIX ! PAIX". M. Lebret homme fier et emporté répondit sèchement : " QUOI ! PARLE-TON DE PAIX ICI AVEC LE ROI ! OÙ SONT CEUX QUI VEULENT LUI FAIRE LA GUERRE ?" Ayant appris que l'escorte de Vogüé était des troupes de Roure, Lebret ordonna tout bas au capitaine des dragons d'aller faire main basse.

Pillage de Privas

Le 21 juillet, pendant que les partisans de Roure se font massacrer à Villeneuve, les troupes du Roi arrivent. Un groupe d'une centaine de partisans de Roure, essentiellement venus des Boutières, pillent Privas malgré les tentatives d'apaisement d'un pasteur de la Religion Prétendument Réformée (RPR) et d'un curé. Parmi les 33 plaignants on relève les professions suivantes : notaire, receveur du Roi, praticien (médecin), fermier général, notaire royal, greffier, commis de ferme, procureur fiscal, docteur en droit, bailli général, bailli, trois nobles, un châtelain et un consul. Élie Reynier fait remarquer "Il apparaît nettement que les magistrats de la ville, les commis, fonctionnaires, agents du roi ou des seigneurs ont du être particulièrement atteints" et par des gens de la région qui les connaissaient bien. Un témoin affirme avoir été menacé de mort s'il n'indiquait pas toutes les maisons des élus.

Arrivée de l'armée du roi

Le même jour, Roure voit revenir de Bourg son envoyé Talhand sans l'amnistie promise. De plus le lieutenant de Roure n'a pu que difficilement échapper aux armées du Roi qui ont déjà passé le Rhône et s'avance vers Aps et Saint-Jean puis le Pradel. L'assaut final est donc proche.

Manifeste de Roure

Roure comprend qu'il a été trompé. Il publie un manifeste envoyé à toutes les communautés pour amener à lui le plus de monde possible, "NOUS JACQUES ROURE, À TOUS NOS AMIS, ET À TOUS LES PEUPLES DU VIVARAIS, SALUT !…" Il exposait les causes de la révolte, les détournement de fonds publics par des seigneurs et des élus, et exhortait tout le monde à une défense légitime.

Affrontements avec l'armée royale à Lavilledieu

Le 23 juillet au soir, les lieutenants de l'armée royale, De Castries et de Beauvoir du Roure décident de livrer bataille â Lavilledieu, en rase campagne, là où se trouve l'actuel quartier de Bayssac/Saint-Trouvé. Sont en présence :
- L'Armée de Roure compte de 1 200 à 2 000 hommes selon les sources.
- L'Armée Royale compte de 6 000 à 9 000 hommes comprenant les Mousquetaires de la Maison du Roi (au nombre desquels d'Artagan et ses mousquetaires), 6 Compagnies de Gardes Françaises (troupes d'élite), 3 régiments d'infanterie (Grancey, Jansaa et Montaigu ) 400 Suisses, 4 escadrons de cavalerie, 2 compagnies de dragons et 800 hommes de milice. De plus, certains textes mentionnent que la noblesse des environs s'était jointe à l'armée royale.

Toute la cavalerie prit le petit galop, et le Major Lebret rangea en bataille toute cette avant-garde, tandis que vingt dragons et autant de mousquetaires ou chevaux-légers se détachaient pour aller faire le coup de pistolet et commencer l'escarmouche. Seul un bataillon de Roure tira environ trente coups de fusil, dont un seul mousquetaire et un garde de monsieur de Verneuil furent tués.

Après la défaite de Lavilledieu, Roure passe à Lachapelle, embrasse sa femme, échappe aux recherches et cherche à se rendre à Paris pour présenter au Roi un placet (un texte écrit ) où il expose la misère du Bas-Vivarais, les malhonnêtetés des seigneurs et des élus. Il demande conseil à un procureur de Toulouse nommé Bouet qui lui apprend qu'on le recherche et lui conseille de prendre au plus vite le chemin de l'Espagne.

L'inquiétude s'installe, les villages sont désertés. Selon la coutume d'alors, les villages vont héberger et nourrir la troupe et les chevaux, et subir les exactions, les pillages et les massacres. L'effroyable tuerie qui suivra coûta la vie à plus de 600 personnes.

Jugements et Exécutions

• Dès le 25 juillet , un tribunal spécial de Nîmes, composé d'un juge-mage, de six conseillers et accompagné d'archers arriva à Aubenas. Les prisons de Villeneuve-de-Berg et d'Aubenas sont remplies.

• Le 27 juillet, 7 des principaux révoltés sont pendus.

• Le 28 juillet, se déroulent des procès. Deux coupables furent roués, six pendus sous les halles, il y eut deux autres condamnés aux galères, un grand nombre de bannis et deux femmes de Saint-Antoine condamnées au fouet.

• Le 21 août Roure est jugé par contumace à Villeneuve. Il est condamné à être livré entre les mains de l'exécuteur de la haute justice lequel après lui avoir fait faire les tours accoutumés, le conduira la corde au cou, tête et pieds nus, tenant une torche en main du poids de trois livres au devant de la porte de l'église paroissiale et auditoire de Villeneuve, et là, à genoux il demandera pardon à Dieu, au Roi et à la justice de ses méfaits. Et ce fait le conduira à la place publique où sur un échafaud, il mettra son corps en 4 parties, et en séparera la tête la dernière qui sera exposée sur une perche à la porte Saint-Antoine de la ville d'Aubenas et ses membres sur le grand chemin de Largentière, Joyeuse, La Chapelle et Lavilledieu.

Arrêté au pied des Pyrénées, à Saint Jean-Pied-de-Port, Anthoine Roure fut conduit à Montpellier. Le procès refait. Il fut fut roué vif et écartelé de fait le 29 octobre à Montpellier. Son corps, en 4 parties, exposé sur le grand chemin de Nîmes et sa tête portée à Aubenas 4 jours après, fut exposée sur la porte Saint-Antoine, sa maison démolie, sa descendance déclarée infâme à perpétuité.

Le procès des communautés

Les villes et les paroisses ayant pris part à la révolte, Aubenas, Lavilledieu, Lachapelle et Voguë eurent leurs clochers coupés à la hauteur du toit de l'église et leurs cloches descendues.

Aubenas, considérée comme le foyer de la rébellion fut condamnée à 500 écus d 'amende envers le Roi et dut renoncer pour toujours à être représentée aux États du Languedoc et du Vivarais ; Lachapelle fut condamnée à 800 écus d'amende ainsi qu'au paiement des frais de justice.

Malgré le sacrifice de Roure et de ses hommes, les persécutions vont reprendre à nouveau, ramenant le Vivarais au temps de sa grande désespérance.

Pendant de longues années, les Ardéchois porteront le deuil de leur martyr de Lachapelle-sous-Aubenas. Inlassablement, les générations qui se succéderont se transmettront de famille en famille la haine des grands de cette époque, qui restera l'un des ferments du grand embrasement de la France de 1789.

Sources

- Le pays de Vivarais - département de l'Ardèche - par Élie Reynier, 1993, réimpression de l'ouvrage paru en 1934

- Fidèle Relation de la Révolte de Roure dans les Commentaires du Soldat du Vivarais par Pierre Marcha, seigneur de Prat, Éditeur F. Agard, 1811.

- Patrimoine d'Ardèche : La révolte du Roure (1670), site internet