Le Nouveau Monde : les grands personnages

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Lewis Edson Waterman

1837-1901

Inventeur

Bien que la nécessité puisse être la mère d'une invention, la frustration peut en attiser le feu ; c'est ce qui semble être arrivé à Lewis Waterman.

En 1883, Lewis Edson Waterman était agent d'assurance à New York City, lorsqu'il se trouve chez un client sur le point de signer un important contrat.

A cette occasion il avait apporté un nouveau "stylo à réservoir" qu'il avait considéré plus stylé que l'encombrant "encrier portatif" accompagné de la plume.

Le moment vient de signer, le contrat est sur la table, le client a le stylo entre le doigts, mais le stylo refuse d'écrire, et en fait se met à fuire sur le précieux document, dorénavant maculé. Furieux, Waterman se précipite dans son bureau pour refaire le contrat, mais, entre-temps, un concurrent moins maladroit conclue l'affaire.

Waterman décide alors de s'enfermer dans l'atelier de son frère et de n'en sortir que lorsque sera né un "stylographe" de qualité.

En partant de la loi de la capillarité, définie par le fait que les liquides sont toujours attirés en premier par les espaces les plus petits.

L'idée de Waterman fut donc d'adjoindre au canal d'alimentation du stylo-plume plusieurs canaux capillaires permettant de réguler l'échange encre-air qui était resté toujours très délicat, avec de trop nombreuses taches intempestives. C'était en effet le problème majeur à résoudre.

Il créa alors le premier stylo à réservoir à flux d'encre régulier baptisé le "Regular", décoré de bois, il obtint le brevet d'invention en 1884, qu'il vendit dans une arrière boutique de cigares.

En 1899, Lewis Waterman ouvrit une usine à Montréal, offrant un grand nombre de modèles. En 1901, à la mort de Waterman, son neveu Frank D. Waterman vendait 350.000 stylos par an. Le Traité de Versailles (28 juin 1919) fut signé avec un stylo Waterman en or.

Sources