3. Politique américaine de coercition des Indiens (1815-1890)
3.2 A l'Ouest du Mississippi : guerres et déportations
Le traité de Paris de 1783, qui mit fin à la guerre d'Indépendance américaine, ne mentionnait pas les Indiens. Les tribus indiennes des nouveaux territoires à l'ouest des Appalaches se soulevèrent lorsque les États-Unis tentèrent de les traiter comme des ennemis vaincus.
• Le 13 juillet 1787, les États-Unis réaffirmèrent dans la "Northwest Ordinance" (Ordonnance du Nord-Ouest) leurs bonnes relations avec les peuples indiens.
Cependant dans les esprits les objectifs étaient clairs, il fallait:
- Garder les routes ouvertes
- Protéger les lieux de colonisation
Le Général James Henry Carleton disait à ses subordonnés: "Il n'y aura aucune négociation avec les Indiens. Tous les hommes seront tués. Les femmes et les enfants seront faits prisonniers" ("whenever and wherever you can find them".
• Le 2 février 1848 est signé le Traité de Guadalupe Hidalgo qui met fin au conflit entre le Mexique et les États-Unis. Les États-Unis acquièrent le Sud-Ouest du continent (Arizona, Nevada, Californie, Utah, une partie du Colorado, du Wyoming et du Nouveau-Mexique. L'acquisition de ces territoires déclencha de nouveau un cycle de guerres contre les Indiens.
• A partir de 1848, les colons qui suivent, à travers le Nord-Ouest américain, la piste de l'Oregon vers la Californie, sont attaqués par les Indiens de la Prairie Sioux, Cheyennes du Nord, Arapahos...
• La ruée vers l'or de 1849 fut un désastre pour les Indiens du FarWest. Les Bannocks et les Shoshones de l'Oregon et de l'Idaho, les Utes du Nevada et de l'Utah, et les Apaches et Navajos du Sud-Ouest entreprirent une résistance organisée contre les spoliations mais finirent par être vaincus et parqués dans des réserves.
• En 1849 le comptoir de Fort Laramie est fermé et transformé en Fort militaire.
3.2.1 Premier Traité de Fort Laramie en 1851
Le 17 septembre 1851, le représentant du Président des Etats-Unis et les représentants des nations Indiennes des Plaines du Nord (Sioux ou Dakotahs, Cheyennes, Arrapahoes, Crows, Assinaboines, Mandans, Gros Ventres, et Arickarees,), signent le premier traité de Fort Laramie dans lequel il a été conclu:
Afin d'assurer la sécurité des convois des pionniers sur la piste de l'Oregon les Américains s'engagent à payer un droit de passage en marchandises et en argent. Les Sioux cessent donc de prélever l'impôt en nature sur les convois. Ce traité délimitait des frontières aux tribus à mesure que la frontière des blancs progressait vers l'Ouest. C'est le premier Traité de Fort Laramie avec les tribus des plaines et des montagnes. A cette occasion, les Crows et les Lakotas concluent une trêve qui durera plusieurs années.
"La vache du Mormon"
Le 18 août 1854, un camp de Sicangu (Brûlé) est installé près du Fort Laramie. Un jour, une vache appartenant à un Mormon s'échappe du troupeau et s'élance dans le camp indien, semant la confusion. Un Indien Sicangu l'abat. Le Mormon, s'empresse d'aller se plaindre au commandant du Fort. Celui-ci, qui voit là l'occasion de mettre un peu d'animation dans la vie de la garnison, charge un jeune lieutenant de "ramener les sauvages à la raison"
Le lieutenant, refusant les propositions d'indemnisation, exige que le "meurtrier" de la vache lui soit livré. Le chef "Conquering Bear" refuse. Perdant rapidement patience, le lieutenant fait tirer au canon sur le village, tuant et blessant plusieurs guerriers, dont "Conquering Bear". Les soldats sont alors balayés par la charge vengeresse des guerriers Sicangu (Brûlé), selon le récit que fit Jim Bordeaux, un commerçant français témoin de la scène.
Cet épisode de "la vache du Mormon" marque le début du conflit majeur qui eut lieu dans les Grandes Plaines du Nord et qui durera trente-six ans pour se terminer dans la neige ensanglantée de Wounded Knee
En représailles, en novembre, les Américains attaquent le village du chef Little Thunder, ils tuent ou mutilent 136 Indiens et font 70 prionniers. Little Thunder, se présente à Fort Laramie avec plusieurs compagnons. Il se livre pour obtenir la libération des prisonniers. Il seront gardés deux ans avant d'être libérés.
Durant toute cette période, les Amérindiens furent refoulés à l'Ouest du Mississippi
Les restes de nombreuses tribus de l'Est s'entassaient dans ce territoire, ayant de grandes difficultés à s'adapter à un environnement si différent, tandis que les tribus originaires de la région s'irritaient de la présence de ces nouveaux venus.
• Un peu plus tard en novembre 1854, le jeune Chef Spotted Tail (Sinte Cleska) attaque une diligence sur la piste de Laramie. Deux des occupants sont tués et les Indiens s'amusent à disperser les 20.000 dollars en billets qui se trouvent dans les bagages.
• 1855 Traités avec les tribus des territoires de l'Oregon et du Washington.
3.2.2 "Navajo War" 1860-1864
Cette guerre a commencé dans le Terrritoire du New Mexico à la suite d'accrochages entre les Navajos et les forces militaires présentes dans la région. Les Navajos se rendent au Colonel Christopher "Kit" Carson qui ordonne la destruction des biens des Navajos et organise la "Navajo Long Walk", la déportation jusqu'à Bosque Redondo au Nouveau Mexique. 9.000 hommes, femmes et enfants marchèrent 350 miles de leurs terres natales dans le nord de l'Arizona vers la réserve de Bosque Redondo. Après quatre années de souffrances, de malnutrition, de maladies, les Navajos signèrent un traité les autorisant à retourner sur leur terre natale, reconstruire leur communauté, sous la condition de rester dans la réserve.
3.2.3 "Paiute Indian War", 1860
Une seule fois dans l'histoire du Pony Express, le courrier n'a pas pu passer. Le service dut être interrompu à cause du début de la Guerre des Indiens Paiute en mai 1860.
Au cours de l'hiver 1859/1860, quelques 6.000 Paiutes du Nevada ont souffert de violentes tempêtes de neige et de conditions rigoureuses. Les Paiutes rejetaient la responsabilité de leur malheur sur les blancs, qui avaient coupé les arbres desquels les Indiens cueillaient les fruits comme les noix pour se nourrir. Au printemps, toute la tribu était décidée à attaquer les colons américains, sauf un chef appelé Numaga. Pendant trois jours Numaga n'arrêta pas de discuter, en vain, pour la paix.
• Le 7 mai 1860, quelques Indiens firent un raid sur la halte du Pony Express, tuant cinq hommes.
• Les semaines suivantes, d'autres blancs isolés dans la région des Paiutes, tombèrent dans des embuscades et furent tués. Le Pony Express était une cible spéciale; en tout , sept haltes relais furent rasées, 16 employés furent tués et 150 chevaux furent dérobés. Les dépradations causées par les Paiutes coutèrent 75.000 dollars en stock et équipement divers.
• En juin 1860, grâce à l'intervention des troupes du gouvernement fédéral, les attaques prennent fin. Quatre transports qui avaient été retardé arrivent à San Francisco le 25 juin.
3.2.4 Massacre du Minnesota, 1862
Par le Traité de Laramie, les Sioux Santees (Dakotas) avaient donné beaucoup de leurs terres du Minnesota. Or le gouvernement des Etats-Unis les affamait en ne livrant pas comme promis les provisions et les sommes d'argent qui leur étaient dues en contrepartie de la vente à l'Etat de ces terres.
Excédés par les violations des Traités, les promesses non-tenues, et par leur dépendance vis à vis des colons blancs, en 1862, les Indiens se révoltèrent dans le Minessota contre le gouvernement des Etats-Unis
Leur Chef, "Little Crow" ne parvint pas à convaincre son peuple à résoudre pacifiquement ce manque de nourriture, et leur privation de liberté.
Pendant leur libre existence, avant le traité, la nature avait fourni la nourriture en abondance aux Indiens du Minnesota. Après 150 ans de rapports amicaux d'abord avec les Français, puis les Anglais, et finalement les Américains, ils se sont trouvés coupés de toute ressource naturelle, sur une partie de terre de 20 miles par 30, ce qui pour eux était un emprisonnement virtuel. Le traité prévoyait que le gouvernement devait pourvoir à leur alimentation, leurs vêtements, des maisons devaient être construites pour eux, on devait leur apprendre l'agriculture, et des écoles assurer l'avenir des enfants. Ils avaient signé le traité sous pression, croyant en ces promesses sur la foi d'une grande nation.
Cependant, en entrant dans leur nouvelle vie, les ressources promises ne se sont pas matérialisées. Beaucoup de familles souffraient de famine, après avoir mangé leurs chevaux, ils rongeaient l'écorce des arbres pour survivre. Très graduellement ils se sont réveillés aux faits. "Little Crow" a sans doute fait la plus grande erreur de sa vie en signant cet accord.
Pour rendre les affaires en question plus difficiles encore, les annuités en argent ne furent pas payées pendant deux ans. Quand on apprit que les commerçants avaient touché 98.000 dollars d' "accompte", il y eut un sentiment très amer.
"Little Crow" qui demandait cependant à son peuple de ne pas prendre les armes, fut tenu en partie responsable de la duperie, et sa vie était menacée.
• La révolte commença le 4 août 1862 par le pillage de deux entrepôts du gouvernement à Redwood où 5.000 Indiens attendaient la distribution annuelle de nourriture. La situation était si désespérée que des Santees de l'Agence Supérieure à Yellow Medicine (la partie nord de la réserve) entrèrent par effraction dans un entrepôt et prirent du porc et de la farine pour nourrir leurs familles. Les Santees sous la juridiction de l'Agence Inférieure à Redwood, qui étaient également affamés, réclamèrent des rations de secours. L'agent Indien Thomas Galbraith refusa catégoriquement de fournir la nourriture, disant aux Santees de manger l'herbe ou leur propre fumier ("eat grass or their own dung."). Le désespoir, la faim et les propos insultants de Galbraith entraînèrent le soulèvement.
• le 14 août, la révolte dégénère quand quatre jeunes Indiens qui revenaient de la chasse, décident, de voler quelques œufs à des fermiers blancs d'Acton. Sans doute un peu éméchés, ils retournent leurs armes contre les blancs; ils tuent trois hommes et deux femmes avant de prendre la fuite en volant des chevaux. Les représailles n'allaient pas tarder.
• le 17 août, des messagers sont envoyés dans chaque village avec les nouvelles. A la suite d'un conseil houleux "Little Crow", qui avait une soixantaine d'années, est désigné, contre son grè, comme chef pour faire la guerre aux blancs et combattre les Américains. "Little Crow", qui avait été accusé de tous les malheurs de sa tribu, espérait maintenant regagner son prestige, et une partie de ses terres perdues, en les menant contre les blancs. "Little Crow" déclara qu'il serait vu à l'avant de chaque bataille, et il est vrai qu'il était le premier pour que ce carnage réussisse, invitant ses guerriers à n'épargner personne. Il commanda à son chef de guerre, "Many Hail" de tirer la première balle pour tuer le commerçant James Lynd à la porte de son magasin. Les militants tuèrent cinq autres colons, et le massacre se poursuivit des deux côtés.
La révolte avait été rendu possible par le manque d'effectif de l'armée occupée sur les fronts de la Guerre Civile commencée en 1861. Certains Indiens proposèrent de tirer profit du fait que le Nord et le Sud étaient en guerre pour éliminer les colons blancs et pour retrouver leurs terres et leur liberté. Quelques hommes s'élevaient contre une position aussi désespérée, mais la conflagration avait explosée hors de leur contrôle.
• Le matin du 18 août, le soulèvement commença par des attaques dans les fermes périphériques. Les Indiens se livrèrent au "massacre de plusieurs centaines de colons" (Dee Brown dans "Bury my heart at Wounded Knee"). Certains auteurs évoquent des bandes de jeunes pillards indisciplinés, échappant à tout contrôle. D'autres parlent d'atrocités, mais qui ne concerneraient que 20 hommes, 10 femmes et enfants. Ce qui n'enlève rien à l'horreur des faits. Des individus avec lesquels les Indiens avaient eu des griefs précis (tel que le commerçant Andrew Myrick) furent trouvés massacrés avec de l'herbe bourrée dans la bouche.
Beaucoup d'Indiens chrétiens ou métis risquèrent leurs propres vies pour protéger des colons blancs. Ils s'attendaient à être traité comme des neutres, mais la colère des colons s'est également porté sur eux.
Il y a lieu de remarquer ici, que si certains indiens "civilisés" ou métis se joignirent au mouvement, la plupart refusèrent et plus d'un risqua même sa vie pour des colons blancs, les aidant à fuir ou les protégeant quand ils étaient capturés et détenus dans un village hostile. Big Eagle affirmera qu'il avait sauvé plusieurs amis blancs le 18 août.
Il y avait beaucoup de sangs mélés parmi ces Sioux, et certains des Indiens ont maintenu que ceux-ci étaient des complices des blancs dans le vol de leurs biens, donc leurs vies ne devraient pas être épargnées.
Des milliers de colons s'enfuient, en proie à la panique et la répandant partout où ils passent. Le gouverneur réunit des troupes - inexpérimentées - et des milices qu'il envoie à Fort Ridgely où se sont regroupés les Dakotas.
• A l'aube du 20 août, un grand nombre d'Indiens menés par "Little Crow", "Mankato" et "Big Eagle", se montrent en vue du Fort.
Une partie des Indiens, dont les chefs refusent d'attaquer des femmes et des enfants sans défense abandonnent le combat. Les plus excités se rendent à New Ulm où ils espèrent trouver des vivres. Les hommes d'une garnison, recruteurs pour l'armée, tombent dans une embuscade, 25 sont tués sur 46. De retour à Fort Ridgely, 400 Sioux attaquent le Fort de tous côtés, mais les efforts sont désordonnés. Malgrè des renforts les Sioux ne parviennent pas à prendre le Fort et démoralisés battent en retraite après plusieurs heures.
• Le matin du 22 août les Sioux-Santees lancent un nouvel assaut sur New Ulm. Ils se heurtent aux barricades. Après des heures de bataille, les Sioux se retirent laissant derrière eux une ville dévastée, 190 bâtiments sont détruits ou brûlés, les défenseurs ont eu 36 tués et 23 blessés. Par crainte d'épidémie la population est évacuée sur 153 chariots escortés. De leur côté les Sioux se replient vers le Nord-Ouest avec le fruit de leurs pillages et des prisonniers.
• Little Crow veut la paix mais se retrouve sans autorité. Une escarmouche se déroule à Acton, le 3 septembre, puis à Hutchinson et à Forest City où des maisons sont attaquées et pillées. On lui demande de se rendre; il refuse sans garantie d'amnistie pour son peuple.
Après trois jours de sacage intensif, le Président Lincoln fit envoyer des renforts de troupes pour apaiser le soulèvement à n'importe quel prix. Le Colonel Henry Hopkins Sibley est nommé le 19 août et prend le commandement de 1.400 hommes du 6me Régiment de Volontaires du Minnesota avec ordres concernant les Sioux - de détruire tout leurs biens et de les faire sortir vers les Plaines … Il faut les traiter comme des fous ou comme des bêtes sauvages - "to destroy everything they own and drive them out into the plains...They are to be treated as maniacs or wild beasts".
• Le 3 septembre, se déroulent de nouvelles escarmouches à Birch Coulee à 13 miles de Fort Ridgely où Sibley avait fait camper sa troupe en route pour le Fort. Les Sioux décident d'anéantir la troupe. Après un assaut les 87 chevaux sont abattus, 22 hommes sont tués et 60 blessés; les Indiens n'ont eu que deux tués. Des renforts de troupe tardent puis arrivent, mais les Indiens se sont dispersés dans la nature.
• La bataille se termine le 18 septembre. En route pour négocier, le Colonel Sibley est accroché à Wood Lake, mais les Sioux cessent le combat quand le chef Mankato est tombé avec une quinzaine de guerriers. Les prisonniers sont libérés.
COMMISSION MILITAIRE
Les membres survivants de ce sanglant soulèvement furent recherchés. Une commission militaire de cinq membres condamna 303 des 392 Santees emprispnnés à être pendus. Le Président Abraham Lincoln gracia de nombreux condamnés, mais 38 furent néanmoins pendus en 1862, le dernier le 26 décembre 1862 au Fort Mankato, dans ce qui fut la plus massive exécution de l'histoire des Etats-Unis.
Les corps des hommes exécutés furent enlevés de leur fosse commune après la tombée de la nuit par les médecins légistes, qui les utilisèrent comme spécimens de laboratoire.
Les unités de l'Armée traînèrent les Santees qui s'étaient échappés au Minnesota dans les camps bardés de palissades au Badlands et au Dakota du Sud. Les Indiens souffrirent de la famine avant de mourir dans le dénuement au cours de la saison d'hiver, rigoureuse et glaciale, que connaît généralement le nord des Etats-Unis.
Deux mois plus tard, le Congrès déclara les traités avec les Sioux-Santees abrogés. Le reste des survivants se réfugia au Canada.
• Le 4 mai 1863, après leur défaite, 1.300 Sioux-Santees survivants, qu'ils aient ou non participé au soulèvement, la plupart d'entre eux femmes et enfants, embarquèrent sur deux steamboats en direction du Territoire du Dakota pour y être expatriés. Sur le rivage les colons leur jetaient des pierres. Au cours de la première année 300 décèdèrent.
Bilan :
Des chiffres exagérés ont circulé concernant ce conflit, les plus fiables parlent de 77 soldats tués, 413 civils blancs tués, 71 Indiens tués dont les 38 pendus à Monkato où un memorial a été édifié à la mémoire des morts des deux côtés.
Reconciliation Park - Mankato, Minnesota
3.2.5 "Bear River Massacre": 29 janvier 1863
(D'après la découverte faite en 1997 du manuscrit laissé par le Sgt William L. Beach de la Company K 2nd Cavalry Regiment, California Volunteers, qui participa au Massacre, par Brigham Madsen.)
• Les Mormons avaient été chargés par le président A. Lincoln de surveiller temporairement les routes et les lignes télégraphiques de la région.
• Les troupes de l'US Army commandées par le colonel Connor étaient stationnées à Camp Douglas (plus tard appelé Fort Douglas), non loin de Salt Lake City. Ses objectifs étaient de soulager les Mormons de leur tâche de surveillance et d'exercer une surveillance des Indiens. Mais Connor était en froid avec les Mormons qu'il considérait comme des traitres, meurtriers, fanatiques. Et Connor était avide de se faire une réputation de grand chef militaire.
Les Indiens, sous la conduite de leur Chef Bear Hunter, étaient accusés de poursuivre des raids pendant l'hiver 1862-1863, de s'être approprié des terres et de l'eau dans la vallée.
- Le 29 janvier 1863, après la mort d'un colon, un mineur nommé William Bevins fit une déclaration écrite sous serment, certifiant qu'il avait été attaqué par des Indiens avec sept autres et que l'un d'eux avait tué le colon. Il ajouta que 10 mineurs avaient été tué, par les mêmes Indiens, en se rendant à la mine.
"Un des six grands Massacre d'Indiens du Far West, de Bar River en 1863 à Wounded Knee en 1890." Brigham Madsen
L'armée, sous le commandement du Colonel Patrick Edward Connor avec 200 volontaires californiens, auxquels il avait dit qu'il ne voulait pas faire de prisonniers, attaqua un camp de Northwestern Shoshone sous la conduite de leur chef Bear Hunter, situé au confluent de Beaver Creek et de Bear River dans Cache Valley. L'attaque se produisit dans l'obscurité à 6 heures du matin; deux heures après 250 Indiens étaient tués, les autres restaient sans munition. Les deux heures suivantes les soldats achevèrent hommes, femmes et enfants qui restaient vivants. Approximativement 400 Shoshones furent tués, les soldats poursuivirent leurs exactions et mirent le feu à ce qui restait du camp, abbatant également 175 chevaux. Les corps furent laissés aux loups et aux corbeaux. Ceux qui échappèrent furent pris en charge par des mormons qui se trouvaient dans les parages
La paix ne revient qu'avec la fermeture de la piste de l'Oregon, en 1869.
3.2.6 "Sand Creek Massacre" 29 novembre 1864
appelé également "Massacre de Chivington".
Lorsqu'ils s'installèrent dans les Blacks Hills, les Cheyennes y trouvèrent déjà les Arapahoes avec lesquels ils s'entendirent. Leurs croyances étaient similaires. Ils s'allièrent souvent contre l'armée des États-Unis. Les Cheyennes faisaient beaucoup d'échange avec les blancs. Ils troquaient des fourrures, des chevaux et des mocassins contre de la nourriture, du tabac et des fusils. Avec l'arrivée massive de colons, des incidents survinrent :
Quelques guerriers de ces deux tribus perpétrèrent des pillages le long de la rivière Platte, des exactions se multiplièrent sur les relais de diligence et sur les trains de ravitaillements de l'armée, mais il ne s'agissait que d'actes isolés.
Le lieutenant Edward W.Wyncoop, Commandant de Fort Lyon eut la volonté de discuter d'un arrangement et de s'assurer que les Indiens innocents soient sous la protection de l'armée pour qu'ensuite cette dernière puisse chasser les coupables des vols et des meurtres.
Avec l'aide de Robert Bent, un blanc dont les frères vivent avec les Indiens, Wyncoop réussit à entrer en contact avec Black Kettle, chef Cheyenne, pacifiste convaincu.
• Le 27 septembre 1864, Black Kettle ainsi que six autres chefs parmi lesquels White Wings, One-Eye et Bull Bear, se réunissent à Camp Weldmar pour un conseil de paix. Parmi les gens qui les écoutent se trouvent le gouverneur du Colorado John Evans, ainsi que Wyncoop et plusieurs généraux parmi lesquels un vétéran de la guerre contre les Indiens, le général Curtis.
Wyncoop trouve un accord avec les chef présents: il leur donne une terre à Big Sandy Creek, à 40 miles de Fort Larned et dans l'ombre des Smoky Hills, près du lit asséché d'une rivière. Pour assurer les Indiens de la protection de l'armée, Wyncoop promet d'installer un drapeau américain au centre de la réserve. Il y a là 600 Indiens majoritairement des Cheyennes sous l'autorité de Black Kettle, Yellow Wolf, War Bonnet, White Antelope, Spottled Crow, Bear Robe, Bear Man, Crow, Sand Hill et Lone Bear. Il y a aussi quelques Arapahos de la tribu de Left Hand.
En novembre, l'armée du Colonel John Milton Chivington (qui était favorable à l'extermination des Indiens), forte de 700 hommes, se déplace de Bijou Creek, où elle avait établie son campement, jusqu'à la réserve de Sand Creek. Chivington a en outre 4 obusiers et, parmi ses guides, Robert Bent, qu'il a contraint à le servir et dont les deux frères se trouvent chez les Cheyennes.
• Malgrè les engagements pris, à l'aube du 29 novembre 1864, le 3e régiment du Colorado, divisé en plusieurs compagnies, attaque la réserve de Sand Creek de trois côtés différents.
La boucherie dura deux jours, temps pendant lequel Chivington fait tout ce qui est en son pouvoir pour trouver des preuves que les Indiens sont bien hostiles aux Blancs. Deux tiers des Indiens étaient des femmes et des enfants, 200 furent massacrés après s'être rendus et les soldats mutilèrent leurs corps. Chivington et ses hommes furent récompensés, gloire leur fut faite lors de la parade militaire à Denver où ils exhibèrent leurs atroces trophés avec fierté.
Au court de ce massacre, le chef White Antilope trouva la mort. Pendant ce temps, le chef Black Kettle et une partie de la tribu, échappant miraculeusement à cette effroyable affaire, réussit à s'enfuir.
L'événement du 29 novembre 1864 aura des répercussions sur les relations futures entre les Indiens et les Blancs.
• 1862/1872 Guérillas Apaches dans le Sud-Ouest.
• 1er janvier 1863, Mort de Mangas Coloradas, Chef des Apaches Gilas.
3.2.7 Guerre des Plaines
Le massacre de "Sand Creek" scandalisa les tribus Indiennes. De nombreuses tribus entamèrent alors les hostilités, conduisant des raids épars, obligeant les soldats de l'Union à stationner le long de la piste de l'Oregon pour la protéger, notamment à Platte Bridge.
L'année 1865 est appellée la "Bloody Year on the Plains"
• "Platte Bridge Battle" 26 juillet 1865
Aussi en 1865 l'hostilité des Indiens éclata dans les Plaines. En réponse les troupes de l'Armée de l'Union ainsi que le 3me régiment des Volontaires de l'Infanterie U.S. stationnèrent à Platte Bridge et sur d'autres sites le long de la piste. En juillet 1865 les tribus Cheyennes conduites par Dull Knife, et les tribus Sioux Oglalas conduites par Red Cloud, décidèrent d'éliminer Platte Bridge Station, les petites casernes alentours, ainsi que leurs habitants.
• Le 26 juillet 1865 un wagon ferroviaire avec 25 hommes sous le commandement du Sgt Amos Custard transitait de Sweetwater Station vers l'est à Platte Bridge Station. le Lt Caspar Collins avec un petit détachement de soldats fut envoyé de Platte Bridge Station pour essayer d'atteindre le wagon afin de l'escorter jusqu'à la caserne. Mais au moment de traverser le pont vers le nord ils furent assaillis par les Sioux et les Cheyennes. Le Lt Collins et plusieurs de ses hommes furent tués. Platte Bridge Station fut rebaptisée Fort Caspar.
• "Powder River Indian Expedition" septembre 1865
Pendant que les Indiens faisaient des raids dispersés, l'Armée s'était concentrée sur un objectif. Le general Californien Patrick Edward Connor, qui avait été un méritant soldat pendant les campagnes de la Guerre Civile à l'Est, essayait de monter une grande offensive. Mais l'Expédition de la Powder River était ralentie par le terrain boueux, le mauvais temps, des troupes mutines, des rations insuffisantes pour les animaux. Les Volontaires demandaient à être démobilisés. Les alertes des Black Hills et du Minesota enlevèrent du personnel à Connor.
Finalement Connor prit la décision de se déplacer sur trois colonnes, pour rejoindre Rosebud Creek vers le 1er septembre 1865.
- Le Colonel Nelson Coe pris la colonne de droite avec 1.400 hommes,
- Le Lieutenant Colonel Samuel Walker la colonne centrale avec 600 hommes environ.
- Connor lui-même prit la colonne de gauche avec 600 hommes dont les Eclaireurs Pawnee du Capitaine Frank North, avec Jim Bridger comme guide. Ce fut la plus grande opération de l'Armée à l'Ouest, excepté peut-être pour le raid punitif de Sibley-Sully pendant la Santee War.
Connor eut à faire face à plusieurs escarmouches. Près de la Bozeman Trail après avoir traversé la Powder River, il construisit Fort Connor, puis il eut un affrontement sanglant avec les Arapahos de Black Bear. Pendant ce temps les Sioux Oglala de Red Cloud et les Cheyennes de Dull Knife harcelaient les deux autres unités mais Connor ne le savait pas.
Le 11 septembre, la seule information que détenait Connor, était la découverte par ses Pawnees d'une centaine de chevaux morts avec les selles brulées. Finalement avec l'aide des Pawnees la liaison eut lieu le 24 septembre. Mais deux des trois divisions de l'Expédition étaient en naufrage. Les chevaux et les hommes étaient en piteux états lorsque Connor les rejoignit pour venir à leur aide.
Par chance pour Connor, de nouveaux ordres arrivèrent. L'expédition se termina ainsi et il rejoignit Salt Lake City. La raison de l'interruption par l'Armée de la campagne de Connor était son coût élevé. Les Indiens avait mis l'Armée en faillite !
• En juin 1866, le gouvernement des Etats-Unis organisa une grande conférence sur la Paix, avec les Sioux et les Cheyennes, à Fort Laramie. William T. Sherman, le héros de la Guerre Civile présidait le conseil pour parler avec les chefs Dull Knife, Spotted Tail et Red Cloud. Sherman souhaitait avoir l'autorisation pour les immigrants blancs de traverser les terres Indiennes, ainsi que la permission de construire trois forts sur la Bozeman Trail pour joindre la Platte River et la région minière du Montana. Au nom de tous Red Cloud refusa toutes concessions.
"Fetterman Massacre" 21 décembre 1866
• Le 6 décembre Red Cloud organise un faux raid sur un train de bois pour attirer et tromper Carrington et Fetterman.
• Le 21 décembre 1866 Red Cloud attire les soldats qui se sont lancés à sa poursuite le long de la "Lodge Trail River" en direction de Peno Creek. A cet endroit, près de 2.000 guerriers Sioux et Cheyennes, sous le commandement de Red Cloud, les attendaient embusqués. Nous sommes à trois miles du Fort. Crazy Horse et Hump commandent deux petits détachements près du Fort pour servir de leurre pendant qu'une autre bande bloque le train. Les sentinelles de Fort Phil Kearny font feu.
• Rapidement Carrington donne l'ordre au capitaine James Powell d'escorter les bûcherons à l'abri. Mais Fetterman voulait avoir sa part de gloire. Il demanda le commandement en raison de son ancienneté et il l'obtint. Carrington lui donna des ordres stricts et clairs. Il devait uniquement porter de l'aide au train de bois. Il ne devait poursuivre les assayants vers "Lodge Trail Ridge", sous aucun prétexte. Fetterman prit avec lui deux tireurs Brown et le Lieutenant George W. Grummond. Sur leur route deux civils s'approchèrent du détachement avec un air de simples chasseurs, pour essayer leur nouvelle arme à répétition. Fetterman tenta une stratégie comme l'aurait fait un tireur Indien, en contournant les deux maraudeurs, à la fois pour couper leur retraite et pouvoir les atteindre. Il était perdu s'il laissait les peaux rouges le tromper. Les Indiens répliquèrent de leur manière habituelle, Crazy Horse fit partir quelques leurres; Fetterman sentit le piège. Ignorant les ordres de Carrington, il emmena ses hommes au galop vers "Lodge Trail Ridge", hors de la vue du Fort. Sur le versant opposé se trouvait Red Cloud et le gros de ses forces, cachés dans les ravines. A un moment Crazy Horse donna le signal et les Sioux, les Cheyennes et les Arapahos tombèrent sur les 81 hommes de Fetterman.
Cet endroit sera appellé plus tard "Massacre Hill". Les hommes et leurs montures gisaient dans la glace et la neige rapidement rougies par le sang. Les armes 1865 Springfield dont disposaient les hommes de Fetterman étaient fiables et récentes, mais à un seul coup, avec un temps pour recharger. Grummond à la tête de ses hommes fut le premier tiré, en une heure tous furent abattus. L'Armée appela cet évènement le "Fetterman Massacre", les Indiens l'appelèrent "Battle of a Hundred Slain".
Ce fut la pire défaite de l'armée, à l'ouest, et seulement le deuxième engagement dans cette histoire, dans laquelle il n'y eut pas de survivants.
Sans doute à titre de vengeance Le général Sheridan décida d'exterminer les troupeaux de bisons, base de la nourriture des Indiens et piliers de leur économie.
"Hancock Expedition" 1867
Le matin du 4 avril 1867, les chefs et les guerriers du village Cheyennes et Sioux de Pawnee Fork, situé à 32 miles en amont de Fort Larned au Kansas, quittaient le village pour défier l'expédition militaire menée par le General Winfield S. Hancock. Cette expédition comprenait également le Lieutenant Colonel Custer et 11 hommes de troupes du 7 eme régiment de Cavalerie, sept companies du 37 eme d'Infanterie et une batterie d'artillerie, soit un total de 1.400 hommes.
L'expédition Hancock était partie de Fort Rileyen en direction des Forts Harker, Zarah et Larned dans le but de rencontrer les chefs Indiens pour obtenir des promesses de paix. Avec l'aide d'un Agent Indien Edward W. Wynkoop, Hancock invita ses interlocuteurs à une rencontre à Fort Larned. Les plans durent être changés en raison d'une tempête survenue le 9 avril.
Le 12 avril, Hancock décida de se rendre à pied au village de Pawnee Fork. En dépit des objections des chefs Cheyennes et Sioux qui demandaient à ce que les soldats n'approchent pas de leur campement, Hancock conduisit ses troupes en direction du village. Après quelques palabres, les Indiens acceptèrent de discuter pourvu que les troupes s'éloignent des femmes et des enfants, mais Hancock fit rapprocher ses troupes du village.
Craignant une attaque, comme celle qui s'était produite à Sand Creek dans le territoire du Colorado le 29 novembre 1864, les Cheyennes et les Sioux s'enfuirent du village. Hancock ordonna à Custer d'encercler le village pour empêcher la fuite des Indiens et tenter des négociations. Custer trouva le village vide, en dehors d'un vieillard, d'une femme et d'une petite fille. Hancock envoya Custer et la 7 eme Cavalerie à la recherche des Indiens, qui échoua. Hancock et le reste de ses troupes tenait le village sous leur emprise.
• Le 18 avril, Hancock reçu un message de Custer l'informant que des Indiens avaient effectué un raid à Smoky Hill Trail au nord. Pensant qu'il s'agissait des Indiens dont il avait encerclé le camp, Hancock décida de détruire le village, à l'exception de 40 habitations. Tout fut inventorié, mis en tas et brûlé puis minutieusement détruit:
- 251 logements
- 942 peaux de buffles
- 436 selles
- 191 haches
- 190 bouilloires
- 350 tasses en étain
- 98 petits tonneaux d'eau
- 28 moulins à café
- 444 cordes à lasso
- 67 cafetières
- et des milliers d'autres ustensiles
Ceci constituait une perte irreparable pour les Cheyennes et les Sioux.
La destruction du village par Hancock, ralluma la guerre dans les Plaines. Les raids continuèrent jusqu'en octobre, moment où furent signés les traités de Medicine Lodge avec les Cheyennes, Arapahos, Kiowa, Comanches et les Apaches des Plaines qui tombèrent d'accord pour retourner dans leur réserve moyennant le paiement d'annuités.
Le 10 juillet 1867 l' "Union Pacific Railroad" Eastern Division (plus tard Kansas Pacific), terminait son raccordement à Fort Harker (ancien Fort Ellsworth ) et le quartier-maitre et les dépots furent installés.
"Hayfield Fight" 1867
Les 1er et 2 août 1867, les Indiens Cheyennes attaquent simultanément les Forts de Phil Kearny et de C.F. Smith dans le Montana. Le 1er août 700 Sioux et Cheyennes s'opposent à 31 soldats et civils qui coupaient du foin et des gardes, à deux miles du dernier poste. Les soldats abrités dans une cabane en rondins tirent les premiers. Un guerrier qui s'était approché de la barricade est tué. Les Cheyennes mettent le feu à l'herbe coupée, mais, comme par miracle, le feu s'arrête à 20 pieds de la cabane. La fumée permet aux Indiens de retirer leurs 20 guerriers morts ou blessés.
Les soldats et les civils résistent pendant six heures aux attaques des Indiens avant l'arrivée de renfort qui disperse les guerriers.
"Wagon Box Fight" 1867
Le combat de "Wagon Box" fut une répétition de "Hayfield". Le 2 août 1867, le Capitaine Powell et sa compagnie étaient sur les contreforts de Bighorn pour garder les équipes de civils. En arrivant quelques jours auparavant, Powell prit la précaution de se mettre en position défensive. Il disposa les chariots en cercle et empila des sacs de grains au sommet. Les hommes de Powell avaient une nouvelle marque d'arme le Springfield calibre 50, qui représentait un progrès par rapport aux armes qu'utilisaient les hommes de Fetterman.
Tôt le matin 1.500 à 2.000 Lakota sous la conduite de Red Cloud et de Crazy Horse avaient infiltré les bois autour du camp. Lorsque deux hommes qui entraient dans les bois à la recherche de traces aperçoivent des guerriers Lakota. Ils se bousculent pour se mettre à l'abri. Certains se rendent à Fort Phil Kearny à 5 miles, trois ou quatre hommes sont tués, 32 hommes avec le Capitaine Powell regagnent l'abri de fortune qu'ils avaient préparé avec les chariots. La bataille tourna autour de la force représentée par ce petit groupe en colère. Comme ils s'attendaient à ce que le combat commence véritablement, le Capitaine Powell se mit d'un côté et le Lieutenant John Jenness de l'autre. Quelques tirs furent ordonnés. A 8 heures du matin une première vague de 500 Lakotas se précipitent sur l'abri de chariots. Powell attendit avant de donner l'ordre de tirer que les Lakota soient près d'eux et le barrage fait par les hommes de Powell surprit les Indiens, qui s'y reprirent à trois ou quatre fois. Jusquà ce que les guerriers s'approchent à cinq pieds des chariots avant d'être abattus. Vers midi, les Lakota s'étaient réunis pour un assault direct. Leur surnombre devait leur assurer la victoire. Mais les renforts arrivaient de Fort Phil Kearny et les Lakota disparurent, emportant leurs morts. Ils eurent 50 à 60 tués, les soldats perdirent trois hommes.
Le second Traité de Fort Bridger de 1868
• Le traité de Fort Bridger de 1863, garantissait les limites de la "Shoshone Reservation", pour une surface de 44.672.000 acres (178.688 km2) sur l'Utah, l'Idaho, le Montana, le Colorado et le Wyoming;
• le 3 juillet 1868, le Gouvernemnt des Etats-Unis demanda une révision du traité de Fort Bridger avec les tribus Indiennes des Eastern Shoshone et des Bannock Shoshone, afin de réduire la surface de la réserve à 2.774.400 acres (11.097km2), soit seize fois moins. Ils conservent cependant le droit de chasse sur leur territoire. Les États-Unis s'engagent à construire divers bâtiments (moulin, école, église, réserve pour la nourriture ); l'United States Rail Road est autorisée à construire une ligne de chemin de fer sur le territoire shoshone.
"Beecher Island Battle" 1868 (ou "Arickaree Battle")
Le soir du 16 septembre 1868, des éclaireurs sortirent de Fort Hays commandé par le Major George A. Forsyth. Forsyth avait nommé le Lieutenant Frederik H. Beecher, le neveu du fameux homme d'église Henry Ward Beecher, son second. Ils venaient combattre une bande de 750 guerriers Cheyennes qui avaient fait un raid sur un wagon ferroviaire près de Fort Wallace, et obligèrent les éclaireurs à se réfugier sur un banc de sable au milieu de la rivière à Arikanee Fork sur la "Repubican River" dans le territoire du Colorado. Le combat dura du 17 au 25 septembre, jusquà ce que des renforts arrivent de Fort Wallace. Roman Nose le chef de ce raid fut mortellement blessé pendant le combat et mourut le lendemain matin. Sa mort incita les Indiens à arrêter le combat qui se contentèrent de poursuivre les chevaux des éclaireurs jusquà ce que tous soient morts. Le Lieutenant Beecher fut l'un des quatre éclaireurs tués et son engagement devint connu sous le nom de "Battle of Beecher's Island."
"Washita River Massacre" 27 novembre 1868
Le traité de "Medicine Lodge Creek" signé en 1867 prévoyait de fournir des armes aux Indiens pour leurs activités de chasse aux bisons à la frontière du Territoire.
• Lorsqu'un groupe d'une vingtaine de Cheyennes de la tribu de Black Kettle rentrent d'un raid contre leurs ennemis Pawnees. Déchainés, affamés, excités à leur retour ils mènent des raids meurtriers, le long de Solomon et Salinr Rivers, contre de paisibles colons blancs à la frontière, malgrè les recommandations qui avaient été faites par leur chef. Black Kettle acceptera d'accueillir les meurtriers dans son village ce qui entraînera le malheur sur sa tribu. En hiver 1868, l'expédition punitive était en marche
• Le 27 novembre1868, c'est sous les ordres du Général Custer que le 7e régiment de cavalerie, partant de Fort Dodge, scindé en quatre groupes, attaqua le village de Black Kettle. Black Kettle attendait sur le gué, espérant arrêter les soldats et proposer la paix. Mais les soldats encerclèrent le village. Black Kettle - homme de paix réputé - monta sur son cheval avec sa femme qui avait été blessée à Sand Creek, en brandissant le drapeau Américain et un drapeau blanc de paix. Ils furent parmi les premiers à tomber sous une pluie de balles. Il ne fallut pas plus de dix minutes à Custer pour sécuriser le village.
• Le massacre de Washita ne fut pas une belle victoire pour Custer. Il tua 130 Indiens Arapahos et Cheyennes sur le champ, ainsi que 20 civils, parmi eux il n'y avait qu'une douzaine de réels combattants, les autres étaient des personnes non combattantes, il fait 53 prisonniers et abbat 800 chevaux, et libère trois otages blancs (une femme et deux enfants) dans un campement de 50 tipis situés sur la rivière Washita (Oklahoma).
Massacre de Washita River
Le 10 mai 1869: Achèvement du Transcontinental
"Summit Springs Battle" 11 juillet 1869
Des troupes étaient stationnées en six points entre Pont Creek et Fort Lyon ; mais pour les colons le pire était à venir.
Tall Bull, le chef des Dog Soldiers, rassembla à ses côtés des Sioux et des Arapahos et menent ensemble des attaques à l'Ouest du Kansas et au Nebraska. Mais pendant l'hiver 1868/1869 la majorité des tribus des Plaines fut assujettie par le General Phil Sheridan, les Cheyennes Dog Soldiers (comme les appellait l'Armée) ne voulaient pas se rendre, car ils ne voulaient pas perdre leur liberté.
Au printemps 1869, un contingent de Cheyennes composé essentiellement de Dog Soldiers se rendit au nord de "Republican River" au nord-ouest du Kansas, sur la "Fort Wallace/Fort Lyon Road". En mai 1869 ils dérobent plusieurs centaines de mules à Sheridan et dans les mois qui suivirent ils firent une descente sur un convoi près de Fort Lyon. Pendant tout l'été des bandes d'Indiens étaient signalées le long de la route. Heureusement aucune vie ne fut perdue au cours de ces rencontres.
Au cours d'un déplacement une dispute surgit entre Tall Bull et Little Robe qui demanda à Tall Bull de quitter la réserve; Tall Bull partit avec 165 tentes de Dog Soldiers.
En se déplaçant à l'Est du Territoire du Colorado, Tall Bull emmena ses partisans au nord vers la région de "Republican River" au nord-ouest du Kansas. Pendant qu'ils installaient leur camp près de "Beaver Creek", le 5me de Cavalerie du Major Eugene A. Carr les attaqua. Les escarmouches se poursuivirent sur plusieurs miles. Le village perdit des tentes et de la nourriture. En représailles Tall Bull conduisit ses guerriers à "Smoky Hill" ou ils tuèrent, pillèrent, brûlèrent et kidnappèrent. Puis il se retira dans un endroit isolé dans le but de regagner ses partisans.
• Le 11 juillet, à White Butte que les Cheyennes appellent Summit Springs (près de Sterling dans le Colorado), Tall Bull fit une halte de repos. Mais le 11 juillet 1869 dans l'après-midi, les éclaireurs Pawnee de Carr trouvèrent le village. Les troupes du 5me de Cavalerie du Colonel Eugene Carr parvinrent à approcher sans se faire détecter et attaquèrent pendant leur sommeil. N'ayant aucun moyen d'organiser une défense, les Cheyennes courraient, saisissaient leurs chevaux et essayaient de fuir. Tall Bull trouva un poney sur lequel il fit chevaucher sa femme et son fils et les mit en sureté dans une ravine; en tentant de revenir il fut atteint et tué par un tir (certains disent par Buffalo Bill Cody). Ensuite les Dog Soldiers se séparèrent en deux groupes l'un en direction du nord pour rejoindre les Cheyenne du Nord et l'autre pour rejoindre les Cheyennes du Sud.
Carr fit un rapport dans lequel il dit avoir tué 52 Indiens et en avoir capturé 17, femmes et enfants; un soldat fut blessé, différents objets et nourriture confisqués, 84 tipis furent détruits ou brûlés, 400 chevaux furent également capturés.
La bataille de Summit Springs interrompit pour toujours le pouvoir des Cheyennes Dog Soldiers dans les Plaines Centrales.
3.2.8 Guerre des Modocs 1872/1873
Avant les années 1860, les Indiens Modocs vivaient dans les montagnes boisées du nord de la Californie et du sud de l'Oregon. Leurs habitations étaient éparpillées sur les rives de "Tule Lake" et de "Lost River Valley" où ils vivaient de pêche, de gibier d'eau, de fruits sauvages, de graines et de bulbes.
Les Indiens Modocs avaient fait quelques raids sur des wagons de chemin de fer au début du "Gold Rush". Puis ils ont été réduits à environ 400 personnes.
En 1864, quand la colonisation commença dans "Lost River Valley", les immigrants demandèrent à ce que les Modocs soient chassés de leurs maisons et placés dans la réserve des Indiens Klamath et des Snake. Or les Modocs et les Klamaths sont des ennemis de toujours, et leurs relations avec les Snake n'étaient pas meilleures. Après quelques temps, les Modocs demandèrent à avoir leur propre réserve sur les bords de "Lost River" où ils revinrent pendant 4 ans. Cependant la présence des Modocs troublait toujours les colons qui insistaient pour que les Indiens Modoc soient écartés. Le superintendant réussit à convaincre les Modocs de se déplacer dans la réserve. Dès leur retour, les Modocs eurent maille à partir avec les Klamaths et, en avril 1869, les 372 Modocs revinrent à nouveau chez eux à "Lost River". Les négociations avec eux étaient impossibles.
•Le 28 novembre 1872, sur la demande insistante des colons, le Major Green envoya des troupes de "Fort Klamath" pour ramener les Modocs dans la réserve, "by force if necessary". L'Armée eut à faire face à beaucoup plus de Modocs que prévu. Le combat éclata bientôt, et les Modocs eurent juste le temps de fuire quand les troupes mirent le feu à leur village. La Guerre des Modocs ("Modoc War") avait commencé.
Les Modocs étaient constitués de trois bandes qui étaient vaguement sous le commandement de Kientpoos. En représailles de l'attaque des troupes, un groupe commandé par Hooker Jim, tua 14 colons mâles près de "Tule Lake". Kientpoos (appelé Captain Jack par les Anglo-Saxons), et les autres Modocs de "Lost River" se dirigèrent par bateau à "Lava Beds". Ils furent rejoints plus tard par la bande d' Hooker Jim. Kientpoos les accepta à contrecœur, craignant de mettre la vie des autres Modocs en danger, en acceptant ceux qui avaient commis des meurtres sur des colons. Une autre bande de Modocs, les Creeks, les rejoignirent finalement après s'être fait rouler par les colons qui leur ont fait croire qu'ils seraient tous pendus.
• Le long des rives de "Tule Lake", dans un champ de lave très accidenté, déchiqueté et brumeux du Stronghold (Forteresse), un endroit entrecoupé de profondes tranches de lave et parsemé de petites grottes habitables, créent une fortification naturelle et une apparente interminable variété d'endroits où l'on peut se déplacer sans être vu. Plus de 300 hommes de troupe et volontaires étaient à la recherche d'un cinquantaine de Modocs hommes, femmes et enfants en dehors de Stronghold, sans les trouver. Par un matin brumeux, le 16 janvier 1873,les Modocs leurs infligèrent de lourdes pertes. Les troupes trompées par le brouillard et épuisées par le froid et le terrain battirent en retraite, laissant leurs armes, leurs munitions et leurs blessés. Les Modocs venaient de gagner une victoire décisive.
Plusieurs réunions se déroulèrent entre les leaders de l'Armée et Captain Jack. A chaque réunion Captain Jack réclamait une réserve à "Lost River".
• Afin de prévenir un combat de plus, le président Grant mit en place, le 11 avril 1873, une commission de paix ("Peace Commission"). Captain Jack était disposé à négocier, mais Hooker Jim, mis en examen pour meurtre avait peu à gagner d'une colonisation pacifique. Aussi ensemble, Hooker Jim et Curly-Headed Doctor (un shaman jaloux du pouvoir de Captain Jack) arrivèrent à convaincre Captain Jack que la seule voie possible pour retrouver leurs terres était de tuer le Commissaire de Paix. Au cours d'une réunion il tua le Général Canby et blessa deux autres commissaires.
Le matin du 3 octobre 1873, Captain Jack ainsi que trois autres Modocs furent pendus à Fort Klamath pour le meurtre du Général Canby. Les autres Modocs furennt envoyés dans la réserve Quapaw en Territoire Indien (Oklahoma).
3.2.9 "Red River War" 1874-1875
Comme au Nord, la survie des tribus des Plaines du Sud dépendaient entièrement du bison. Les Indiens utilisaient tout l'animal, pour la nourriture, pour fabriquer des outils, pour faire des abris, pour l'habillement et faire des jouets pour leurs enfants. Soixante millions de bisons se partageaient les grandes plaines au début du XIX e siècle.
Plusieurs facteurs contribuèrent au déclenchement d'une campagne militaire contre les Indiens:
1- Les colons installés à l'Ouest étaient rentrés en conflit avec les Indiens qui revendiquaient les Plaines du Sud comme étant leurs terres ancestrales. Pour donner des gages de protection aux colons, l'Armée fit construire des Forts. Mais la survenue de la Guerre Civile entraina un retrait de l'Armée dont les Indiens tirèrent avantage pour exercer un contrôle de ces Plaines
2- Le gouvernement fédéral ne tint pas les engagements pris avec ces tribus lors du Traité de "Medicine Lodge" en 1867. Outre les réserves qui étaient attribuées, les services basiques, le matériel (y compris pour la chasse), les vivres qui devaient être distribués régulièrement s'amenuisèrent ou manquèrent complètement. Il était prévu que les Indiens pourraient continuer à chasser ("to "hunt on any lands south of the Arkansas River so long as the buffalo may range thereon."). En échange les Indiens devaient stopper leurs attaques et leurs raids. Mais les chasseurs de bisons ignorèrent ce traité que le gouvernement fédéral ne fit pas appliquer.
3- Les trafics d'armes et d'alcool n'étaient pas inquiétés, et les hors-la-loi blancs du Kansas et du Texas entraient dans le Territoire Indien pour voler les stocks des Indiens sans être poursuivis ou punis. Bien que ce traité prévoyait l'interdiction aux blancs de rentrer sur les terres tribales. Les agents fédéraux pour les affaires Indiennes ne pouvaient pas compter sur la coopération des officiels de l' "Office of Indian Affair".
4- Entre 1872 et 1874 les chasseurs professionnels de bisons basés à Dodge City organisèrent des battues anéantissant des troupeaux entiers de la réserve Cheyenne-Arapaho. Sans nourriture et n'ayant plus rien à chasser, les quatre tribus étaient dans une situation désespérée.
Chasse au Buffalo à Scoots Bluff
(Original sketch in Oregon Trail Museum)
- Au printemps 1874, un sorcier Comanche nommé White Eagle (Isa-tai) fut appelé pour une "Sun Dance", bien que ce rituel n'avait jamais fait partie de la religion Comanche. A cette assemblée, lui et un jeune leader de la bande Comanche Quahadi, Quanah Parker, recruta des guerriers pour effectuer des attaques au Texas sur une colonie de chasseurs de bisons à "Adobe Walls", pour venger des parents tués. D'autres chefs Comanche, notamment "White Wolf" et "Sound of the Sun" de la bande Yapparika, identifièrent les traitres au mode de vie des Indiens et suggérèrent que ce soit ceux-là qu'il faudrait attaquer. Une guerre commença à l'Ouest de "Panhandle" au Texas.
On appelle "Red River War" une série d'engagements militaires, depuis juin 1874 jusqu'au printemps 1875, entre l'Armée des Etats-Unis et les guerriers des tribus Indiennes Kiowa, Cheyenne, et Arapaho du sud, relégués dans des réserves en Oklahoma et au Texas, qui se battaient pour sauver les bisons.
• Le 27 juin 1874 commence la seconde bataille d' "Adobe Walls". Elle oppose 300 guerriers Comanches, Kiowas, Cheyennes et Arapahoes, commandés par Quanah Parker et White Eagle à un camp de chasseurs de bisons sur la "Canadian River" (aujourd'hui Hutchinson County). Lors de cette escarmouche, sur les 28 chasseurs présents trois furent tués, mais plus de 70 Indiens sont morts et blessés par des chasseurs utilisant des armes longue portée.
L'attaque de "Adobe Walls" par les Indiens servit de catalyseur à l'Armée pour planifier une grande campagne afin d'assujettir les tribus des Plaines du Sud une fois pour toute. La stratégie était confiée au General William T. Sherman, aidé par Lieutenant General Philip H. Sheridan.
• Le 12 juillet à "Lost Valley Fight" près de Jacksboro au Texas ils s'affrontèrent à une force de Texas Rangers du "Frontier Battalion", commandée par Major John B. Jones dont ils tuèrent deux hommes. Les Rangers s'échappèrent à la tombée de la nuit.
Grâce à la persuasion de Chef Kicking Bird la majorité des Kiowas qui n'avaient pas pris part à la bataille de "Adobe Walls" accepta de se faire enregistrer à leur agence et restèrent dans la réserve avant le début des hostilités. Seul, Le chef principal Lone Wolf, réussi à recruter 50 hommes pour poursuivre la guerre, avec l'aide de Mamma-ti, le seul autre chef qui vota la guerre.
L'offensive utilisa cinq colonnes convergeant sur l'ensemble du terrain de Texas Panhandle et spécialement en amont des affluents de "Red River" où les Indiens devaient se trouver. La stratégie visait l'encerclement complet de la région, afin d'empêcher les Indiens de s'échapper et leur imposer à rester dans leurs refuges traditionnels pour les annihiler ou les forcer à se rendre. Cette stratégie fut mise en vigueur le 25 juillet.
1- La première colonne sur le terrain était celle du Colonel Nelson A. Miles. Sa force quittait Fort Dodge au Kansas, le 11 août 1874. Il était composé de 8 companies du 6 eme de Cavalerie, 4 companies du 5 eme d'Infanterie et de l'artillerie, des éclaireurs, et des traceurs Indiens Delawarre. De nombreux éclaireurs de Mile étaient des chasseurs de bisons qui étaient présents à "Adobe Walls". En avançant dans Texas Panhandle dans la sécheresse brûlante de l'été, Miles eut à combattre une force Cheyenne du 27 au 31 août, avant que les Indiens ne se dispersent et disparaissent. ceci se passait le long de la Red River à portée de Palo Duro Canyon
2- Lieutenant Colonel John W. Davidson marchait vers l'ouest depuis Fort Sill.
3- Lieutenant Colonel George P. Buell se déplaçait au nord ouest depuis Fort Griffin.
4- Colonel Ranald S. Mackenzie allait au nord depuis Fort Concho. 5- Et Major William R. Price marchait vers l'est à travers le Panhandle depuis Fort Union.Le confinement d'Indiens dociles à leurs agences, entraina des actes de violence à Wichita Agency à Anadarko, dans le Territoire Indien, et incita les Kiowas paisibles à se ruer à Llano Estacado. Sur le haut de Washita ils traversèrent la voie où 36 wagons de matériel pour l'armée, commandée par le Capitaine Wyllis Lyman, qui étaient attendu désespérément par Miles. Les Kiowas se précipitèrent sur le wagon du train gardé par Lyman le matin du 10 septemre, tuant un sergent et un civil, et maintinrent ensuite un siège, par excitation. Quand des renforts arrivèrent les Kiowas avaient abandoné le combat. • Le Colonel Miles envoya des groupes d'éclaireurs le long de la voie pour localiser son train de matériel. L'un de ces groupes était identifié dans un lieu de rassemblement des bisons ("buffalo wallow") le 12 septembre au matin, par les mêmes Indiens qui avaient attaqué le train. Un des blancs fut tué, tous les autres blessés. D'autres colonnes de troupes de Sheridan venaient à l'est de New Mexico sous le commandement de Majoir William Redwood Price et arriva sur place l'après-midi du 12 septembre. Price escorta le wagon au sud, mais refusa de secourir les éclaireurs qui étaient dans la "buffalo wallow", acte pour lequel Price fut sanctionné. • Une troisième colonne de 8 companies du 4 eme de Cavalerie, de 5 companies du 10 e et du 11 e d'Infanterie et des éclaireurs de différentes origines Indiennes: Seminole, Lipan Apache et Tonkawa, était rassemblée au camp de base sur Catfish Creek, à 150 miles du Fort Griffin au Texas. Sous le commandement du Colonel Mackenzie, ce groupe eut un accrochage à Tule Canyon le 26 septembre. Deux jours plus tard, Mackenzie se montra plus malin qu'un important groupe de Kiowas menés par Maman-ti, de Comanches menés par O-ha-ma-tai, et de Cheyennes menés par Iron Shirt, qui avaient pris refuge dans une de leur cachette à Paolo Duro Canyon. Ils se firent prendre au piège avec leurs familles. Dans une attaque osée à l'aube en bas de la falaise du canyon, les troupes de Mackenzie tuèrent seulement 2 ou 3 Indiens, mais capturèrent plusieurs villages entiers et abattirent un millier de poneys appartenant aux Indiens. Cette action finit de décourager la résistance Indienne. Les guerriers dépités et à court de nourriture commencèrent à retourner dans leurs réserves. • Le temps devint inhabituement humide à l'automne. Le 8 novembre 1874, le Lieutenant Frank D. Baldwin commandait un détachement d'une colonne de Miles détruisit un grand camp Cheyenne aux sources de McClellan Creek, où il secourut deux sœurs Allemandes Julia et Addie. Plusieurs petites actions de combat se déroulèrent au cours de l'automne/hiver 1874/1875 et les troupes furent rejointes par d'autres en provenance de Fort Sill, commandées par Lieutenant Colonel W. Davidson, et de Forts Griffin et Richardson au Texas, commandées par Lieutenant Colonel George Buell. Les redditions survinrent en nombre: les Comanches Quahadi commandés par Quanah Parker se rendirent à Mackenzie à Fort Sill, dans le Territoire Indien, le 2 juin 1875. Précédemment, le 28 avril 1875, 72 chefs furent capturés et envoyés par Sherman à Fort Marion en Floride, où ils restèrent emprisonnés jusqu'en 1878. • 1875 vit la mort du chef kiowa "Kicking Bird". La "Red River War", fut caractérisée par des problémes d'intendance de nourriture des deux côtés, ce fut un important évènement historique au Texas et dans les Plaines du Sud. Il vit la quasi extinction des troupeaux de bisons, la fin de l'influence des Indiens Comanches, Kiowas et Cheyennes du sud et en conséquence l'ouverture de Texas Panhandle à la colonisation blanche. L'arrivée de l'ère des "ranch" allait pouvoir commencer.Guerres Indiennes en Amérique du Nord
Introduction
1-Pendant la période de colonisation (1622-1774)
- "Powhatan War" /-/ "Pequot War" /-/ "King Philip's War" /-/ Révolte de Bacon /-/ "Pueblo rebellion" /-/ Révolte des Natchez /-/ Révolte de Pontiac /-/ Premier Traité de Fort Stanwix 1768 /-/ "Lord Dunmore War 1774"/
2 Pendant le conflit entre Britanniques et Américains (1775-1815)
- 2.1- Alliances et combats pendant la Révolution américaine 1775-1795 :
/ Guerre de l'Indépendance américaine /-/ Second Traité de Stanwix 1784 /-/ "Northwest Indian War" /-/ Bataille Fort Wayne /-/ Bataille "Fallen Timbers" /-/ Traité de Greenville /-/ Conflits après le Traité de Greenville /-/ Massacre d'Ywahoo /-/ Bataille de Tippecanoe /-/
- 2.2- Alliances et combats pendant la Guerre de 1812-1815 :
/ Embuscade de Brownstown /-/ Capture de Fort Detroit /-/ Bataille de Maumee River /-/ Bataille de la Thames /-/ Creek War /-/
3Politique de coercition envers les Indiens 1815-1890
- 3.1 A l'Est du Mississippi : déportation des Indiens vers l'Ouest.
/ Première guerre Séminole /-/ "Northwest Black Hawk War" /-/ La Piste des Larmes /-/ Deuxième guerre Séminole /-/ Troisième guerre Séminole /-/
- 3.2 A l'Ouest du Mississippi : guerres et déportations.
/ Premier Traité de Fort Laramie /-/ "Navajo War" /-/ "Paiute Indian War" /-/ Massacre du Minnessota /-/ "Bear River Massacre" /-/ "Sand Creek Massacre" /-/ Guerre des Plaines /-/ "Platte Bridge Battle" /-/ "Powder River Indian Expedition" /-/ "Fetterman Massacre" /-/ "Hancock Expedition" /-/ "Hayfield Fight" /-/ "Wagon Box Fight" /-/ Second Traité de Fort Bridger de 1868 /-/ "Beecher Island Battle" /-/ "Washita River Massacre" /-/ "Summit Springs Battle" /-/ Guerre des Modocs /-/ "Red River War" /-/ Guerre des Black Hills /-/ "Rosebud Battle" /-/ "Little Bighorn Battle" /-/ "Battle of Warbonnet Creek" /-/ "Slim Buttes Battle" /-/ Assassinat de Crazy Horse /-/ "Nez Percés Campaign" /-/ "Bear Paw Mountains Battle" /-/ "Cheyenne Campaign" /-/ "Bannock Campaign" /-/ "Ute Campaign" /-/ "Ghost Dance" /-/ "Wounded Knee Massacre" /-/
Sources:
- Encyclopédie canadienne : James H. Marsh rédacteur en chef