Nouveau Monde : les amérindiens

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Guerres Indiennes en Amérique du Nord

3. Politique américaine de coercition des Indiens (1815-1890)

3.2 A l'Ouest du Mississippi : guerres et déportations

A partir de 1848 les colons suivent en masse la piste de l'Oregon. En 1849 la ruée vers l'or fut un désastre pour les Indiens qui entreprirent une résistance organisée contre les spoliations. Ils reprennent les raids contre les convois et les forts, sabotent les lignes télégraphiques et la voie ferrée transcontinentale en construction. L'armée riposte en tuant 400 Shoshones en janvier 1863, près de la Bear River. La paix ne revient qu'avec la fermeture de la piste de l'Oregon, en 1869.

Depuis 1778, 371 traités avaient été signés avec les Indiens, la Loi d' "Indian Appropriation Act" adoptée par le Congrès le 3 mars 1871 permet de rompre avec l'ancienne politique des traités avec les tribus indiennes qui était pratiquée depuis la période coloniale. la Loi ne reconnait plus les nations indiennes indépendantes mais seulement les individus. En adoptant l' "Indian Appropriations Act", le Congrès met fin à cent ans de traités avec les tribus et lui permet d'affirmer son emprise sur les Indiens.
Cette loi modificative réaffirmait toutefois la validité de tous les traités conclus avant le 3 mars 1871 avec les différentes tribus indiennes. Mais les règlements et dispositions adoptés après 1871 vidèrent de leur substance les traités, qui furent interprétés par les Américains dans un sens qui leur était favorable.

3.2.10 Guerre des "Black Hills" (1876)

Second Traité de Fort Laramie d'avril 1868
Black HillsLe traité de Fort Laramie du 29 avril 1868 (avec les Sioux, Brulé, Oglala, Miniconjou, Yanktonai, Hunkpapa, Blackfeet, Cuthead, Two Kettle, sans Arc, Santee et Arapaho, ) reconnaît aux Lakota et à "tous les autres Indiens qu'ils voudront bien accueillir" un vaste territoire recouvrant à peu de chose près leur aire d'influence traditionnelle. Il s'appuie à l'est sur le Missouri, au sud sur la Platte et la Niobrara, il s'approche à l'ouest des Big Horn Mountains. Des annuités en vivres et en matériel divers doivent être versées aux Indiens à Fort Laramie. Les Lakota sont incités à s'initier à l'agriculture, à l'élevage, à envoyer leurs enfants à l'école. Les missionnaires font leur apparition. Une réserve est constituée entre le Wyoming et le Dakota. allant jusqu'au Missouri et englobant les Black Hills. Il prévoyait le regroupement des Sioux dans des réserves, reconnaissait leur droit de chasser sur leurs terrains ancestraux, et stipulait enfin qu' "aucune personne de race blanche ne doit être autorisée à s'approprier ou à occuper la moindre parcelle des Black Hills (Dakota du Nord), ni à les traverser sans le consentement des Indiens"


Les Blancs abandonnent la piste Bozeman et ses forts.

. En 1874, le lieutenant-colonel Custer annonce la découverte d'or dans les montagnes sacrées Sioux des "Black Hills" (Wyoming et Dakota du Sud). Son annonce provoque une ruée des chercheurs d'or (en contradiction avec le Traité de Laramie) et entraîne des accrochages entre Sioux, Cheyennes et l'armée des États-Unis.

"Rosebud Battle" 17 juin 1876

Au printemps 1876 l'Armée US voulait continuer à guerroyer les Lakota-Sioux et les Cheyennes. Les tribus n'avaient pas reçu d'ultimatum pour retourner dans les réserves du Dakota et du Nebraska après l'échec des négociations de 1875 pour acquérir les montagnes sacrées "Black Hills".

Sur les indications de ses éclaireurs qui avaient signalé une concentration de Cheyennes et de Lakotas à cet endroit, le General de Brigade George Crook mis en mouvement 1.050 soldats et 260 éclaireurs Crow et Shoshone au nord dans la Rosebud Valley, territoire du Montana.

• Le 17 juin 1876, brutalement environ 1.300 guerriers emmenés par Crazy Horse prirent d'assaut les troupes de Crook le long de Rosebud Creek. La bataille fut d'abord confuse, puis se sépara en trois groupes; il y eut des actes de bravoure des deux côtés, en particulier celui d'une jeune Cheyenne, venue au secours de son frère après que son cheval mort soit tombé sur lui.

Après six heures et plus pendant lesquelles ils menèrent le combat, les Lakotas et les Cheyennes annulèrent la bataille; les braves avaient battu les hommes de Crook jusqu'à l'arrêt. Les forces de Crook eurent 10 tués et 21 blessés et les guerriers Indiens à peu près le même nombre. Crook revendiqua la victoire. En fait le combat fut une impasse, et Crook ramena péniblement sa colonne au camp de Goose Creek près de Sheridan (aujourd'hui dans le Wyoming), et fut indisponible pendant deux mois.

Les Indiens appelent cette bataille"Where the Girl Saved Her Brother" ( "Où la fille sauva son frère").

Si l'on tient compte du nombre de combattants, la Bataille de Rosebud fut une des plus grandes confrontations pendant les guerres Indiennes. Elle a préparé la victoire Indienne, survenue avec les mêmes guerriers 8 jours plus tard et à 30 miles d'ici à la Bataille de Little Bighorn.

"Little Bighorn Battle": 26 juin 1876 ou Bataille de "Greasy Grass"

Les chefs indiens de la région de Paha-Sapa située dans les "Black Hills", refusaient de céder ou de louer leur terrain considéré par eux comme le centre mythique de leur univers; afin de défendre leurs terres, les Sioux unifièrent leurs tribus sous la direction des chefs Crazy Horse et Sitting Bull, tandis que des Cheyennes et des Arapahos se joignaient à eux.

• Le 14 juin lors de la "Sun Dance" (Danse du Soleil), Sitting Bull a la vision de soldats vêtus de bleu, déboulant du ciel jusqu'à son campement. Le conseil accepte rapidement la recommandation de Sitting Bull de déplacer le campement à l'abri près de la rivière Little Bighorn. Il propose également d'envoyer 700 guerriers sous le commandement de Crazy Horse pour affronter les 1.200 soldats américains et les 500 Crows, Shoshones et autres alliés sous les ordres du général George Crook.

• le 17 juin 1876 Crazy Horse, chef de guerre Sioux Oglala, et 500 guerriers prennent les troupes du Général Crook par surprise, les obligeant à battre en retraite. La bataille fait rage à Rosebud Creek avant que les deux parties ne se retirent, Crazy Horse jusqu'à la Little Bighorn et Crook jusqu'à sa base dans le Wyoming.

Champ de bataille de Bighorn
La vallée de Little Bighorn

Des indiens Crow, ennemis de longue date des Sioux, accompagnent l'armée américaine. Sans se laisser décourager par le nombre impressionnant de guerriers Sioux.
- Le 21 juin 1876, le Général Terry ordonna au Lt Colonel George Armstrong Custer, à la tête du 7ème régiment de Cavalerie, de sortir de son camp de base et de remonter la rivière Rosebud, à la recherche des Sioux.
- Le 22 juin 1876, Custer sortit en direction de la vallée de la Little Bighorn.
- Le 24 juin 1876 Custer fut repéré par des guerriers Sioux,
- Le 25 juin 1876 à 8 heures, Custer repère le campement des Sioux à 15 miles le long de la Rosebud River et à proximité un groupe d'une quarantaine de guerriers.

Malgré leurs avertissements, et bien qu'il n'ait reçu qu'une mission d'observation, Custer sans attendre les renforts décide d'attaquer. Afin de coordonner l'attaque il divise son régiment en trois groupes:
• une unité est menéé par le capitaine Frederick Benteen, chargée de surveiller le sud de la vallée .
• une autre unité est menée par le Major Marcus Reno, avec mission de surveiller la Little Bighorn River et prendre les Indiens par surprise.
• le troisième groupe sous le commandement de Custer lui-même. Il espérait ainsi attaquer le campement indien au nord et au sud simultanément. Mais il prit sa décision en méconnaissant le terrain qu'il aurait à traverser.

Little Bighorn

- Le 26 juin attaqués par des forces très supérieures en nombre (peut-être mille cinq cents guerriers), Custer mène ses troupes au sommet d'une colline, d'où ils peuvent attendre d'autres unités de combat et des munitions supplémentaires. A trois heures de l'après-midi Reno était à l'opposé des Indiens. A quatre heures il reçu l'ordre de revenir et rencontra Benteen. Custer essaye de traverser la rivière et contrairement à ses prévisions, le régiment de Custer se retrouva encerclé à trois heures quarante cinq, par les courageux guerriers de Crazy Horse.

Les forces Indiennes se sont maintenant regroupées pour l'attaque. Crazy Horse, certain d'être invincible, charge l'ennemi au grand galop et pénètre profondément au centre de sa ligne de défense, mettant ainsi un terme à la résistance des soldats. Plusieurs d'entre eux font feu simultanément, mais Crazy Horse n'est pas touché. Les projectiles d'armes à feu et les flèches jaillissent dans le ciel. Lorsque la fumée se dissipe, il est quatre heures trente, les corps inanimés de Custer et de tous ses hommes sont éparpillés sur la colline. Passant outre la mise en garde de Sitting Bull, les guerriers dépouillent les soldats.

Le lendemain après-midi, les Indiens mirent le feu à la prairie et abandonnèrent le terrain. Ce fut le lieutenant Bradley, à la tête des éclaireurs du Général Terry, qui découvrit l'endroit où gisaient les soldats.

Cette bataille est la dernière victoire de la résistance Sioux à la conquête blanche.

Le 7eme de Cavalerie comportait 600 hommes, les tribus Indiennes Lakota et Cheyennes représentaient 2.000 guerriers. Les 210 hommes des 5 compagnies de Custer ont tous péri sur le champ de bataille. Moins de 100 guerriers Indiens seront tués.

"Battle of Warbonnet Creek" 17 juillet 1876

L'histoire de la colline qui donne sur "Hat Creek" est une de celles qui est tachée par le sang des Indiens Cheyennes.

Peu de temps après la mort du Général Custer et de ses hommes à Little Bighorn, des nouvelles de la bataille sont parvenues à la réserve à l'Agence de Red Cloud. Un certain nombre de combattants Cheyennes prirent la route nord vers les Black Hills.

• Le 1er juillet 1876, le 5eme régiment de Cavalerie US qui stationnait au Kansas, sous le commandement du Général Wesley Merritt, reçu l'ordre d'interrompre les forces Cheyennes et de les reconduire dans leur réserve. Un des éclaireurs de cette mission était un jeune homme appelé Willam F. Cody, connu plus tard sous le nom de Buffalo Bill.

Puis de faire mouvement de Fort Laramie vers Fort Fetterman et de rejoindre le commandant Crook qui attendait à Goose Creek. Tandis que s'activaient les préparatifs de ce transfert, Merrit reçu des nouvelles d'Agences selon lesquelles peut-être plusieurs centaines de Cheyennes se préparaient à quitter leur réserve pour rejoindre Sitting Bull, Crazy Horse et autres qui venaient de remporter un succès guerrier.

Les troupes de Merritt après une incroyable marche forcée de 85 miles en 31 jours se mit en place sur la piste que les Indiens devaient utiliser, pour arrêter les forces Cheyennes et les renvoyer dans la réserve. Un des éclaireurs de cette mission était un jeune homme nommé William F. Cody, qui plus tard fut connu sous le nom de Buffalo Bill.

• Le 17 juillet 1876 à quatre heures quinze du matin, les Indiens furent apperçus au loin. L'éclaireur William F. Cody trouva leur village. Il observa que les Indiens attendaient en position pour attaquer les wagons de vivres qui rejoignaient les troupes de Merritt.

Le 5 eme régiment était bien caché derrière les collines. Les Cheyennes ne les avait pas encore vu. Juste lorsque les guerriers lancèrent leur attaque sur un groupe de cavaliers en face du train, Buffalo Bill et un petit groupe de soldats se lancèrent sur eux.

• Dès que le feu eut commencé, 330 hommes de troupes se montrèrent et les Indiens firent une rapide retraite. Ils renoncèrent à tout ce qu'ils avaient pris sauf leurs armes. Et Merrit les repoussa sur 30 ou 40 miles en direction de la réserve.

La plus grande partie du combat s'est déroulé à cheval, mais l'habileté des Cheyennes fut mis à mal à cause de leur petit nombre et du manque de provisions.

Pendant le combat Cody fit feu avec sa carabine sur un Cheyenne nommé Yellow Hair, qui fut le seul tué au cours de cette escarmouche. La balle le transperça et tua son cheval. Il ramena le scalp et les flèches de Yellow Hair qui lui servirent plus tard pour son spectacle "Wild West Show".

Le site de la bataille était un endroit appelé War Bonnet que l'on renomma plus tard Hat Creek.

"Slim Buttes Battle" 9-10 septembre 1876

Peu après la bataille de Little Bighorn les Indiens se séparèrent et s'éparpillèrent dans plusieurs directions. Le General Sheridan envoya les Generaux Crook et Terry pour les trouver. Pendant deux mois ils recherchèrent les Indiens sans résultat.

• Le 5 septembre, les vivres en baisse, le General Crook avait perdu intérêt à poursuivre les Indiens, il prit la route du sud à travers les Black Hills où il espérait trouver des vivres dans les villes minières. Les pluies tombaient tous les jours sans discontinuer, les animaux faisaient des chutes, et les hommes étaient au bord de l'asphyxie par faim et épuisement. Crook envoya 150 hommes et les meilleurs chevaux avec le Capitaine Anson Mills, à la recherche de nourriture et de mules à Deadwood.

• Près de "Slim Buttes" au nord-est du Dakota du Sud, à 70 miles au nord des Black Hills, ils tombèrent par hasard sur le village sioux du Chef American Horse, d'environ 37 tentes, rassemblant 250 à 300 guerriers, femmes et enfants de Sioux Oglala et Minniconjous. Mills envoya un messager à Crook et attendit sous la pluie le lendemain matin. Crazy Horse, Spotted Eagle, Four Horns, Black Moon, No Neck et Sitting Bull étaient tous dans le voisinage.

• Le 9 septembre 1876 les villageois n'étaient pas prêts à une attaque de Mills. Ils s'éparpillèrent rapidement dans les collines, conduit par Chef "American Horse", pour se cacher dans une caverne. American Horse cria espérant que Crazy Horse viendrait rapidement à son secours.

Pendant ce temps les soldats trouvèrent une grande quantité de nourriture, d'armes et de munitions. Après avoir pris ce qu'ils voulaient ils mirent le feu au village. Ils trouvèrent également plusieurs objets appartenant aux soldats de la bataille de Little Bighorn, exactions que Sitting Bull avaient interdit à ses guerriers. Les Indiens surpris se battirent pour défendre leurs familles

Pendant ce temps Crook et sa colonne arrivaient avant le regroupement des Indiens pour une contre-attaque. Il posta des sentinelles sur les collines pour observer de ce que ferait Crazy Horse. Des coups de feux partirent de la caverne.

Les Oglala de Crazy Horse, du camp voisin, contre-attaquèrent, mais furent repoussés par les soldats plus nombreux. Crazy Horse et sa bande continuait à harceler les soldats pour les empêcher d'occuper les Black Hills, mais ils ne pouvaient faire face à une armée en nette surnombre.

Finalement American Horse abandonna. Il était touché, tenant ses intestins dans ses mains. Il mourut peu après.

• Quelques jours plus tard, le 26 novembre, le village de Dull Knife dans les "Big Horn Moutains" fut également capturé.

Sitting bull et sa bande Hunkpapa arriva après le départ des soldats (certaines sources disent qu'il participa au combat).

A la fin de la bataille on a estimé à 800 le nombre guerriers Indiens ayant participé au combat; Crook avait 2.000 hommes; les autres Sioux ayant participé à la bataille furent
- Kicking Bear qui s'était distingué à Rosebud et à Little Bighorn
- Little Eagle
- Little Big Man, cousin de Crazy Horse
- Old Bull qui mena une attaque contre l'unité du General Crook

La Bataille de "Slim Buttes" fut la première victoire des troupes US depuis la défaite de Custer. Les Lakota l'appelle:

"The Fight Where We Lost The Black Hills"

Assassinat de Crazy Horse, 7 septembre 1877

Crazy Horse qui avait combattu et joué un rôle clé dans la destruction de la brigade du capitaine W.J. Fetterman en 1866, et à Little Big Horn en 1876, se trouve à bout de force et de nourriture, en 1877, - avec la disparition du buffle qui était la principale source de nourriture - Crazy Horse MemorialCrazy Horse fut amené à devoir accepter de se rendre dans une réserve, où il serait traité convenablement. Il se rendit avec 300 familles (plusieurs centaines d'Indiens) à Fort Robinson, dans le Nebraska, avec l'assurance que les indiens seraient écoutés par le gouvernement.

- Le 7 septembre 1877, il mourut tué d'un coup de baïonnette, lors d'un guet-apens organisé par le Général Crook et plusieurs Indiens, dont Little Big Man, selon de nombreux Indiens présents alors. Ses parents enlevèrent le corps, et nul ne dévoila le lieu de son enterrement.

 


3.2.11 Poursuite des Nez Percés du 15 juin au 5 octobre 1877

Un peuple pacifique

Le peuple des "Nez Percé" Nez Perce Tribeétait un peuple pacifique qui s'était toujours bien entendu avec les blancs. Ils avaient aidé et guidé l'expédition de Lewis et Clark en 1805. Ils vivaient pacifiquement auprès des colons et des missionnaires venus sur leur terre.

Contrainte des colons

La présence des colons conduit à un premier traité signé avec Le Gouverneur du Territoire de Washington, en 1855 limitant le territoire des Nez-Percés.

En 1863, avec la découverte de l'or, le gouvernement Étas-Unien demanda aux "Nez Percé" la révision de ce traité avec réduction de la surface de la réserve de 90% (six millions d'acres). Plusieurs chefs de tribus dont Old Chief Joseph (le père du fameux Chief Joseph) refusèrent d'assister au conseil et donc de signer le traité, on les appela les "non-traité" ("non-treaty Nez Percé"). Le Chef Nez Percé Lawyer et d'autres chefs, intimidés, signèrent le traité au nom de tous et acceptent de se rendre dans une réserve dans l'Idaho. Mais cinq d'entre elles résistèrent et continuèrent de vivre sur leurs terres.

Chief Joseph n'accepta jamais ce traité de 1863. Il remplaça son père mort en 1871. Il continua à se lier d'amitié avec les colons et les officiels du gouvernement de Wallowa. Mais il chercha également une solution pour rester à Wallowa en Oregon. En 1873, le gouvernement décida brutalement que les terres de Wallowa n'avaient pas été cédées légalement et ordonna le départ des colons. Les cris de protestations des colons et des politiciens de l'Oregon provoquèrent un retournement de la décision.

Après la défaite de Custer en 1876 à Little Big Horn, une nouvelle discipline fut imposée par l'Armée aux Indiens qui devaient rester confinés dans les limites de la réserve de 1863. Mais après avoir cherché, Chief Joseph ne trouva pas de terrain approprié dans la réserve d'Idaho pour recevoir les Nez Percés, refuse de se soumettre jusqu'à l'ultimatum du Général Oliver Howard, le 3 mai 1877 .

Les Nez-Percés restants libres se divisent en trois groupes : certains rejoignent la réserve, d'autres se dirigent vers les plaines à bisons, le dernier groupe tente de s'échapper au Canada.

La poursuite des Nez-Percés est un épisode des guerres indiennes opposant les troupes et les colons des États-Unis aux Indiens d'Amérique survenu pendant l'été 1877. Il s'agit moins d'une guerre que la traque d'un peuple obligé de migrer pour sa liberté, sur plus de 1700 km.

Parmi les 800 Indiens Nez Percés il n'y avait que 200 combattants, les autres étant des hommes non combattants, des femmes, des enfants, des malades et des vieillards ainsi que 2.000 chevaux Appaloosa, une race créée et exclusivement reproduite par les Nez Percés. Ils eurent à combattre pour leur survie, plus de 20 batailles et escarmouches défensives contre un total de 2.000 soldats aidés par de nombreux volontaires civils et des Indiens d'autres tribus. Leur route traversa quatre Etats, imposée par la topographie et leur propre stratégie. La fuite des Nez Percés s'étendit sur 1.170 miles (1.880 km) depuis "Wallowa Lake" (entre l'Idaho, l'Oregon, et Washington) pour se faire pièger et de se rendre à "Bear Paw Mountains" près de Chinook, dans le Montana, à seulement 40 miles (70 km) de la frontière Canadienne

Chronologie:

• le 2 juin 1877, à Camas Prairie près de Tolo Lake (Idaho), où étaient rassemblées plusieurs tribus "non-traité", plusieurs jeunes combattants excédés (qui n'étaient pas membre du groupe de Wallowa), pour venger la mort de membres de leur tribu, tuèrent quatre colons blancs.

• Le 4 juin, un nouveau raid fit 14 morts chez les colons. L'armée s'interposa pour rétablir l'ordre et forcer les récalcitrants à regagner la réserve.

• Le 15 juin 1877, il en était terminé de l'espoir de paix dans la réserve, les bandes dissidentes, dont une conduite par Chef Joseph, comprenant 800 personnes dont 200 hommes adultes, s'enfuient vers l'est en direction du Canada. Ils étaient persuadés que s'ils atteignaient le Canada ils pourraient vivre en paix. Mais les militaires ne voulaient pas les laisser s'échapper et le General O.O. Howard fut envoyé à leur poursuite.

• Le 17 juin 1877 eut lieu le premier engagement à "White Bird Canyon". Le Commandant de Cavalerie le Capitaine David Perry apprit bien vite que la tâche ne serait pas facile. Perry fut chassé vers le Mt Idaho, il perdit 34 hommes et eut 4 blessés alors que les Nez Percés n'eurent aucune perte.

• Le 22 juin1877, le General Howard réunit une force comprenant 400 soldats ainsi que 100 éclaireurs Indiens en vue de punir les Nez Percés. Howard fut surpris de constater les forces qui lui faisaient face. Il partit à leur poursuite et est conduit par ruse des Nez-Percés dans une vallée en impasse.

• Les 4 et 5 juillet 1877 eurent lieu les escarmouches de "Cottonwood", deux Volontaires de l'Idaho furent tués et trois blessés. Les Nez Percés traversèrent la prairie pour rejoindre leurs alliés à Clearwater. Puis de là traverser les montagnes du Montana.

• Les 10 et 11 juillet 1877, dans sa poursuite des Nez Percés, le General Howard rencontra les bandes de "non-traité" à "Clear Water Creek " mais il ne parvint pas à les assujetir. Les Nez Percés occupaient les ravines où ils avaient élevées des barricades en bois. En avançant vers le nord le General Howard avec 600 hommes et de l'artillerie trouva le camp Indien en contre-bas de l'autre côté de la rivière. Mais 24 Nez Percé bloquaient son avance. Puis le camp put être levé doucement, tandis qu'Howard essayait de les suivre sans combattre. Puis les Nez Percés se dirigèrent à l'est, traversèrent la Lolo Trail en direction du nord à travers les "Bitterroots Mountains ".

Les Nez Percés réunirent un conseil à "Weippe Prairie", sur ce site situé proche de Clear Water.

Maintenant à découvert les Nez Percés remontèrent rapidement. Ils se reposèrent à "Big Hole Basin".

• Le 9 août 1877, à "Big Hole", le colonel John Gibbon et 150 soldats, prévenu par télégraphe, attend les Nez-Percés qui sont au repos, mais repérés par la patrouille de l'Armée. Le lendemain matin, les troupes du Colonel John Gibbon surprennent le campement avec 200 hommes. Les Indiens regroupés combattirent furieusement au corps à corps jusqu'à ce que les hommes de Gibbon soient chassés; mais cet engagement couta la vie à 87 hommes de Chef Joseph. Ils enterrèrent leurs morts et levèrent le camp.

Cette bataille avait convaicu les Nez Percés que l'armée ne leur laisserait jamais de repos et étaient déterminés à rejoindre le sanctuaire de la frontière Canadienne.

• Howard continua sa poursuite. Le 19 août il arriva un jour après les Indiens. C'est alors que Chef Joseph eut une idée extraordinaire. Il envoya 45 de ces hommes droit vers le camp d'Howard. Mais il le fit de telle façon que les sentinelles croient à une colonne de renfort de cavalerie. Mais quand la vérité fut dévoilée, Joseph avait prévu de prendre 150 mules à Howard. Trois hommes se lancèrent à leur poursuite qui tombèrent dans une embuscade.

• Le 22 août 1877, Chef Joseph entra dans Yellowstone. Du 20 au 25 août ils combattirent encore à "Camas Meadows" à quelques kilomètres du parc de Yellowstone.

Le General Howard voulait arrêter les Nez Percés avant la traversée de la Division Continentale à Targhee Pass.

• Il y eu d'autres combats, le 13 septembre près de "Canyon Creek" le long de la Yellowstone River au Montana. Les actions des gardes arrière Indiens ont contribué à ralentir les troupes à leur poursuite. Les Nez Percés ont ensuite quitter les chemins sinueux pour aller droit au nord à travers Judith Gap jusqu' à la confrontation finale.

"Bear Paw Mountains Battle", 30 septembre au 4 octobre 1877

• Le 29 septembre 1877, les Nez Percés campaient sur "Snake Creek" près de "Bear Paw Moutains". Le Colonel Nelson Miles mit en position des éléments du 7 eme régiment de Cavalerie, du 2nd de Cavalerie, du 5 eme d'Infanterie et 30 éclaireurs Cheyennes afin de leur couper la retraite vers le Canada. Le 30 septembre Miles attaqua le camp de Chef Joseph. Les Nez Percés s'enfuirent vers les crêtes laissant leurs tipis et leurs chevaux. Ils se battaient pour leurs vies. Joseph envoya un messager à Sitting Bull au Canada lui demandant de l'aide, mais il n'eut pas de réponse.

• Le 5 octobre 1877, après cinq jours de résistance Joseph envoya un message à Miles qui avait reçu le renfort d'Howard, annonçant sa réddition. A deux heures de l'après-midi, Chef Joseph accompagné par Husis Kute, 87 hommes, 184 femmes et 147 enfants remis son fusil au General O. Howard. Howard le remis à Miles, il était à) 70 km de la frontière canadienne. Trois cents Indiens réussirent à gagner le Canada.

Cet acte termina la plus extraordinaire des guerres Indiennes. "Bear Paw" est le témoin de la persévérance des Indiens et des frustrations de la Cavalerie US.

Les blessés étaient nombreux des deux côtés. Sur 400 hommes de troupes, 23 furent tués et 46 blessés. Les pertes Nez Percés eurent 30 tués et environ 50 blessés. Parmi les Nez Percés tués il y eut trois chefs, dont le frère de Joseph, "Chef Alokat" tué à Snake Creek et "Looking Glass".

Discours de reddition de chef Joseph :
"Je suis fatigué de me battre. Nos chefs ont été tués. Looking Glass est mort. Too-Hul-Hul-Sote est mort. Tous les anciens sont également morts... Celui qui dirigeait nos jeunes gens, Ollokot, est mort. Oh ! il fait si froid et nous n'avons pas de couvertures. Nos petits enfants meurent de froid. Certaines personnes parmi mon peuple se sont enfuies dans les collines, elles n'ont ni couverture ni nourriture. Personne ne sait où elles sont allées, peut-être sont-elles déjà mortes de froid. Je veux qu'on me laisse du temps pour rechercher mes enfants, et voir combien je peux en retrouver vivants. Il se peut que je les retrouve parmi les morts. Ecoutez-moi, dites au Général Howard que je connais son coeur. Le mien est triste et tourmenté. A partir de ce jour, de l'endroit où se tient le soleil, je ne combattrai plus jamais !"

Par la suite, Chef Joseph et d'autres Nez Percés furent transportés à Fort Keogh puis à Fort Leavenworth, avant d'être envoyé à la réserve Indienne en Oklahoma où beaucoup moururent. Joseph s'adressa ainsi au Congrès: "If I can not go to my own home, let me have a home in some country where my people will not die so fast."

Selon l'historien Alvin Josephy, en 1885, après une importante campagne d'humanitaires de l'est, Joseph et d'autres exilés furent autorisés à retourner au Nord-ouest. Mais certains colons et certains hommes politiques considéraient encore les 150 Nez Percés survivants comme de dangereux fauteurs de troubles, criminels, meurtriers et menaçaient de mort Chef Joseph.

Chef Joseph déclara, cette phrase devenu célèbre:
"From where the sun now sets I will fight no more forever."

3.2.12 "Cheyenne Campaign"( 1878-1879)

La guerre des Cheyenne, également connue sous le nom de Campagne Cheyenne, fait référence à un conflit entre les forces armées des États-Unis et un petit groupe de familles de Cheyenne, qui s'est déroulé entre 1878-1879.

Dans les dernières années 1870, après la défaite de leurs alliés les Sioux, les tribus Cheyenne avaient été forcées de s'installer dans les réserves et autour de l'Oklahoma. Les conditions y étaient trés médiocres et beaucoup de Cheyenne étaient malheureux, mouraient de faim et de maladie. En septembre 1878, un petit groupe d'environ 300 mené par leurs chefs "Dull Knife" et "Little Wolf" s'échappa de la réserve.

Ils prirent la direction du nord; les deux groupes voulaient rejoindre leur terre ancestrale dans la région des sources de "Platte River" après s'être défendu avec succès dans quatre engagements avec l'armée des USA.

Après avoir traversé les voies ferrées de l'Union Pacific, ils se séparèrent en deux groupes.

- Le premier conduit par "Little Wolf" passa l'hiver caché au Dakota du Sud ou au Montana.près de "Lost Chokecherry River". On a par la suite permis à ce groupe de demeurer au Montana, avec les Cheyenne restant de la réserve.

- La bande de "Dull Knife" se dirigea vers le nord-ouest mais fut interceptée et capturée par une division de cavalerie pendant une tempête de neige. Ils ont été emmenés au "Fort Robinson" et l'ordre leur a été donné de retourner dans la réserve. Devant leur refus le groupe a été enfermé, privé de nourriture et d'eau, ni chauffage en dépit du froid intense. Desespérés, une froide nuit de janvier, les Cheyennes brisèrent leurs barraquements s'échappèrent de la prison loin des soldats. Ils furent poursuivis pendant 12 jours. Beaucoup furent tués ou blessés ou périrent de faim et de froid. Les 30 restant furent acculés dans un canyon et tués.

Le destin de "Dull Knife" lui-même est peu clair. Certains disent qu'il était parmi les trente qui ont été tués, d'autres qu'il (avec ou sans sa famille) a été incité à gagner une autre réserve où il a vécu caché, peut-être pour regagner une fois de plus la réserve Cheyenne au Montana.

Le traitement impitoyable des Cheyennes entraina un soulèvement de protestation dans tous les Etats-Unis, et quand les camarades de Little Wolf furent appréhendés et enfermés au Fort Keogh, ils furent traités plus humainement. Plus tard la Réserve de "Tongue River" fut créée pour eux: ceux qui restaient de la bande de Dull Knife, et les autres Cheyennes du nord qui n'étaient pas partis au sud.

3.2.13 "Bannock Campaign" (1878)

En 1877, la Nation Bannock comptait encore 600 personnes à l'Agence Ross Fork de la réserve Fort Hall"Fort Hall" aux sources de "Snake River" au Sud-est de l'Idaho. Une centaine d'autres se trouvaient dans la réserve Lemhi avec des Shoshones et des Sheepeaters.

La guerre des Bannock fut une guerre en 1878, principalement entre les tribus Indiennes des Bannock et des Shoshones du Nord et le gouvernement des Etats-Unis.

La tribu, était confinée dans la réserve de Fort Hall dans le Sud Idaho par le Conseil du Traité de Fort Bridger de 1868. Les Indiens Bannocks souffraient de famine à cause des braconniers blancs qui tuaient le bétail sur les terres qui leur étaient assignées et aux rations insuffisantes qui étaient servies pour seulement trois jours par semaine. Le Général George Crook, un officier militaire contemporain des Etats-Unis, fit ce commentaire :

"...it was no surprise...that some of the Indian soon afterward broke out into hostilities, and the great wonder is that so many remained on the reservation. With the Bannocks and Shoshone, our Indian policy has resolved itself into a question of war path or starvation, and being merely human, many of them will always choose the former alternative when death shall at least be glorious."

A la suite des blessures de deux blancs par un Bannock en août 1877 et le meurtre d'un autre blanc en novembre, la tension était forte dans la réserve. L'armée saisit les armes et les chevaux de 53 guerriers Bannocks. Au printemps 1878, les Indiens Bannocks, Paiutes et Shoshones se rassemblèrent pour ramasser des racines comestibles à Camas Prairie, un lieu traditionnel de cueillette. A leur arrivée ils constatèrent que les blancs les avaient précédé et que les racines avaient été ramassées.

Le Chef Bannock "Buffalo Horn" aurait du savoir que le succès était très peu probable, lui qui avait servi d'éclaireur au Général Oliver Otis Howard pendant la poursuite des Nez Percés l'année précédente.

• Le 30 mai 1878, les hostiltés commencèrent au Sud de l'Idaho, un tir Bannock tua deux hommes blancs. Voyant cela quelques Indiens retournèrent dans leur réserve. Mais, environ 200 combattants conduits par leur chef "Buffalo Horn" décidèrent de poursuivre l'offensive pour chasser les blancs.

• Le groupe de pilleurs opéra au Sud Idaho. Sur leur chemin ils tuèrent 10 hommes blancs. Le 8 juin ils se heurtèrent à une forte résistance à Silver City. Lors d'un échange Buffalo Horn fut tué. Sans chef ils continuèrent vers l'ouest à Steens Mountain en Oregon. Là, ils reçurent le renfort de Paiutes, de Oytes et Egan qui s'étaient enfuis de leurs réserves. Ils étaient maintenant 450 hommes prêts à combattre.

La réponse de l'Armée fut de mobiliser une concentration du 1er Régiment de Cavalerie, le 21me d'Infanterie et le 4me d'Artillerie, cependant, il fut décidé d'essayer d'agir avec diplomatie. La fille d'un ami d'un chef Paiute fut envoyée pour proposer la paix. Mais elle se trouva en face d'un groupe de combattants violents et déterminés et la paix n'était pas dans leurs esprits.

Sous les ordres du Général Oliver Otis Howard, l'armée a fait mouvement vers les Steens Mountain. Les Indiens se déplaçaient vers le Nord-ouest à travers le désert de Slver Creek. C'est là que le 23 juin ils furent attaqués par trois soldats de la Cavalerie sius les ordres du Capitaine Rueben Bernard. Les militaires balayèrent le camp Indien. Les Indiens parvinrent à faire diversion et à se positionner en position de défense. Des coups de feux furent échangés des deux côtés, pendant le rest de la journée. La bataille se poursuivit à la nuit tombée, les Indiens s'en allèrent . Mais ils avaient perdu leur camp et son contenu.

Le Général Howard continua la poursuite. Et pendant leur fuite les Indiens continuèrent leur pillage. Le 8 juillet les éclaireurs d'Howard découvrirent les Indiens bien établis en positions défensives dans un terrain rocheuxà Birch Creek près de Pilot Butte. Devant leur avance sur les soldats, les combattants Indiens se réfugièrent dans un bosquet. Les soldats continuèrent leur poursuiteet les Indiens furent forcer de s'enfuir. De là, ils se dirigèrent au sud. Pensant qu'ils se dirigeaient vers le territoire des Nez Percés dans la vallée de Walla Walla, le Général Howard tenta de leur couper la route. Mais, sachant que les soldats étaient en marche , soudainement les Bannocks retournèrent vers le nord. Ils se rendirent à la réserve Umatilla. Les Umatilla leur firent une réception peu enthousiaste. Bientôt le Général Nelson A. Miles approcha de la réserve avec un grand nombre d'hommes. Les Indiens furent repoussés à Battle Mountain le 8 juillet dans les montagnes à l'est.

• Le 15 juillet un éclaireur Umatilla (Umapine) tua le Chef Egan (des Malheurs Paiute). Ils partirent avec son scalp. L'armée se lança à la poursuite des Bannocks sous le commandement du Lieutenant Colonel James W. Forsyth. Mais dorénavant sans chef, la coalition s'effondra. Les Paiutes se dispersèrent au nordest de l' Oregon (John Day Valley). Les Bannocks se dirigèrent en arrière vers l'Idaho, en laissant des traces de sang dans leur sillage.

• Le 12 septembre se produisit un sérieux accrochage avec Forsythe . Après le massacre de 140 Indiens Bannock hommes, femmes et enfants à Ford Charles (actuellement dans le Wyoming) les 131 Indiens restant se rendirent, prisonniers à Camp Brown et à Fort Keogh avant de retourner dans leur réserve.

La guerre des Bannock s'est terminée en septembre 1878.

3.2.14 "Ute Campaign" (1879)

• La nation Ute s'est épisodiquement rebellée contre les blancs. Les colons Mormons s'accaparaient implacablement des terres Ute et épuisaient leurs ressources agricoles ainsi que la faune. Voyant que l'intrusion des Mormons devenait toujours pire, quelques Utes décidèrent une série d'incursions sur leur colonie. On a appelé cela la "Walker War" (1853) qui faisait suite à des ordres su Président A. Lincoln, pour les forcer à se rendre dans la réserve de Uintah Valley. Un traité de paix est conclu en 1855.

• La guerre Ute "Black Hawk War"(1865-1868) (ce combattant est différent du fameux chef en Illinois) éclata à la suite du non-respect par les blancs, des écosystèmes auxquels les Indiens sont attachés. Pour lutter contre la famine, Les Indiens commencèrent à voler du bétail aux colons. Les Indiens affamés se réunirent autour d'un jeune Ute provocateur "Black Hawk", qui avait été accusé du meurtre de cinq Mormons, puis s'était échappé avec une centaine de bêtes. Il enthousiama des tribus Ute, Paiute et Navajo qui firent une lâche alliance pour commettre des pillages dans la région. Après une lutte prolongée qui épuisa les deux côtés, un traité de paix fut signé le 2 mars 1868, interdisant l'accès des terres Utes aux non-Utes.

• La Guerre Ute de 1879 fut un véritable drame. Les colons blancs affluaient dans le Territoire Ute, souvent dans des conditions misérables, après avoir passé des cols en altitude. Le gouvernement fédéral poussait en même temps au déplacement des Utes dans l' "Indian Territory" en Oklahoma, afin d'ouvrir les réserves à la colonisation. Des conflits étaient donc inévitables. Les Utes étaient contrariés par la diminution de leur possibilité de chasse et les blancs contrariaient et perturbaient les Indiens.

Telle était la situation quand Nathan C. Meeker fut nommé agent de la réserve Ute de "White River", en mars 1878. A l'opposé il y avait le Chef Ouray, qui cherchait à remédier à la situation par la paix et le compromis, et les Chefs Jack et Douglas, qui résistaient avec acharnement. Dans cet imbroglio Meeker fut l'étincelle qui provoqua l'explosion.

Nathan C. MeekerN.C. Meeker était un idéaliste résolu à transformer les Indiens Ute qu'on appellait des "primitif-sauvages" en travailleurs et fermiers assidus et pieux. Il n'était pas qualifié pour gérer cette situation. En cas de désobéissance il les privait de nourriture et tuait leurs chevaux pour faire de la place dans les champs. Inutile de dire que ses idées n'étaient pas populaires. En effet, pour les Utes 1° le travail de la terre était réservé aux femmes et 2° le cheval était la chose à laquelle il tenait le plus. Pour faire appliquer sa politique Meeker demanda des soldats, et un détachement de cavaliers Noirs, sous le commandement du Capitaine Dodge fut envoyé à "Hot Sulphur Springs" en attendant l'évolution.

Pendant ce temps, le Major Thornburg, commandant à Fort Steele dans le Wyoming, était parti pour l'agence avec trois compagnies de cavalerie et un compagnie d'infanterie. Le 29 eptembre 1879, approximativement à 20 miles au nordest de Meeker, il tomba dans une embuscade tendue par une force Ute. Dans la bataille qui suivit, Thornburg fut tué ainsi que 13 de ses soldats, et les soldats survivants durent battre en retraite et ériger une barricade avec un wagon de train et les chevaux morts. Après cela, les Indiens les assiègèrent. L'éclaireur Joe Rankin chevaucha pendant plus de 28 heures sur 165 miles pour informer le General Wesley Merritt, qui arriva le 5 octobre avec 550 hommes qui mirent les Indiens hors combat et les reconduisirent dans les réserves en Utah, Colorado et Nouveau Mexique. En même temps, le Capitaine Dodge était venu à l'aide des soldats assiègés mais avait seulement réussi à refouler les assaillants avec le reste de soldats de Thornburg.

A l'agence la situation était devenue de plus en plus critique. Tom et Billy Morgan, des pionniers propriétaires d'un ranch étaient venus à l'agence pour participer à une course de chevaux avec les Utes, mais trouvèrent une situation explosive. Pensant plus à leurs cuirs chevelus (scalps) qu'à faire une course, ils prévinrent Mr Meeker et rentrèrent chez eux. Mr Meeker ignorant l'avertissement, fit exécuter le labourage du pré réservé aux chevaux, qui pour lui, était la question principale. Ce fut l'injure suprême. En faisant cela il signait son arrêt de mort et de chaque employé mâle de l'agence, pour le 30 septembre, le second jour de la bataille de Milk Creek, les Indiens ouvrirent les hostilités. Un homme, Frank Dresser, échappé sous une pluie de balles allait mourrir plus tard de ses blessures. Meeker et sept autres membres de l'agence furent tués. Les femmes et les enfants, la famille de Meeker capturés et pris en hôtage pendant deux semaines, et l'agence brûlée.

Les prisonniers blancs, Madame Meeker et sa fille, Madame Price la femme du forgeron et ses deux enfants ont été emmenés au sud à Colorado River. Quand les nouvelles du massacre sont arrivées à Los Pinos, l'agence Ute d'Uncompaghre dans la vallée du Gunnison, Ouray était à une partie de chasse, mais Chipeta, après avoir envoyé un messager le mettre au courant des nouvelles, chevaucha seule vers le nord pour intercepter les prisonniers blancs. Cet exploit lui valut les applaudissepments de toute l'Amérique.

Le 5 Octobre , le General Merritt releva les 30 soldats affamés à Milk Creek et se précipita à l'agence, qu'il trouva en ruines fumantes. Merritt et décida de construire un fort pour les quartiers d'hiver.

Après 23 jours de captivité , les femmes furent délivrées par le General Charles Adams qui venait de Los Pinos.

Au Colorado, le "Meeker Massacre" marqua le début de la révolte Ute. Le cri "Ute's must go" (les Utes doivent partir) a été entendu dans l'ensemble du Colorado. La tribu a été contrainte de signer un traité de paix et de retourner dans la réserve d'Ouray dans l'Utah.

En 1880, Chef Ouray se rend à Washington pour négocier le traité de paix.

Ute expedition: du 3 avril au 9 septembre 1879 (Colorado- White River Campaign)

Ute Indian Campaign : 21 septembre 1879 au 8 novembre 1880 (Colorado et Utah)

Entre 1859 et 1879, la population Ute est tombée de 8.000 à 2.000 en raison des maladies et de la diminution des possibilités de chasse.

Deco


• en 1880 : Mort du chef des Apaches Mimbres Victorio.
• Création de l'école indienne de Carlisle en Pennsylvanie.
• 1882: Fondation de l'Indian Rights Association.
• 1886 : Capture de Geronimo par le général Miles, dernier chef Apache à résister à la déportation des siens dans une réserve.

 

 

Guerres Indiennes en Amérique du Nord

Introduction
1-Pendant la période de colonisation (1622-1774)

- "Powhatan War" /-/ "Pequot War" /-/ "King Philip's War" /-/ Révolte de Bacon /-/ "Pueblo rebellion" /-/ Révolte des Natchez /-/ Révolte de Pontiac /-/ Premier Traité de Fort Stanwix 1768 /-/ "Lord Dunmore War 1774"/

2 Pendant le conflit entre Britanniques et Américains (1775-1815)

- 2.1- Alliances et combats pendant la Révolution américaine 1775-1795 :
/ Guerre de l'Indépendance américaine /-/ Second Traité de Stanwix 1784 /-/ "Northwest Indian War" /-/ Bataille Fort Wayne /-/ Bataille "Fallen Timbers" /-/ Traité de Greenville /-/ Conflits après le Traité de Greenville /-/ Massacre d'Ywahoo /-/ Bataille de Tippecanoe /-/

- 2.2- Alliances et combats pendant la Guerre de 1812-1815 :
/ Embuscade de Brownstown /-/ Capture de Fort Detroit /-/ Bataille de Maumee River /-/ Bataille de la Thames /-/ Creek War /-/

3Politique de coercition envers les Indiens 1815-1890

- 3.1 A l'Est du Mississippi : déportation des Indiens vers l'Ouest.
/ Première guerre Séminole /-/ "Northwest Black Hawk War" /-/ La Piste des Larmes /-/ Deuxième guerre Séminole /-/ Troisième guerre Séminole /-/

- 3.2 A l'Ouest du Mississippi : guerres et déportations.
/ Premier Traité de Fort Laramie /-/ "Navajo War" /-/ "Paiute Indian War" /-/ Massacre du Minnessota /-/ "Bear River Massacre" /-/ "Sand Creek Massacre" /-/ Guerre des Plaines /-/ "Platte Bridge Battle" /-/ "Powder River Indian Expedition" /-/ "Fetterman Massacre" /-/ "Hancock Expedition" /-/ "Hayfield Fight" /-/ "Wagon Box Fight" /-/ Second Traité de Fort Bridger de 1868 /-/ "Beecher Island Battle" /-/ "Washita River Massacre" /-/ "Summit Springs Battle" /-/ Guerre des Modocs /-/ "Red River War" /-/ Guerre des Black Hills /-/ "Rosebud Battle" /-/ "Little Bighorn Battle" /-/ "Battle of Warbonnet Creek" /-/ "Slim Buttes Battle" /-/ Assassinat de Crazy Horse /-/ "Nez Percés Campaign" /-/ "Bear Paw Mountains Battle" /-/ "Cheyenne Campaign" /-/ "Bannock Campaign" /-/ "Ute Campaign" /-/ "Ghost Dance" /-/ "Wounded Knee Massacre" /-/


Sources :


- Encyclopédie canadienne : James H. Marsh rédacteur en chef