Le jour où les européens s'installèrent au Canada, la manière de vivre des autochtones fut menacée, et Big Bear, un chef Cree, combattit toute sa vie pacifiquement afin de redonner sa fierté à son peuple. Très vite, il fut considéré comme un fauteur de trouble. Big Bear a combattu les autorités avec des mots, son peuple avec des balles, et tous les deux perdirent.
Big Bear, comme Louis Riel, fut l'un des leaders des Indiens des Plaines et des Metis qui tenta de favoriser l'unité, et fit pression sur le gouvernement de John A. Macdonald pour que les droits des Amérindiens soient respectés.
En 1876, Big Bear refusa de signer un traité demandant le sacrifice des droits des Indiens en échange de l'attribution d'une réserve. Mais, lorsque le buffle disparut et que la famine fit ses ravages parmi les Crees, il se résigna à signer le traité en 1882.
En 1887, Big Bear perdit alors le contrôle de beaucoup de ses guerriers, ce qui aboutit à l'apparition d'une tribu nomade, qui tua 9 colons, et brûla Fort Pitt près de la frontière Alberta-Saskatchewan. Les guerriers furent finalement capturés, et Big Bear fut condamné pour trahison et envoyé au pénitencier de Stony Mountain. Au bout de deux ans de prison, il fut transféré à la réserve Poundmaker, et mourut un an après, en janvier 1888.