Sitting Bull, un homme-médecine ("medecine-man"), un sage, un "saint-homme" et chef indien de la tribu des Sioux Hunkpapas Lakota, il est le personnage de l'histoire de la persécution des amérindiens dont le souvenir reste le plus vif dans l'esprit de nos contemporains.
Né le 31 mars 1831, il ressentit très tôt l'invasion des terres indiennes par les colons américains. Il attendit 1863 pour se joindre à la résistance, à la suite du massacre de chasseurs Hunkpapa par des colons. Reconnu chef de la Nation Sioux Teton en 1867, il s'allia avec Crazy Horse et Gall afin de protéger les droits des tribus, surtout après la signature du Traité de Fort Laramie en 1868.
En 1876, Gall, Crazy Horse et Sitting Bull attaquèrent successivement le général Custer à Little Bighorn, qui venait pour "protéger" les colons chercheurs d'or avec ses troupes. Cette attaque américaine violait clairement les termes du traité, mais Sitting Bull dû tout de même s'enfuir au Canada pour éviter les représailles.
Le chant qui suit à été chanté par Sitting Bull alors qu'il se rendait aux autorités après le combat contre le général Custer:
Un guerrier
J'ai été
Maintenant
C'est terminé
Un moment difficile
S'annonce.
iki'cize
waon'kon
wana'
hena'la yelo'
iyo'tiye kiya'
waon'
Plusieurs raisons à cela, mais la principale est peut-être qu'il fut un des leader du peuple Sioux lors de la bataille de Little Bighorn qui vit la défaite du Général Custer en 1876. Il vint aussi en Europe avec le Wild West Show de Buffalo Bill.
Après un hiver particulièrement rude en 1881, Sitting Bull et ceux qui étaient toujours avec lui se rendirent finalement à l'armée américaine. Il fut emprisonné pendant 2 ans, avant d'être envoyé à Standing Rock Reservation en 1883.
En 1885, il fut relâché et autorisé à rejoindre la troupe de "Buffalo Bill Wild West", où il resta 4 mois, pour des tournées à travers l'Europe. A son retour aux USA il revint à "Standing Rock".
Le 15 décembre 1890 une quarantaine d'agents de la police indienne, des Lakotas, pénétrèrent chez Sitting Bull, dans la réserve Sioux de "Standing Rock Reservation". Au cours d'une bousculade un coup de feu éclata. Touché d'une balle à la tête, Sitting Bull s'écroula, mort.
Il mourut d'un coup de feu tiré par un membre de la police indienne, le 15 décembre 1890 peu avant le massacre de Wounded Knee. Les circonstances exactes de sa mort sont troubles mais toujours est-il qu'un grand espoir pour le peuple amérindien est mort avec lui.
Sitting Bull a été enterré à Fort Yates dans le Nord Dakota, puis transporté en 1953 à Mobridge, Sud Dakota.
Voici quelques extraits de discours de ce grand personnage...
"Voyez Mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu l'étreinte du soleil, et nous verrons bientôt les fruits de cet amour!
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons nous aussi notre exisence ; c'est pouruoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous aons maintenant affaire à une autre race_petite faible quand nos pères l'on rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur propres usages et se baricadent contre leurs voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.
Nous ne pouvons vivre côte à côte."
(Discours prononcé en 1875)
"Quel traité le blanc a-t-il respecté que l'homme rouge ait rompu ? Aucun.
Quel traité l'homme blanc a-t-il jamais passé avec nous et respecté? Aucun.
Quand j'étais enfant, les Sioux étaient maîtres du monde ; le soleil se levait et se couchait sue leur terre ; ils menaient dix mille hommes au combat.
Où sont aujourd'hui les guerriers ?
Qui les a masscrés ?
Où sont nos terres ?
Qui les possède ?
Quel homme blanc peut dire que je lui ai jamais volé sa terre ou le moindre sou ? Pourtant ils disent que je suis un voleur.
Quelle femme blanche, même isolée, ai-je jamais capturée ou insultée ? Pourtant ils disent que je suis un mauvais Indien.
Quel homme blanc m'a jamais vu saoul ?
Qui est jamais venu à moi affamé et reparti le ventre vide ?
Qui m'a jamais vu battre mes femmes ou maltraiter mes enfants ?
Quelle loi ai-je violée?
Ai-je tort d'aimer ma propre loi ?
Est-ce mal pour moi parce que j'ai la peau rouge ?
Parce que je suis un Sioux ?
Parce que je suis né là où mon pére a vécu ?
Parce que je suis prêt à mourir pour mon peuple et mon pays ?"
"Je tiens à ce que tous sachent que je n'ai pas l'intention de vendre une seule parcelle de nos terres ; je ne veux pas non plus que les Blancs coupent nos arbres le long des rivières ; je tiens beaucoup aux chênes dont les fruits me plaisent tout spécialement. J'aime à observer les glands parce qu'ils endurent les tempêtes hivernales et la chaleur de l'été, et - comme nous-mêmes - semblent s'épanouir par elles."
Après la bataille de Little Bighorn, Sitting Bull et les siens partirent pour le Canada où ils furent autorisé à vivre en paix. Le gouvernement américain fut dans une position délicate car les canadiens traitaient les "renégats" convenablement, aussi dépécha-t-il une commission conduite par le général Terry pour supplier la bande de "sauvages" de revenir aux Etats-Unis afin de vivre dans une réserve. Aprés une énumération des traités et promesses rompus, Sitting Bull tint ce discours...
"Pendant soixante-quatre ans vous avez persécuté mon peuple. Qu'avons-nous fait pour devoir quitter notre pays, je vous le demande ? Je vais vous répondre. Nous n'avions nulle part où aller, aussi nousnous nous sommes réfugiés ici. C'est de ce côté de la frontière que j'appris à tirer et devins un homme. Pour cette raison j'y suis revenu. On m'a taloné jusqu'à ce que, contraint d'abandonner mes propres terres, je vienne ici. J'ai été élevé dans cette région et je serre aujourd'hui les mains de ces gens [les Canadiens].
C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de ces gens et c'est ainsi que je me propose de vivre. Nous n'avons pas donné notre pays ; vous vous en êtes emparés. Voyez comme ces gens me traitent. Regardez-moi. Vous me croyer dupe, mais vous l'êtes encore bien plus que moi. Cette maison , la maison de l'Anglais, est une maison sacrée [=maion de la vérité] et vous venez ici nous dire des mensonges ! Nous ne voulons pas les entendre. J'ai maintenant assez parlé. Vous pouvez vous en retourner. Ne dites plus rien. Emportez avec vous vos mensonges. Je resterai avec ce peuple. Le pays d'où nous venons nous appartenait ; vous nous l'avez pris ; nous vivrons ici."