Prophète et visionnaire, Wovoka fut le mystique Paiute qui répandait les prophéties religieuses de la Ghost Dance qui a travers des transes annoncait le retour des bisons et la fin prochaine des blancs auprès des tribus de l'Ouest américain, et qui fut à l'origine des événements de Wounded Knee.
Wovoka est né dans l'ouest du Nevada en 1856. Son père mourut lorsqu'il avait quatorze ans, et il fut alors élevé par un rancher blanc, David Wilson. Wovoka prit le nom de Jack Wilson par la suite, sous lequel il fut connu des indiens et blancs de sa région. A l'âge de 30 ans, il commença à élaborer la Ghost Dance en reprenant les tendances de divers horizons culturels.
Vers 1870, un Paiute du nord, Tävibo, prophétisa la fin des blancs et la résurrection des indiens morts au combat. Il pressa ses disciples de danser dans des cercles en chantant des chants sacrés. Ce mouvement s'étendait dans le Nevada, en Californie et dans l'Oregon.
En 1880, Wovoka commença à faire des prophéties similaires. Celles-ci annonçaient un Nouvel Age, dans lequel les blancs disparaîtraient et leur rendraient une terre abondante, le retour d'un grand nombre de bisons, l'absence de maladies, promettant un renouveau spirituel et le début de la vie éternelle. Là aussi, un rituel rigoureux et une ligne de conduite morale irréprochable étaient les conditions d'accéder à ce Nouvel Age. La danse qui devait durer cinq jours toutes les six semaines, était le dernier espoir pour les Indiens des Plaines d'un retour à la vie et à la liberté qu'ils avaient connu jadis. En dépit de l'association tardive de la Ghost Dance et du massacre de Wounded Knee, et des agitations dans les réserves, Wovoka prôna la non-violence et l'absence de contact avec les blancs.
In 1916 and 1917 Wovaka came to Oklahoma to visit and administer to the Cheyenne and Arapaho. [Artwork based on photographs of James Mooney. Courtesy of the National Archives and Records Administration. Caption revised 7/29/03]
La Ghost Dance trouva beaucoup de disciples chez les Indiens des Grandes Plaines, dernières victimes des soldats. Des groupes locaux adaptèrent l'essence du message à leurs aspirations, et écrivirent leurs propres chansons et créèrent leurs propres danses. En 1889, une délégation Lakota rendit visite à Wovoka. Elle rapporta dans la réserve des "chemises sacrées", à l'épreuve des balles, surtout lors des danses.
Le massacre du groupe de Big Foot à Wounded Knee fut la preuve cruelle que le Nouvel Age ne viendrait pas. Wovoka perdit rapidement sa notoriété, et reprit le nom de Jack Wilson jusqu'à son décès en 1939.